Départ à l'étranger difficile pour ma mère

Bonjour,

J'ai besoin d'avis et de stratégies pour m'aider à accompagner ma mère à mieux vivre mon départ définitif à l'étranger. Comment j'en suis arrivé là :

À 22 ans, je vivais encore chez mes parents, sans emploi, sans copine, sans biens matériel etc. Alors y a 1 an et demi, j'ai décidé de m'aventurer en Australie pendant 12 mois grâce à un visa Vacances-Travail. J'ai annoncé cette nouvelle à toute ma famille 3 mois avant de partir le temps de m'organiser.

Ce voyage m'a faire devenir un adulte autonome & responsable, et j'étais très heureux, toute ma famille le savait. Quatre mois après mon arrivée, j'ai rencontré une australienne (elle 36 ans, moi 24, tous deux sans enfant). Nous nous sommes pacsés et réfléchissons déjà à des projets d'avenir professionnelle et financiers (non pas parental).

Je suis rentré en France pour des vacances de deux mois. Et je me suis aperçu que j'avais négligé le ressenti de mes parents par rapport à ma nouvelle situation, car je vais faire ma vie à 17.000 km d'eux.
Le problème est que ma mère (très protectrice) voit mon départ comme une « déchirure » et comme si j'avais « rompu les liens familiaux ». Elle devient très émotionnelle et pleure souvent à l'idée que je sois loin d'elle, et n'arrive pas à accepter mon départ définitif. Elle me fait ressentir cela comme si je n'étais plus son fils, ou qu'elle voulait m'oublier.
En contrepartie, elle me dit qu'elle est très heureuse pour moi et même fier de moi (quand elle arrive à mettre ses émotions de côté).

Je n'ai aucun remord sur le fait d'être parti à l'étranger & faire ma vie ailleurs, j'aimerai juste que ma mère accepte en douceur mes choix d'adulte.

Aparté : mon frère, maintenant âgé de 20 ans, qui a des problèmes d'intégration dans la société vit toujours chez mes parents (avec sa copine).

Sur internet, ce genre de cas s'appelle « le syndrome du nid vide ». Cependant, je ne trouve que des articles sur comment passer outre un départ en douceur pour les PARENTS, avec des conseils, des témoignages, des stratégies, même des recommandations de livres. Je n'ose pas en parler parce qu'elle devient agressive ou se met à pleurer à chaque fois. Donc je ne souhaite pas encore lui soumettre ces articles.

J'aimerai plutôt connaître des stratégies que peux mettre en place l'ENFANT qui est parti, car j'ai aussi des difficultés à exprimer mon ressenti, qui est plus logique que sentimental. Comment puis-je faire revenir ma mère à la raison pour qu'elle laisse moins le dessus à ses sentiments ? Ce n'est absolument pas facile je suis totalement d'accord, mais il faut que je fasse quelque chose.

Merci beaucoup pour votre aide et votre temps.

Ben

Bonjour,

Couper le cordon n'est pas une chose facile...

Ce comportement s'explique par le fait qu'aujourd'hui, « les étudiants restent de plus en plus longtemps chez leurs parents... Et du coup, les parents prennent l'habitude de tout savoir de la vie de leur enfant, de tout contrôler. Cela rappelle la figure italienne de la «mamma», mère de famille toujours derrière ses enfants ».

Cette attitude vient aussi du fait qu'aujourd'hui, une grande majorité de parents ne comprend rien - ou pas grand chose - au métier de son enfant et a une vraie envie de savoir ce qu'il fait réellement.

Il y a un proverbe portugais qui dit que Le pouvoir d'une femme est considérable. Celui d'une mère n'a presque pas de limites... Donc tu y a droit au "chantage" affectif.

Mais tu dois impérativement trancher dans le vif !!!

Quel que soit l'âge, les parents nous considéreront toujours un peu comme leur enfant. L'influence du parent est donc presque naturelle, et ne constitue pas forcément un problème tant que ceux-ci respectent nos limites. Qui plus est, il arrive que certains enfants pensent qu'il faut abandonner ses parents pour profiter de la vie. Mais ces derniers n'en deviennent que plus collants, souvent dans le but d'éviter à leur progéniture de commettre des erreurs. Mais certains parents poussent le bouchon trop loin. Ils en viennent à vouloir régenter notre vie, et font du chantage en permanence. Il faut se détacher de ses parents quand on subit continuellement ce type de pression que font subir les parents toxiques. Mais là encore, il ne faut pas confondre prendre de la distance et abandonner ses parents.

Il est alors nécessaire de quitter ses parents, et couper le cordon pour vivre sa vie. Pour tracer votre propre voie et être satisfaits de votre vie, il faut absolument se libérer de ce pouvoir et se détacher de ses parents.

Instinctivement, on sait quand les parents toxiques vont trop loin. Mais quand on veut se détacher de ses parents, on est souvent partagé entre 2 sentiments : la crainte de blesser et le désir d'être plus libre.

N'oublie pas que se détacher un peu des parents est avant tout notre propre choix. C'est parce que tu le souhaites que tu le fais. Si tu manques de motivation, tu n'y arriveras pas. Il est donc crucial de prendre la décision ferme de se libérer.

Par peur de les décevoir, certaines personnes hésitent à prendre des décisions fortes. Mais il faut se dire la vérité : nos parents ne mourront pas parce que nous prenons notre liberté. Ils s'y attendent, mais essaient de retarder l'échéance au maximum. Ils savent aussi que notre liberté ne signifie pas qu'on aspire à abandonner ses parents. Quand on veut se détacher de ses parents, les disputes et les accrocs sont inévitables. Mais plus nous tenons ferme, plus ils s'espacent. C'est un fait naturel.

En conclusion, à toi de choisir entre ta vie d'homme épanoui et ta vie d'enfant à sa maman...

pour moi tu fait ta vie ,comme tu l'entend  , il y a pas de stratégie a avoir  puisque c#est ta mére qui a un probléme ,pas toi ,  quoique tu fasse se seras doulureux pour elle . et plus tu doute ,plus elle continuras . celas lui passeras . il y a des moment ,oú il faut se faire violence pour faire un projet . jean luc  ;)

Je suis bien d'accord avec les 2 précédents commentaires...
Ma sœur a vécu la même chose il y a 25 quand elle est partie vivre aux USA, elle n'avait pas réellement bien vécu la séparation et ma mère était dans un état bien pire (limite dépression).
Elles avaient et ont toujours eu une relation fusionnelle.
Et donc, elles ont compensées le manque avec le téléphone/skype de l'époque (msn) tous les jours... (De mon point de vue personnel, je pense que ce n'était pas une bonne chose, car le cordon n'avait pas été coupé complétement... Mais elles en avaient le besoin toutes les deux...)


Au final, mon père en avait marre de voir ma mère dans cet état, et l'a envoyée en congé aux USA (et moi avec par la même occasion~).
Ma mère était heureuse de voir qu'elle avait une belle vie et que tout se passait bien, ça l'a rassurée sur pas mal de points et c'est à ce moment qu'elle a commencée à accepter la situation. Elle avait besoin de voir et de se rassurer.

Avec le temps, elles ont appris à profiter du moment présent différemment.
Et depuis, ma mère part 1 mois chaque année depuis 25 ans voir sa fille et ses """petits"""-enfants (21 & 18 ans maintenant).


J'ai envie de dire comme phipiemar & Jean-Luc: "lance-toi à l'eau, profite et vie ta vie pleinement sans regret", puis invite-la dans 6-12 mois, ça lui fera plaisir!

Bonjour,

Merci beaucoup à tous pour vos réponses.

Comme j'ai essayé de l'expliquer, il ne s'agit pas de moi car j'ai fais mon choix et je suis certain de ce que je fais. Je vis désormais en Australie avec ma copine, je suis juste revenu en France pour des vacances.
Il s'agit de ma mère qui a du mal à accepter mon départ, et elle pense qu'il n'y a absolument rien à faire pour survivre à ça. Alors que bien sûr je sais qu'avec de l'accompagnement et du temps, cela passera.

J'ai besoin de savoir ce que je peux faire de mon côté pour aider ma mère au maximum à surmonter cette épreuve.

Merci.

Bon, c'est reparti pour un tour en version télégraphique.

Il n'y a rien que tu puisses faire !!!

Tu pars en claquant la porte. Et à la rigueur, après 6 mois, tu lui proposes de te rendre visite.

Bonjour Ben,

je pense que c'est à ta mère de faire un travail sur elle-même, et ce travail tu ne peux pas le faire à sa place. Une séparation est forcément douloureuse.

même lorsqu'il n'y a pas de distance géographique, il faut quand même se séparer... et c'est pareil.

bon courage, respecte son ryhme, certaines personnes ont besoin de plus de temps...

Yam

Ma mère était comme ça... Elle ne voulait pas que je parte à plus de 50km...

moi je suis partie , j'ai pas demandé l'avis aux parents ,c'est ma vie pas la leur. jean luc  ;)

Ma mère aurait fait une dépression.

et ????? quand je suis partit dans la marine  , á 800km , elle as du  s'y faire . point  c'est notre vie ,pas celle des parents . jean luc  ;)

Oui, je sais, mais...

Hello,

Est-ce que c'est envisageable de faire venir ta maman en Australie (bon, covid oblige c'est peut-être compliqué mais on va bien finir par s'en sortir un jour !) pour qu'elle "voie" ta vie là-bas ?

Nos parents ont besoin d'être rassurés et surtout ont besoin de voir les choses concrètement. J'ai réellement coupé le cordon avec ma mère autour de l'âge de 25 ans et ça n'a pas été facile tous les jours, pourtant je suis partie vivre à 10 000 km à 18 ans (et ne suis jamais retournée chez mes parents). Ici c'était un souci de prise de contrôle, là ça semble être un souci de ne pas t'avoir sous son aile.

Rassure-la autant que tu peux en lui montrant des choses concrètes que tu vis : lui présenter ta copine si cette dernière est OK, lui montrer ton appartement, lui montrer tes petites habitudes (garde un peu d'intimité quand même hein ^^). Si ça n'est pas possible physiquement, il reste Skype ;)

Tu peux aussi instaurer un rythme d'appels pour que ça ne soit pas étouffant pour toi et ton couple. Ici, c'est une fois par semaine, de préférence le weekend pour avoir le temps de papoter sans distraction (rush du travail par exemple).

Bon courage à vous dans cette transition, ce n'est facile ni pour elle, ni pour toi en vrai :)

Sché

benetmoi a écrit:

Il s'agit de ma mère qui a du mal à accepter mon départ, et elle pense qu'il n'y a absolument rien à faire pour survivre à ça. Alors que bien sûr je sais qu'avec de l'accompagnement et du temps, cela passera.

J'ai besoin de savoir ce que je peux faire de mon côté pour aider ma mère au maximum à surmonter cette épreuve.

Merci.


ne t'inquite pas ,nos mére sont toute comme ça avec nous les garçons , la seule chose á faire c'est de l'invitée quelques semaines chez toi . Aprés celas lui passeras .    jean luc  ;)

PS: elle sont  différente avec les filles  .

jean luc1 a écrit:

ne t'inquite pas ,nos mére sont toute comme ça avec nous les garçons , la seule chose á faire c'est de l'invitée quelques semaines chez toi . Aprés celas lui passeras .    jean luc  ;)

PS: elle sont  différente avec les filles  .


Décidément nous ne sommes jamais d'accord :) Elles sont peut-être différentes avec les filles mais elles n'en demeurent pas moins inquiètes (ce qui se traduit par des comportements parfois excessifs)... Chaque mère est différente, et les relations familiales sont également différentes d'un foyer à l'autre ;) Il y a des parents pour qui la transition à l'indépendance se passe bien !

les relations mères fille sont très différentes de celle de mère-garçons . elle plus attentives pour les fils que pour leurs filles ... les filles sont indépendantes, les garçons restent plus longtemps dans le cocon familial . pour moi tout se passe bien, mes filles vivent avec leurs amis, sans problème . mes enfants ne m'appartiennent pas . jean luc  ;)

Euh... Y  a des filles qui sont plus "protégées" que les garçons car plus de risques d'agressions, d'enlèvement, de viols, etc...

STEFFIFI a écrit:

Euh... Y  a des filles qui sont plus "protégées" que les garçons car plus de risques d'agressions, d'enlèvement, de viols, etc...


je me demande quand tu seras positive un jours ,avec toi il faut rien faire , tu sort dans la rue regarde en l'air , si un pot de fleurs ne tombe pas ,regarde le sol ,si il y as pas une peaux de banane ou une merde de chient ,tu risque de glissé . jean luc  ;)

Ps: apprendre un sport de combat , un coup de pied dans les couilles ,et c'est régler  :lol:

Hihihi!!! C'est pas faux, mais en fait, je ne ressens ça qu'en France :) A l'étranger, même pas peur!!! :D