Vous avez sans doute entendu parler du fameux « golden package ». Chose qui motive des milliers de professionnels chaque année à tenter leur chance de faire carrière à l'étranger. Cependant, les choses ont évolué de manière significative depuis le début de la pandémie de COVID-19. Dans certains pays, même s'il existe toujours plein d'opportunités pour les professionnels étrangers, le golden package n'est plus qu'un mythe. Pour cause : la conjoncture économique actuelle. D'ailleurs, de plus en plus d'entreprises préfèrent aujourd'hui opter pour le travail à distance qui a gagné en popularité ces derniers mois. Mais si vous arrivez tout de même à décrocher un emploi à l'étranger après des mois de recherche, prenant en compte l'instabilité actuelle du marché du travail, ne sautez pas sur la première offre ! Il y a de nombreux éléments à prendre en compte en fonction de votre pays de destination.
De quel type de contrat s'agit-il ?
Tout dépend de vos objectifs, mais si vous avez un projet concret en tête, il vaut mieux savoir d'abord où vous mettez les pieds. Par exemple, l'entreprise vous propose-t-elle un contrat d'expatrié avec tous ces avantages ou un contrat local ? Cet élément sera déterminant pour l'évolution de votre projet de vie à l'étranger, en particulier si vous avez choisi de déménager en famille. Même en période de crise, il est tout à fait légitime de négocier votre contrat tout en restant raisonnable. Mais selon des experts en mobilité nationale, à l'heure actuelle, ceux qui désirent partir aux États-Unis, en Europe, ou encore dans certains pays d'Asie, par exemple, ont plus de mal à négocier. De manière générale, ce sont les pays les moins attirants, notamment en Afrique, qui ont le plus tendance à mettre les bouchées doubles pour attirer des professionnels étrangers pouvant répondre à leurs besoins et à ceux du marché.
Comment distinguer entre un contrat d'expatrié et un contrat local? Il n'y a rien de plus simple. Dans le cas d'un contrat d'expatrié, vous signez un contrat avec une nouvelle entreprise d'accueil. Il peut s'agir d'un contrat à durée déterminée ou indéterminée, alors assurez-vous de savoir combien de temps vous comptez séjourner dans votre pays d'accueil. De manière générale, vous avez le plus de chances de signer un contrat d'expatrié avec une grande entreprise, voire une multinationale. Si vous êtes en train de négocier avec une petite ou moyenne entreprise, attendez-vous plus à avoir un contrat local. Mais il existe aussi un autre type de contrat local : le contrat « local plus », alors assurez-vous d'être au courant de tous les détails et des avantages qu'elle présente.
Les points à négocier
Si vous avez choisi de déménager à l'étranger, que vous soyez seul ou en famille, vous avez forcément des projets en tête que vous souhaitez concrétiser et vous vous attendez sûrement à avoir un meilleur niveau de vie. Quels sont donc les points à négocier avec votre employeur avant de signer votre contrat d'embauche ? Le salaire est sans doute la première chose qui vous vient à l'esprit. Alors prenez bien le temps de vous renseigner sur les salaires offerts pour le type de poste que vous convoitez. Serez-vous rémunéré en devises étrangères ou en devise locale et sous quelles conditions ? Quel est le taux de conversion si vous devez transférer l'argent régulièrement à votre famille à l'étranger ? Devez-vous payer l'impôt sur le revenu ? Quels sont les taux appliqués aux salaires d'expatriés ? En cas de doute, n'hésitez pas à poser des questions aux expatriés sur des forums comme celui d'Expat.com ou sur les groupes d'expatriés que vous trouverez sur les réseaux sociaux.
Renseignez-vous également auprès du département des ressources humaines de l'entreprise qui souhaite vous embaucher des différentes prestations attachées à votre contrat, par exemple, une assurance santé, la prise en charge du logement ou une allocation, un véhicule de service, entre autres. Si l'entreprise prend en charge le logement, assurez-vous de lui préciser vos besoins et vos préférences en fonction de votre situation familiale. Certaines entreprises vont jusqu'à prendre en charge la scolarité des enfants dans le cas de ceux qui déménagent en famille. Alors si vous êtes accompagné de votre conjoint(e) et de vos enfants, précisez-le à votre employeur pour qu'il puisse prendre les dispositions nécessaires.
S'il est de votre responsabilité de trouver un logement en fonction de vos besoins, n'hésitez pas à solliciter l'aide de votre employeur. En cette période de pandémie, il peut être difficile de trouver le logement adéquat dans les meilleurs délais. L'entreprise pourrait vous proposer un logement temporaire jusqu'à ce que vous arriviez à trouver quelque chose qui vous convient. Pensez aussi à solliciter l'assistance de votre employeur pour organiser votre déménagement international et pour accomplir les formalités administratives tels que l'ouverture d'un compte en banque sur place, voire la souscription d'une assurance complémentaire en cas de besoin. A l'ère de la pandémie, avoir une couverture sociale et médicale est plus que jamais indispensable. Alors renseignez-vous sur les conditions d'adhésion au régime de protection sociale de votre pays d'accueil et n'hésitez pas à mettre votre employeur à contribution.
Autre facteur important : l'obtention de votre visa ou de votre permis de travail. Gardez en tête que la plupart des services publics ont ralenti pendant la crise sanitaire, alors attendez-vous à un délai considérable lors des procédures. Il est prudent d'anticiper la date de réception de votre visa et de votre permis avant de réserver vos billets ou encore votre logement. Votre employeur pourrait peut-être vous donner un coup de pouce pour accélérer les démarches. L'essentiel est de rester en contact et de leur réclamer et leur fournir tous les détails nécessaires.
En cette période de pandémie, il existe des conditions strictes pour entrer dans certains pays. Par exemple, vous pourriez être amené à fournir un certificat de vaccination ou les résultats négatifs d'un test PCR à votre arrivée. Certains pays pourraient vous imposer une quatorzaine ou l'auto isolement à votre arrivée si vous n'avez pas été vacciné contre la COVID-19. Ce sont-là d'autres éléments à convenir avec votre futur employeur avant de prendre votre nouveau poste.
Et s'il n'y a pas de contrat d'expatrié ?
Compte tenu de la conjoncture économique actuelle, il est fort possible que votre futur employeur ne soit pas en mesure de vous proposer tous les avantages d'un contrat d'expatrié. Mais ce n'est pas une raison pour baisser les bras. Vous pourriez peut-être négocier des primes dépendant de votre performance, voire des augmentations salariales au bout de certaines périodes, du moins jusqu'à ce que l'entreprise arrive à se remettre sur les rails financièrement. Gardez en tête qu'il n'y a aucun mal à demander ou à négocier. Si vous n'arrivez pas à obtenir ce que vous vouliez au départ, il suffit de faire vos preuves au sein de l'entreprise une fois que vous avez été embauché. Qui sait ? Votre employeur reconnaîtra sans doute vos efforts et vous récompensera comme il se doit.
Il est bon de savoir que depuis quelques années, les entreprises recrutant à l'international ont tendance à proposer plutôt des avantages en nature, par exemple, la prise en charge des cours de langue ou d'une formation professionnelle, ce qui n'est pas si mal après tout. De toute évidence, vous n'avez rien à perdre. Mais assurez-vous d'avoir toutes les informations au départ, c'est-à-dire, avant de signer votre contrat d'embauche.
