La problématique financière au Québec

En ces temps des fêtes, la Guignolée des Médias est là pour nous rappeler que Noël ne sera pas la même pour tout le monde.

Selon le Journal de Montréal,le tiers des  Québécois ne dispose pas de coussin financier en cas d'imprévu

Appel donc aux expatriés francophones (pas forcément Français) :

Et vous, comment gérez-vous votre quotidien ?
Comment avez-vous vécu l'enjeu budgétaire lors de vos premières années au Québec (ou au Canada, si vous avez vécus dans une autre province auparavant) ?

Pas de coussin financier mais certainement un voyage dans le sud ou les derniers gadgets inutiles d'apple avec un forfait cellulaire à 100 par mois...

Je suis ici depuis 15 ans et je me suis acheté un tv écran plat il y a... 3 ans! Mais par contre j'ai de l'épargne !

pigkiller a écrit:

Pas de coussin financier mais certainement un voyage dans le sud ou les derniers gadgets inutiles d'apple avec un forfait cellulaire à 100 par mois...

Je suis ici depuis 15 ans et je me suis acheté un tv écran plat il y a... 3 ans! Mais par contre j'ai de l'épargne !


C est juste que tu ne vas pas étaler ton coussin financier sur la place publique, en revanche un petit voyage ou un modèle Apple ca se voit...

Que penseraient tes voisins ...Voyons un peu de sérieux ??

Bon film !!

francknathalie05 a écrit:

Bon film !!


Ahah même pas c'est uniquement pour jouer à la playstation!

Pour ma part je suis arrivé avec un travail et quelques années d'emploi plein temps, donc j'avais de solides réserves financières, mais d'une manière générale, le problème ici c'est la culture du crédit:
-J'ai fait ma première carte de crédit de ma vie ici, à 36ans! Pourquoi? Pour moi, ça sert essentiellement à dépenser de l'argent qu'on n'a pas, et c'est pas mon truc. Mais ici, obligatoire pour se faire un historique, et à l'encontre de tout bon sens, une carte de crédit permet finalement de payer moins chère ce que tu achètes (en fait le contraire: ceux qui n'en ont pas, soit les plus pauvres, paient tout plus cher!)
-Je prévois toujours un coussin de sécurité, et dans le pire des cas quelques placements "flexibles" (où on peut récupérer l'investissement en ne perdant que les intérêts de l'année en cours)
-Mon épouse est Chinoise, et si elle est plutôt modérée, elle vient d'une société qui a longtemps été complètement obsédée par l'épargne.

Mais je comprends que si on t'a dit toute ta vie que la solution à tout problème c'est un emprunt court-terme, et que l'État te donnera une retraite si tu n'as pas prévu tout seul, personne ne mette plus rien de côté.

Mais je ne vois pas comment on peut garder un tel système sans se casser royalement la gueule de temps en temps.
Est-ce que le Québec est vulnérable à une hausse des taux d'intérêts? Les ménages le sont certainement!

Que penseraient tes voisins...


Entre ca + ce que relate Pigkiller + le fait que les banques incitent plus au crédit qu'à l'épargne (pour leurs propres interêts) ; c'est la recette assurée pour se retrouver tout nu.

Et les nouvelles ne sont pas réjouissantes : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/814 … uebec-2016

Bonsoir,

Exact lorsque tu vois que tu es plus avantagé à faire une demande hypothécaire au maximum du montant du prix de ta maison, et que ta conseillère te dit que plus tu vas donner d'apport , plus ton taux d'intérêt va baisser...

En revanche, elle n'hésite pas à te conseiller des cartes de crédit...

Nous sommes arrivés en 2012 et avons chacun carte de crédit ( compte joint) dont nous nous servons pour nos achats impossibles à payer en cash ou encore nos factures cell - Internet.

Pour le reste c'est rangé dans le tiroir...

glycerine a écrit:

Que penseraient tes voisins...


Entre ca + ce que relate Pigkiller + le fait que les banques incitent plus au crédit qu'à l'épargne (pour leurs propres interêts) ; c'est la recette assurée pour se retrouver tout nu.

Et les nouvelles ne sont pas réjouissantes : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/814 … uebec-2016


Rien de surprenant, pour avoir vécu dans différents pays dans le monde, nous n'avons jamais vu une province aussi endettée.

Il suffirait que les taux prennent 1 ou 2 % et les panneaux à vendre seraient sur bien des logements.
l'économie est développée sur le principe du credit absolu, à partir de là pour beaucoup c'est juste normal.

Je pense que les gens font le pari que les taux sont bas et vont le rester longtemps. Ce qui est surement un bon pari. Qui oserait monter les taux vue la situation ?

Après, le gros problème est effectivement le crédit à la consommation. Je reçois régulièrement des offres de Visa Desjardins pour augmenter drastiquement la marge de crédit de ma carte, tout cela parce que je paie toujours mon solde au complet à échéance, soit environ 1000 à 1500 $ par mois pour une marge de... 10 000$. S'il fallait que j'accepte leur offre et utiliser la marge au complet, je serai ruiné demain matin ; il me propose de la passer à 17 000$... C'est délirant.

Idem pour la marge de crédit de 10 000 $ pour mon entreprise que j'ai obtenue en 10 mn de rendez-vous avec « un conseiller ».

https://www.bdc.ca/fr/articles-outils/b … eleve.aspx

C'est frappant à quel point le thème de la carte de crédit revient souvent, donc message aux futurs nouveaux arrivants : Entre la carte de crédit pour obtenir des réductions au cinéma, celle pour avoir des points ou des réductions dans les magasins, etc. prudence, prudence !

Quels sont les natures et les montants des différentes dépenses des Québécois ? Un élément de réponse avec une enquête Statistique Canada couvrant la période 2013-2014

Le lien permet également de faire la comparaison avec les autres provinces.

Intéressant. Je me demande si les sorties au resto font parti de la ligne « dépenses alimentaires ».

glycerine a écrit:

Intéressant. Je me demande si les sorties au resto font parti de la ligne « dépenses alimentaires ».


"Dépenses alimentaires" ou "Loisirs" ou "Dépenses diverses"... Difficile à dire les catégories sont parfois floues, mais ce qui est intéressant, c'est de voir les variations de dépenses :

- Plus dans le logement
- Plus dans l'éducation
- Plus dans l'ameublement et électroménager, ce qui rejoint ce que dit Pigkiller
- Plus dans les jeux de hasard
- Plus dans les assurances
- Plus dans les impôts
- Plus dans les dons

En revanche certaines diminutions sont étranges :

- Moins dans les Loisirs
-Moins dans l'alimentaire
- Moins dans la santé
- Moins dans les vêtements
- Moins dans les soins personnels

- Moins dans la lecture et matériels imprimés (probablement une influence d'Internet)
- Moins dans la consommation courante totale (Quelle différence avec les dépenses diverses ?)

Là on va au-delà du resto, mais dans un vrai problème de société, celle d'une confiance bancaire basée sur des outils d'endettement et donc d'une logique diamétralement opposée à la logique française (européenne?).

Les Premières Nations sont-elles incluses dans les statistiques ? Ça serait normal, et le taux de chômage est généralement plus élevé dans les réserves, d'où la difficulté de créer un matelas.

Bien sur entre 2014 et 2016 les données ont probablement changé.

Tout ça pour rappeler encore et encore aux futurs arrivants à quel point une saine gestion est vitale, surtout la première année où l'argent file très vite. Ce n'est pas par hasard si les douanes canadiennes demandent des preuves de fonds suffisants.

Bonjour,

La problématique financière étant liée autant à la gestion qu'au monde du travail, j'aimerais avoir vos réactions sur ce document de 2009 de l'Institut de la statistique du Québec.

Bien sur les données datent d'il y a 7 ans, d'où mes questions :

- Êtes vous d'accord avec ces données ?
- Comment analysez vous la situation actuelle et l'évolution de 2009 à 2016 ?

Comment peut-on se rendre à ce point dépendant du monde bancaire?
Je suis en Belgique, mais il n'est pas envisageable pour moi de dépendre des banques.
Cela peut-il s'avérer problématique en cas d'immigration? (je vise l'Ontario)

Thierry.001 a écrit:

Comment peut-on se rendre à ce point dépendant du monde bancaire?
Je suis en Belgique, mais il n'est pas envisageable pour moi de dépendre des banques.
Cela peut-il s'avérer problématique en cas d'immigration? (je vise l'Ontario)


Bonjour Thierry !

Comme je le souligne plus haut, c'est une logique diamétralement opposée à l'Europe.
Ce système, il faudra bien l'envisager, vous ne le changerez pas.
Concernant l'immigration, vous devrez de toute façon fournir un justificatif de fonds avant d'immigrer.
Le problème sera donc de bien gérer cet argent, qui - on le dit et le répète sur ce forum - vous filera entre les doigts la première année.
Un conseil donc : une fois au Canada, il faudra "penser Canadien", en particulier pour tout ce qui est finance : Quand vous travaillerez, vous sera payé en Dollar canadien (ou CAD) donc vous devrez arrêter de penser en Euros, mais bien en Dollar Canadien.

Bonjour Louisqc,

Merci pour l'info
Mon problème ne vient pas vraiment de la conversion €-CAD, mais du principe
Je sais que je ne changerai pas le système en place - j'ai arrêté de me battre contre les moulins à vent 😉
Mais je refuse de vivre au-dessus de mes pompes et de payer de l'intérêt bancaire.
C'est une question de principe, mais ça c'est une réflexion tout à fait personnelle.

Mon objectif serait d'immigrer avec une promesse d'embauche (sans toutefois demander à l'employeur de me parrainer).

Existe-t-il un minimum légal à démontrer lorsqu'on entame la procédure?

Rien ne t'oblige à payer des interets... (forcément tu y echappes pas pour un prêt auto ou l'achat d'une maison) j'ai 2 cartes de crédit totalisant une marge de crédit d'environ 25 000 $ et... Je n'ai jamais payé d'intérêts. Je rembourse mon solde tous les mois et j'ai de ce fait une excellente côte de crédit.

Ah ben voilà
Ça c'est déjà beaucoup plus mieux 😁
Merci pigkiller pour le complément

@Thierry : Petite nuance à mettre au point : Il faut bien distinguer les banques des organismes de crédit.

Pour les prêts auto, immobilier, études, etc. comme Pigkiller l'a dit, c'est la banque.
Le principe de la carte de crédit est que l'organisme de crédit (généralement Visa ou Mastercard) avance les fonds et c'est cet organisme et non la banque qu'il faut rembourser, et ce via la banque.
La banque n'est alors qu'une "plateforme" de remboursement.
Il y a un délais pour cela (20 jours) et passé ce délais alors des frais s'appliquent, variables selon différents facteurs.

Ce remboursement se fait généralement par Internet ou via l'application smartphone de la banque. Tant que vous rembourserez dans les temps, tout ira bien.

1- le travail au noir n'est pas comptabilisé.  Les assistés sociaux, les chomeur et certains accidentés du travail prennent des emplois à temps partiels payés au noir et ça contitue un secteur d'activité appréciable.  Pourquoi plus le Québec que le reste du Canada?  Parce qu'il y a ici plus d'emploi saisonnier.


Attention aux généralités : Le travail au noir n'est pas comptabilisé, et pour cause. Maintenant dire que tous les chômeurs et assistés sociaux travaillent au noir... Certains oui surement, d'autres sont en intérim, donc en situation précaire, des " travailleurs pauvres "

Pour ceux et celles qui voudraient en savoir plus sur Bernard Landry :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Landry

Travailler chez soi c'est pas du travail au noir faut arrêter de dire n'importe quoi! Quand je suis au chômage ben non je ne travaille pas au noir! Tout comme beaucoup de monde! Faut arrêter de divaguer en disant que ceux qui sont apte et au chômage travaille tous au noir

La problématique financière se trouve parfois au fond du panier de provisions.

Voilà donc un aperçu du cout mensuel moyen de denrées alimentaires de base au Canada.

Là, la variation des prix du carburant

Quelle observation pouvez-vous faire à partir de vos expériences ?

Quel était le montant du salaire minimum à vos débuts soit dans la vie active, soit à votre arrivée au Canada ?

sirdan a écrit:
pigkiller a écrit:

Travailler chez soi c'est pas du travail au noir faut arrêter de dire n'importe quoi! Quand je suis au chômage ben non je ne travaille pas au noir! Tout comme beaucoup de monde! Faut arrêter de divaguer en disant que ceux qui sont apte et au chômage travaille tous au noir


Tu me réponds hors contexte.  Regarde la discussiopn depuis le début.

Tu as le droit de travailler chez toi en autant que tu obtiennes un permis de la municioalité, mais ton temps et les matériaux n'entreront pas dans les statistiques économiques.


Un permis pour quoi!!! J'ai le droit de faire plein de travaux sans permis! Je ne te réponds absolument pas hors contexte, tu dis clairement que les gens travaillant dans leur logis travaillent au noir! Faut arrêter de dire que le monde au chômage travaille au noir!

Bonjour !

Je vous invite à revenir au sujet du fil.

D'une façon générale, je doute que le travail au noir soit le seul élément de la problématique au Québec.

@Sirdan : J'ai du mal à suivre votre argumentaire concernant le fait d'effectuer des travaux chez soi comme travail au noir et nécessitant un permis de la municipalité.
Ne serait-ce pas plutôt le fait d'effectuer un travail rémunéré non déclaré chez les autres qui serait du travail au noir ?

L'évasion et fiscale et le travail au noir selon Revenu Québec :

un citoyen ou une entreprise qui dissimule délibérément des revenus ou une partie de son chiffre d'affaires afin de payer moins d'impôt s'adonne à l'évasion fiscale. Il en est de même, par exemple, des travailleurs au noir et des entreprises qui demandent frauduleusement des remboursements de taxes.

Je me permets donc de nouveau à revenir au sujet du fil, soit la problématique financière au Québec, ce qui inclut l'évolution du pouvoir d'achat, les indices à la consommation.

Les liens du #24 n'attendent que vos réactions !  :)

Suivant les chiffres de l'OCDE :

Taux d'épargne des ménages.
https://data.oecd.org/fr/hha/epargne-de … ator-chart

Dans le menu de gauche, on peut visualiser d'autres données comme la dette des ménages.

Les suisses sont formidables. Ils sont parmis les plus endettés tout en ayant un taux d'épargne astronomique.

Sinon, plus spécifique au Québec :
https://www.desjardins.com/ressources/pdf/pv1504f.pdfhttp://www.ledevoir.com/economie/financ … -quebecois

Intéressant, surtout quand on l'associe à l'article concernant l'économie de marché, ce qui rejoint et explique le principe et les conséquences des cartes de crédit.

Statistiques Canada s'est penché sur le sujet pour .... Eh bien découvrir la lune : Quand gagne peu, on met peu de côté et quand on gagne plus on a une meilleure sécurité financière, quand on n'a qu'un salaire on gagne moins qu'avec 2 salaires, etc.

Je préfère donc vous présenter ce report de la Banque du Canada, un peu aride, mais les graphiques synthétisent bien la pensée avec des comparatifs province par province.

À noter que la carte de crédit n'est pas mauvaise en soit. Perso je l'utilise comme moyen pratique de paiement, pas comme un moyen de dépenser de l'argent que j'ai pas.

Après, il y a un bon nombre de gens qui utilisent une carte pour payer le solde d'une autre... Là sa devient pathologique.

La carte de crédit a un coût pour le marchand, qui est déjà répercuté sur le prix. Ceux qui ont la bonne carte vont le récupérer, ou au moins une partie, via les "cadeaux" offerts par la carte.

Les  autres paient simplement plus cher, même ceux qui paient en cash.

C'est un système pervers ou les plus pauvres, qui n'ont pas droit au fameux crédit, sont pénalisés à chaque achat!
Un grand pas en avant serait d'obliger les marchands à pratiquer des prix différenciés.

Mon entreprise utilisait avant Alex pour tous les frais de voyage business, parce que c'est eux qui faisaient la plus grosse ristourne. Un restaurateur m'a dit une fois qu'il ne l'accepterait jamais car elle est beaucoup plus chère pour lui que Visa et MC, et ils remboursent plus tard!

Et c'est pour cela que certains commerces refusent le paiement par carte de crédit en dessous d'un certain montant ( et ce même si c'est interdit).

La carte de crédit est incontournable, donc sachons apprivoiser la bête pour ne pas se faire mordre.

Pour mieux la domestiquer, il faut donc commencer par comprendre un principe simple mais fondamental : le dossier de crédit

Et à l'approche de la fin de l'année, l'inévitable communiqué de Carlos Leitao, ministre des Finances du Québec

Bonne nouvelle : tout va bien... :/

Bonne lecture, et bien sur j'attends vos questions et réactions !  :)

Etes-vous allé chez Walmart récemment ?
http://www.lapresse.ca/le-droit/economi … s-visa.php

C'est sérieux ou juste un coup de com. pour négocier publiquement des frais moins élevés ?

@ Maclag : c'est vrai, mais les "cadeaux" offerts par les cartes ne sont qu'un "dédommagement" en échange de la collecte de données pour les marketeux.

@ Louis : à ma connaissance, il n'est pas illégal de refuser le paiement par carte en dessous d'un montant donné. C'est plutôt Visa et MC qui interdisent contractuellement cette pratique.

glycerine a écrit:

Etes-vous allé chez Walmart récemment ?
http://www.lapresse.ca/le-droit/economi … s-visa.php

C'est sérieux ou juste un coup de com. pour négocier publiquement des frais moins élevés ?


Non je n'y suis pas allé récemment et ma banque fonctionne avec MC.
Ça ressemble effectivement à un coup de com de négociation, des deux côtés d'ailleurs...

glycerine a écrit:

@ Maclag : c'est vrai, mais les "cadeaux" offerts par les cartes ne sont qu'un "dédommagement" en échange de la collecte de données pour les marketeux.


Là on entre dans les subtilités de la stratégie marketing par identifications des publics cibles. Un débat intéressant mais qui s'éloigne un peu du fil.

Pour mieux se protéger, autant connaitre ses droits et ses devoirs, en se renseignant auprès de l'Office de la Protection du Consommateur du Québec

Et voici un document de l'Autorité des marchés financiers : un peu infantilisant mais limpide

glycerine a écrit:

@ Louis : à ma connaissance, il n'est pas illégal de refuser le paiement par carte en dessous d'un montant donné. C'est plutôt Visa et MC qui interdisent contractuellement cette pratique.


Visa et MC perçoivent un pourcentage à chaque transaction. Le Canada à l'un des taux les plus élevés (1.42 à 2.5% selon les cartes) si on le compare à l'UE (0.3%) ou à l'Australie (0.5%), ce qui a provoqué de vives réactions auprès des membres de l'ADAQ.
Le problème est moins élevé mais existe avec Interac. Donc après vérification, non il n'est pas illégal de mettre un plafond.

En revanche concernant la carte Interac - donc la carte de débit de base - certaines pratiques sont courantes mais totalement illégales

Bonjour,
J'ai été effarée de voir ces statistiques. Si je n'avais pas 500 dollars de côté, je crois que je n'en dormirais pas la nuit.
Dès l'obtention de ma carte de crédit,  j'ai commencé à l'utiliser systématiquement pour me créer un historique de crédit. Puis, j'ai réalisé que je dépensais plus que mon salaire mensuel, ce qui n'était pas gênant en soi au départ, vu que j'avais pas mal d'économies.
Cependant, je n'avais jamais vécu au dessus de mes moyens.
Au bout de quelques mois, j'ai tout arrêté et je paye tous mes achats en carte de débit ou liquide, sauf bien sûr les achats et réservations sur le net et les très grosses dépenses.
Je reçois également des offres pour augmenter mon crédit à 20 000 dollars, mais comme d'autres l'ont dit, à un moment donné il faut les rembourser !!!! Donc, c'est tellement inutile.
L'accès au crédit est tellement facile ! C'est "le système" bancaire qui incite les gens à emprunter.
Au passage, les études coûtent cher. La plupart des étudiants arrivent sur le marché du travail avec une dette.
Après, il y a aussi le fameux Gros Bon Sens !!

C'est pas parce que ton crédit sur ta carte passe à 20000 que tu dois utiliser ce montant... j'ai plus de 25000 de crédit et mon solde et de 1000 par mois!

sydney2B a écrit:

Au passage, les études coûtent cher. La plupart des étudiants arrivent sur le marché du travail avec une dette.
Après, il y a aussi le fameux Gros Bon Sens !!


Cette information date de 2014, mais donne une bonne idée du problème

Quelles propositions du Fédéral ?

Voici également un lien interne que j'ai démarré et qui ne demande qu'à être développé

https://www.expat.com/forum/viewtopic.php?id=635433

Discussion intéressante.

Les possibilités de crédit, ce n'est pas un mal, c'est juste un biais de l'esprit de penser ainsi (éducation etc). Il suffit de ne pas dépenser plus que ce que l'on a, pour ne pas se retrouver en difficulté financière. Et bien sûr, être capable de ne pas céder aux sirènes de la société de consommation.

Les possibilités d'accès faciles au crédit peuvent être utiles. Exemple d'un cas concret : j'ai un portefeuille boursier d'une valeur de plus de 200.000 dollars. J'ai demandé à avoir une marge de crédit, c'est à dire que j'ai le droit d'acheter pour une somme Y que l'établissement m'avance. Et c'est très utile pour ne pas avoir à avancer d'argent lorsqu'on place un certains nombre d'ordres en attente (attente d'une baisse de prix de ces actions) sans avoir à placer l'argent nécessaire à ces achats, dans le portefeuille, et pouvoir l'utiliser pour autre chose. En cas de krack boursier, tous ces ordres multiples vont passer, c'est la marge qui financera le tout et j'aurai un peu de temps pour virer l'argent nécessaire.

@Summoning

C'est clair. Le problème est quand le crédit n'est plus un outil mais une fin en soit ; tant pour le consommateur que pour le banquier. Proposer une marge de crédit 10 fois supérieure aux dépenses habituelles d'un porteur de carte, alors que celui-ci n'a même rien demandé, c'est à mon avis la preuve que la banque n'a aucun sens éthique.

Même si évidemment, le porteur de la carte est tout aussi responsable de se mettre dans le trou (ou non).

Summoning a écrit:

Discussion intéressante.

Les possibilités de crédit, ce n'est pas un mal, c'est juste un biais de l'esprit de penser ainsi (éducation etc). Il suffit de ne pas dépenser plus que ce que l'on a, pour ne pas se retrouver en difficulté financière.


Bonjour Summoning,

Je suis à moitié d'accord, mais bien sur tout est question de point vue.

Concernant les études, il n'y a pas toujours le choix : certaines coutent cher, en particulier si on vise des études longues durées ( 3 ans et +) au niveau universitaire. Bien sur il s'agit de cas par cas, selon l'université et le cursus choisi ( je pense entre autres aux étudiants en médecine).

Certes dans certains cas on peut faire des études "par cumul" donc aller de certificats en certificats ( 1 an chaque) avec des périodes de travail pour rembourser ou éviter les dettes.

Option que peut difficilement choisir un immigrant avec un visa d'études, et pour cause puisqu'il y a la limite du visa. L'option "permis de travail hors campus" est possible mais seulement après un certain temps ( 6 mois si ma mémoire est bonne) et pour un volume horaire limité.

Pour certains étudiants comme HEC ou médecine par exemple, c'est un peu - en exagérant bien sur - " La victoire ou la mort " . 100 % études donc pas de travail hors campus.

Alors oui c'est vrai qu'un étudiant doit fournir un justificatif de fonds pour obtenir un visa, et c'est vrai que certains étudiants - comme ce fut le cas pour Smaynill, du forum Alberta - "compressent" leurs études (ex: faire l'équivalent de 3 ans d'études en 2. Donc vie sociale = 0).
C'est vrai aussi que dans le cadre d'un échange universitaire les paramètres changent, puisque l'étudiant au Québec dépend d'une université en France (ou ailleurs selon les cas et les accords).

Reste l'équation frais de scolarité + loyer + frais divers (courses, Internet... pas forcément de luxe) pour tous ceux et celles qui reprennent leurs études au Québec.

Dans ce cas là, prêts - aux pourcentages plus que variables ( 5 % pour reprendre des études de médecine et 25 % pour reprendre des études en langue, selon la BNC et la Bank of Scotia).
sont inévitables et les bourses, convoitées mais accessibles uniquement sur dossier et en quantité limitée.

Je ne dis pas que j'ai raison et que vous avez tort, je mets juste en perspective.

25% pour les études en langue ? Je suppose que nos banksters ont une justification pour ce taux usuraire !

glycerine a écrit:

25% pour les études en langue ? Je suppose que nos banksters ont une justification pour ce taux usuraire !


Je remets dans le contexte : souhaitant reprendre des cours de langue (certificat de capacité à McGill et  éventuellement baccalauréat multilingue), je demande le montant pour un prêt : 25 %, et là je demande quelle serait le montant pour un médecin : 5 %.
Surprise et explication : un médecin trouvera plus rapidement du travail bien payé - dans l'absolu, au cas par cas c'est moins sur -  donc il y a une garantie de remboursement rapide (Et là encore c'est moins sur, mais cela permet de comprendre pourquoi il y a aussi peu de de médecins de famille). À noter qu'en plus, les études sont généralement plus longues.

En revanche, des études en langue ont un objectif plus flou : Travail bien payé ou non ? Dans quels délais ?
Même si les débouchés sont multiples, la logique est arithmétique.

Ce principe et la croissance des frais de scolarité explique le mouvement des Carrés rouges... Mais là on arrive vers le politique, donc le polémique... Restons dans le fil de la finance.  ;)

Ah ca ! La logique des banquiers défie toutes les lois de la physique.

Mais à propos de dette des ménages, la radio parlait de ça à midi : 22 081 $ par tête. Pour un total de 1,7 billion de dollars de dette soit  1 700 milliards.

Un autre article parle de 2014 milliards pour la même période, admettons. On est pas à 300 milliards près, ce qui est certain, c'est qu'avec un ratio d'endettement qui maintenant atteind presque 170 %, on bat des records et cela, chaque année.

Les raisons ? On peut en trouver quelques-unes ici : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/655 … se-moyenne ; je cite :

Il souligne également le taux d'endettement des familles de la classe moyenne, affirmant que plusieurs d'entre elles vivent au-dessus de leurs moyens et « hypothèquent leur avenir pour maintenir leur train de vie actuel ».


les revenus de ces travailleurs ont augmenté de 1,7 % seulement au cours de ces quinze années à l'étude.


Mais surtout ici de façon éloquente dans les graphiques à la page 3 : http://www.banqueducanada.ca/wp-content … ailliu.pdf

En gros :

1) Mon salaire stagne.
2) Je veux quand même les plus gros jouets, dont une baraque à n'importe quelle prix.
3) Je vais voir la banque.
4) Patatra !