Ce qui fait que l'on reste à Mayotte.

~ Message supprimé ~

En tout cas c'est pas  grâce  à  toi c'est sûr.

J'ai aussui la chance d'avoir ici une vie que je n'aurais pas en métropole.  Un très bon travail  que j'aime et que je n'aurai pas pu avoir en métropole. De vrais  amis que j'ai connu il y a une dizaine d'années  en métropole  et qui ont fait mon  réseau en arrivant ici il y a 3 ans. Je vis dans un village avec ses épisodes  difficiles  mais pas invivables comme ce que j'ai pu connaître  en métropole  ( violences,  insalubrités....). Ma belle-famille qui emplit mon quotidien  et sur  qui je peux compter ainsi que ma petite famille.
J'ai ici une meilleure  qualité  de vie que je n"aurai jamais en métropole même  si le niveau de vie est élevé j'aime ma vie ici. Et bien  sur le cadre  ( quand  on fait la rase campagne, les banlieues en pleine terre ça  change radicalement). Et cette chance  (car pour  moi s'en est une) je la retranspose au service d'assocs, de ceux qui m'entourent. Et encore ce n'est pas assez engagé  pour  moi. J'aime à  penser que je  participe au developpement de Mayotte.

1 cambriolage en 3 ans et aucune agressions   ni à  moi ni à  mes amis de métropole ni ma belle famille....


Mayotte questionne,  Mayotte énerve,  Mayotte émerveille, Mayotte apaise, Mayotte.....

Le boulot, la sensation qu'on sert à quelque chose et que l'on fait bouger les lignes, mais ce n'est parfois pas suffisant pour rester.

Tout comme mams, j'ai un travail très intéressant et que j'apprécie énormément. En métropole je n'aurai jamais eu les responsabilités que j'ai ici; du moins pas à mon âge... Mon mari a créé sa boîte, ce qu'il n'a jamais osé en métropole. Il est ravi de son "nouveau travail".
Je trouve également que le rythme de vie est agréable: voule, lagon, copains etc. On vit dehors et çà c'est chouette. Mes enfants découvrent plein de choses et s amusent avec les amis du quartier.
On est quand même chouchouté par les voisins : mataba, fruit à pain. Je suis aussi souvent invitée au manzara, debba... Mais j'avoue que je ne réponds pas présente souvent car je trouve ça long et je m'ennuie un peu. Du coup, je n'ai pas d amies mahoraises... De bonnes collègues, de bonnes voisines oui mais ça ne va pas au delà. L'écart culturel y est pour bcp.
Je suis tout à fait consciente des difficultés, voire des aberrations ici mais pour l'instant on reste car le positif l'emporte sur le négatif.

Moi ce qui me fait rester c'est que depuis presque 2 ans j'occupe un poste à responsabilité au sein d'une boîte reconnue nationalement et que je ne m'ennuie pas au travail car j'apprend tous les jours mon nouveau métier. Cette opportunité c'est grâce à Mayotte que je l'ai eu. Il y a un fort potentiel d'amélioration, ce qui fait que j'apporte ma pierre à l'édifice, pas un seul rouage noyé dans une grosse agence en métropole.
Je fais également du rugby, ce qui est une également opportunité que m'a offerte Mayotte.
Le tissu amical et social est agréable à Mayotte. Le rapport quotidien que l'on a avec les gens est vraiment un plus.
Et je trouve que Mayotte est plus raccord avec le monde que la Métropole. Mayotte a des points commun avec l'Inde ou le Vietnam par exemple, principalement car on cotoie la misère et des façons de vivre simples.

Le témoignage de Charlie me rassure un peu parce que j'ai l'impression que c'est pire que la Guyane quand je lis certains posts...
Nous hésitons beaucoup car nous entendons beaucoup parler de poudrière et de bombe à retardement . Est-ce que l'évolution est si terrible que çà et quel avenir pour Mayotte ?

marie-laure 32 a écrit:

Le témoignage de Charlie me rassure un peu parce que j'ai l'impression que c'est pire que la Guyane quand je lis certains posts...
Nous hésitons beaucoup car nous entendons beaucoup parler de poudrière et de bombe à retardement . Est-ce que l'évolution est si terrible que çà et quel avenir pour Mayotte ?

Bonjour Marie-laure effectivement on est sur une poudrière en ce sens que les frictions Mahorais- Migrants sont un vrai problème lattant... Certains Mahorais ( femmes du collectif du sud par exemple) sont très très virulents  (violence, décasage, etc) envers les Comoriens, Anjouannais présents de manière illégale sur l'île..... Il est donc possible qu'à un moment cela dérape, qu'il y ai une "guerre civile" sur le territoire....avec nous, les wazungus au milieu.....il faut s'y préparer.....mais comme on se prépare à mourir en voiture sur un trajet quotidien, comme on se prépare à un crash quand on monte dans un avion....

melusine97 a écrit:

Certains Mahorais ( femmes du collectif du sud par exemple) sont très très virulents  (violence, décasage, etc) envers les Comoriens, Anjouannais présents de manière illégale sur l'île..... Il est donc possible qu'à un moment cela dérape, qu'il y ai une "guerre civile" sur le territoire....avec nous, les wazungus au milieu......

Nous au milieu?
Pas du tout!
J'ai choisi mon camp depuis un moment.

A cavaliers
"Nous au milieu?
Pas du tout!
J'ai choisi mon camp depuis un moment."
Oui, et donc ?

Ben qu'on ne sera pas forcément "au milieu" comme tu dis.

hummmm ok....
Dessines moi un mouton demanda le petit Prince....

Saint-Ex conjuguait correctement les verbes du 1er groupe.

ah, c'est pour ça que je ne suis pas à l'Éducation Nationale, merci Cavaliers, enfin je comprends.....mdr....
En même temps cela vous permet de chuinter la question, on dévies sur le Bescherelle, et on évite soigneusement de répondre et de dévoiler sa pensée....échec et mat!
Cela mérite un applaudissement....
Et les félicitations du jury!!!!!

melusine97 a écrit:

marie-laure 32 a écrit:

Le témoignage de Charlie me rassure un peu parce que j'ai l'impression que c'est pire que la Guyane quand je lis certains posts...
Nous hésitons beaucoup car nous entendons beaucoup parler de poudrière et de bombe à retardement . Est-ce que l'évolution est si terrible que çà et quel avenir pour Mayotte ?

Bonjour Marie-laure effectivement on est sur une poudrière en ce sens que les frictions Mahorais- Migrants sont un vrai problème lattant... Certains Mahorais ( femmes du collectif du sud par exemple) sont très très virulents  (violence, décasage, etc) envers les Comoriens, Anjouannais présents de manière illégale sur l'île..... Il est donc possible qu'à un moment cela dérape, qu'il y ai une "guerre civile" sur le territoire....avec nous, les wazungus au milieu.....il faut s'y préparer.....mais comme on se prépare à mourir en voiture sur un trajet quotidien, comme on se prépare à un crash quand on monte dans un avion....

Pour rebondir ce que dit Mélusine, il y a en plus de cette confrontation entre communautés dont on voit bien qu'elle monte en pression (de nouveaux "décasages" ne devraient pas tarder), le passage au code du travail français au 1er janvier 2018 (pour les entreprises de plus de 50 salariés) va engender des mouvements sociaux comme on l'a vu chez Total, Somiva (concessionnaire Renault-Dacia) et en ce moment chez Mayco (usine Coca-Cola).

CHARLIE STUNT a écrit:

melusine97 a écrit:

marie-laure 32 a écrit:

Le témoignage de Charlie me rassure un peu parce que j'ai l'impression que c'est pire que la Guyane quand je lis certains posts...
Nous hésitons beaucoup car nous entendons beaucoup parler de poudrière et de bombe à retardement . Est-ce que l'évolution est si terrible que çà et quel avenir pour Mayotte ?

Bonjour Marie-laure effectivement on est sur une poudrière en ce sens que les frictions Mahorais- Migrants sont un vrai problème lattant... Certains Mahorais ( femmes du collectif du sud par exemple) sont très très virulents  (violence, décasage, etc) envers les Comoriens, Anjouannais présents de manière illégale sur l'île..... Il est donc possible qu'à un moment cela dérape, qu'il y ai une "guerre civile" sur le territoire....avec nous, les wazungus au milieu.....il faut s'y préparer.....mais comme on se prépare à mourir en voiture sur un trajet quotidien, comme on se prépare à un crash quand on monte dans un avion....

Pour rebondir ce que dit Mélusine, il y a en plus de cette confrontation entre communautés dont on voit bien qu'elle monte en pression (de nouveaux "décasages" ne devraient pas tarder), le passage au code du travail français au 1er janvier 2018 (pour les entreprises de plus de 50 salariés) va engender des mouvements sociaux comme on l'a vu chez Total, Somiva (concessionnaire Renault-Dacia) et en ce moment chez Mayco (usine Coca-Cola).

entre lesvols et agressions, les vols de bétail, les vols de fruits et légumes, les restrictions possible d'eau, les motifs ne manquent pas

Tout ceci ne présage rien de bon ...

Mais heureusement, chez les Mahorais comme chez leurs ancêtres les Gaulois, on finit toujours par se réconcilier autour d'un voulé. "Un hérisson, par Toutatis !"

marie-laure 32 a écrit:

Tout ceci ne présage rien de bon ...

ça dépend :
tu n'es pas concernée :
tu ne voles pas de bétail, tu paies ton loyer, tu ne voles pas le travail d'un mahorais, tu rapportes de l'argent sur place (loyers, achats, fruits...)

Les Mahorais veulent rester français ; ils ne vont pas voler dans les plumes des wazungus...

ça devrait peter (quand meme).
le chiffre reel des clandestins est inconnu.
Certains parlent de 450, d'autres 500, d'autres encore 550 000 habitants sur l'ile (voire plus).
sachant qu'il y a entre 210 et 230 000 légaux, tu comprends qu'il y a entre 120 et 150% de gens qui se sont invités. Ils considerent que Mayotte, ce sont les Comores, qu'ils sont chez eux et qu'ils peuvent aller et venir.... sauf qu'ils ne font que venir.

Reporte ce taux en métropole, avec 65 millions d'habitants : cela porterait à 130, 150 millions d'habitants avec le même nombre de personnes qui travaillent et apportent la richesse. Le pays coulerait. Les ressources, qui seraient suffisantes pour le nombre normal et un accroissement annuel normal, ne suffiraient plus.
Le ministere de l'interieur estime à moins de 600 000 personnes le nombre de clandestins installés et vivant (et travaillant) en métropole. 1/100 de la population. Ici, c'est un ratio 150 fois plus elevé.

Apres, comment faire pour inciter, inviter la population étrangere à repartir ? c'est un autre débat, politique et philosophique.

pour mémoire, en 2012, Mayotte avait 212 000 habitants (légaux) dont 33 200 qui travaillaient (et 58 000 en 2015 (paragraphe 2.1, page 40 http://www.iedom.fr/IMG/pdf/ra_2015_iedom_may.pdf  sans qu'il soit précisé si ce sont des petits boulots ou des CDI)
https://www.insee.fr/fr/statistiques/1288151https://www.insee.fr/fr/statistiques/1285713

Merci Cigsol , très intéressant .

LNDM du 09 Novembre 2017, article "Agressions, dépôt de plainte, racisme: la grève au CHM s'envenime", en tête.....

"Mais une fracture s'est faite. « On nous a divisés. On a divisé les blancs contre les noirs durant cette grève, et maintenant ils ne viennent pas se battre avec nous » déplore une manifestante. La directrice de l'hôpital Catherine Barbezieux s'en défend: « il n'y a pas de politique de division, beaucoup de mahorais ne participent pas au mouvement non plus» affirme-t-elle, même si elle reconnait avoir intercepté des mails communautaires…mais elle nuance « dans les services, mahorais et métropolitains travaillent ensemble, main dans la main ». Un avis que ne partagent pas les grévistes…qui voient Mayotte comme un tremplin pour une intégration pour de nombreux métropolitains, qui n'hésitent pas à quitter Mayotte, une fois intégrés. Ces derniers n'auraient donc aucun intérêt à manifester…"

non, aucun soucis....on est pas du tout sur une poudrière.....

la Une de France Mayotte de ce jour : http://www.linfokwezi.fr/couverture/ven … mbre-2017/
262 000 ...
la natalité des nationaux ne fait pas tout !
la délivrance des titres de séjour peut y contribuer

c'est quoi l'article sur l'ilot M'Bouzi ?

FlorCH2 a écrit:

c'est quoi l'article sur l'ilot M'Bouzi ?

je ne sais pas : je lis en ligne et il n'y a pas les memes articles que sur la version payante.

ça doit concerner les promeneurs, ceux qui installent des matelas, qui y dorment, qui jettent leurs déchets..

j'allais écrire "comme d'hab"

Si ils veulent j'ai 2/3 noms...

mais je ne suis pas comme ça...

ils auront, de toutes les façons, à répondre... et là, à l'approche des flammes...

re

le débarquement sur Bouzi est autorisé mais, le chemin (et il faut rester sur le chemin balisé) n'en fait pas le tour.
Dernierement, il y avait des matelas, des pieces détachées de moteurs volés à Mdz...

Bref, on est loin d'une serénité d'une reserve