Ia orana à tous,
Pour commencer notre journée et vous votre soirée...
Envie de vous partager quelques petites notes d'humour sur la vie au Fenua ( pour changer un peu)...
Nice day & night 😊🤙
Haere maru, haere papu
Ps : ne pas prendre au 1er degré
Le Mythe de la Vahiné
Loin des descriptions fantasmagoriques de feu Louis-Antoine de Bougainville et ses marins alcooliques, la vahine n'est pas une autochtone adepte de l'amour libre qui cueille des fleurs de tiare à poil en attendant de se faire sauter par tout l'équipage du premier bateau qui passe...
Même si cette idée reçue a largement été alimentée par Teva Sylvain qui détient le monopole de la photographie de filles Brésiliennes, Chinoises ou Italiennes déguisées en vahinés nymphomanes qui se prélassent sur un motu au lieu d'aller bosser.
Non, la vahine ne se savonne pas le foufouyon avec du Tahiti douche en buvant du monoi au goulot et ne passe pas le plus clair de son temps à se brosser les cheveux ou à faire des nœuds à la con avec son paréo.
La vahiné est une femme comme les autres ; aussi chieuse, fière, autoritaire, susceptible, jalouse et de mauvaise foi que toutes les autres femmes du monde.
Avec tout de même en plus, une longue chevelure fleurie, un battement de cils irrésistible et surtout un déhanchement tamuresque typique lorsqu'elle marche.
Attention, ne regardez pas trop longtemps le cul d'une vahine qui se déhanche, vous risquez d'être hypnotisé, envoûté, et si vous vous approchez trop près avec votre zigounette... Schlaaaaaak ! Elle serre les fesses et vous voila prisonnier à vie de la tigresse fleurie...
Et la vie avec une vahiné c'est pas une sinécure. C'est elle qui commande à la maison, elle vous gueule dessus sans arrêt, si vous regardez une autre fille elle vous lacère le visage avec ses griffes acérées, si vous revenez de bringue chez les copains elle vous attend avec le rouleau à pâtisserie niau, elle n'est jamais contente... Toutefois, l'avantage avec une vahine, c'est qu'elle ne cache pas ses sentiments. Quand elle n'est pas contente, on le sait tout de suite. Elle ne fait pas franchement la gueule mais une sorte de moue... (oui la vahine est très peace and love, elle fait la moue, pas la gueule) Ses sourcils se froncent, sa bouche se plisse, de la fumée sort de ses naseaux et elle vous dévisage avec ses yeux revolvers l'air de dire : "Qu'est-ce qui y'aaaa ? tu veux ma photo brad ?" et avant que vous ayez eu le temps de répondre vous avez déjà reçu un verre de Hinano dans la gueule, quand ce n'est pas une assiette de soupe, voire même toute la vaisselle.
Faut pas faire chier la vahiné, sinon vous risquez de vous retrouver au fond d'un bol, coupé en petits dés et arrosé de jus de citron et lait de coco.
2) Une des recettes cuisine locale
Le Fafaru:
LA VRAIE RECETTE DU FAFARU :
Le Fafaru est un plat de poissons crus marinés dans un mélange d'eau de mer en décomposition et de crevettes pourries.
Je ne sais pas qui a eu l'idée de cette recette, peut-être un genre de Robinson Crusoé affamé qui n'avait pas d'autres choix ou un cuisinier tahitien ivre-mort, je ne sais pas.
En tout cas, pour préparer le fafaru, pas besoin de matériel de cuisine sophistiqué, un simple seau, ou bassine en plastique suffira.
Le fafaru se prépare deux ou trois jours à l'avance (comme ça on a le temps de réfléchir et de changer d'avis pour aller bouffer au Macdo, chez Cécile ou au lagon bleu...)
Allez au bord du lagon et remplissez votre bassine d'eau de mer avec ses planctons, algues, alvins, sperme de poissons, hydrocarbures, pipi de touristes, etc...
Mettez à mariner dans votre bassine d'eau de mer quelques chevrettes. Pour personnaliser votre fafaru vous pouvez aussi rajouter des abats de poissons, de l'ail, un chat crevé, ou pourquoi pas, un cadavre dont vous voudriez vous débarrasser...
Laissez mariner au soleil tout ce joli petit monde pendant deux jours. Voire même trois si vous êtes un maohi confirmé. Les anciens considéraient que la marinade était prête lorsqu'on voyait apparaître quelques vers...
A ce stade, retirez vos savates et écrasez la préparation avec les pieds nus, comme un vigneron piétinez la saumure pour bien faire ressortir tous les arômes.
Ensuite, filtrez le jus noirâtre dans un autre récipient. Si vous n'avez pas de filtre ou de chinois, prenez un t-shirt dans le panier de linge sale, ça fera l'affaire.
Vous trouvez que ça pue grave ? c'est normal, le fafaru c'est comme le Maroilles, plus ça pue plus c'est bon.
Mais ce n'est pas fini ! Coupez de beaux morceaux de poissons ultra-frais (thon rouge, perroquet, rouget, etc...) et laissez les mariner dans votre eau de fafaru pendant huit heures.
Pour savoir si votre poisson a assez mariné, sentez-le. Si l'ôdeur ressemble à un mélange de foufoune négligée, d'urinoir public et de chacal mort, c'est que c'est prêt.
Égouttez le poisson et servez avec du riz (et une pince à linge pour le nez !)
Si vous voulez faire le malin, épater une vahine ou ce genre de conneries, commencez votre repas par un œuf de cent ans au nuoc mam, dégustez votre fafaru avec de l'ail frais et en vous servant de la saumure nauséabonde comme assaisonnement et terminez le festin avec une tartine de Maroilles trempée dans le café.
Le jeu consiste ensuite à essayer de rouler une pelle à la vahine...