Travailler à Istanbul

Actualisé 2010-02-03 11:35

Travailler à Istanbul, c’est faire la découverte de l’application rigoureuse des règles régissant le domaine du travail tant pour les locaux que pour les étrangers. C’est également découvrir plusieurs secteurs où le travail à mi-temps peut parfois s’avérer très lucratif.



Aventure incertaine pour bon nombre de personnes, travailler à Istanbul pourrait être une expérience très enrichissante. L'application stricte du Code de Travail constitue l'une des grandes spécificités dans le monde du travail à Istanbul. L'opportunité de s'adonner à différentes activités à mi-temps constitue également l'un des points forts de ce domaine.

Travailler à Istanbul implique avant tout l'obligation de se conformer aux diverses formalités que tout ressortissant étranger souhaitant exercer dans le pays hôte se doit de remplir. Il s'agit entre autres de se faire délivrer un visa et permis de travail auprès de la mission diplomatique la plus proche s'il n'y en a pas dans votre pays d'origine, et ce, un mois avant votre arrivée en Turquie. Pour ce faire, vous aurez besoin de votre passeport auquel vous devez joindre un formulaire de demande de visa et une attestation d'emploi de votre employeur en Turquie lequel doit en outre présenter d'autres pièces auprès du Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale Turque dans les trois suivant le dépôt de votre demande visa et de permis de travail. Après la finalisation de vos demandes par ledit Ministère dans un délai maximum de trois mois, vous êtes tenu de vous inscrire auprès du service de police près de l'endroit où vous comptez vous installer un mois avant que vous ne commenciez à travailler à Istanbul.

Les conditions de travail à Istanbul

Si certains secteurs ne sont pas tellement conseillés pour les travailleurs expatriés du fait des licenciements massifs qui y ont souvent cours suite à la crise économique que la Turquie traverse, l'administration publique, l'armée, la police ainsi que le secteur juridique et celui de la santé sont strictement inaccessibles à tout ressortissant étranger. Le domaine de l'enseignement, en particulier dans les établissements turcs francophones tout comme le commerce international et le tourisme sont par contre des secteurs très porteurs et demeurent très ouverts aux postulants étrangers. Les principales dispositions relatives au travail et à l'emploi sont consignées dans le code de travail en vigueur en Turquie, et sont appliquées tant aux entreprises, aux employés. Ces dispositions stipulent entre autres que la période d'essai pour les travaux permanents, c'est-à-dire tout emploi d'une durée allant au-delà de trente jours, est fixée à un mois au plus, susceptible toutefois d'être prolongée à trois mois suite à une convention collective. Ce code stipule également que la durée légale de travail en Turquie est plafonnée à 45 heures par semaine, signifiant ainsi que la durée de travail quotidien ne peut excéder les sept heures et demi. Pour les éventuelles heures supplémentaires, elles ne peuvent aller au-delà de trois heures par jour et le total des jours au cours desquels des heures supplémentaires auraient été effectuées ne devrait en aucun cas excéder quatre-vingt-dix jours. Il est à noter que toute heure supplémentaire bénéficie d'une majoration de 50 %. Le même code stipule que tout travailleur en Turquie ayant exercé au moins pendant un an peut prétendre à des congés payés. Il en est de même pour toute employée qui a droit à un congé légal 6 semaines avant et 6 semaines après l'accouchement, congé qui pourrait être prolongé à la demande de l'employée mais toutefois sans rémunération. Concernant le contrat de travail, seuls les emplois permanents devant durer au minimum un an peuvent en faire l'objet. Tous les renseignements concernant l'employeur et l'employé doivent nécessairement y figurer avec la durée du contrat, le salaire et son mode de paiement, la date d'entrée en vigueur dudit contrat et la signature des contractants. Toute rupture du contrat, tant du côté employeur que du côté employé doit faire l'objet d'un préavis dont la durée sera fonction de la période d'exercice de l'employé.

Le travail temporaire à Istanbul

Outre les offres d'emploi que proposent les entreprises internationales et surtout le secteur textile turque qui est très développé, les emplois temporaires sont également très courants en Turquie en général, et à Istanbul en particulier. Ainsi, les petits travaux d'été constituent un excellent moyen de découvrir le pays tout en se faisant un certain pécule. Il en est de même pour l'intérim qui constitue une véritable aubaine pour les étudiants qui, tout en se faisant un peu d'argent de poche, s'offre l'opportunité d'étoffer leur expérience, apportant ainsi un plus à leur CV. Les meilleurs endroits où on est susceptible de décrocher un travail temporaire sont les cafés, les bars et les restaurants.

Nous faisons de notre mieux pour que les informations fournies dans nos guides soient précises et à jour. Si vous avez toutefois relevé des inexactitudes dans cet article, n'hésitez pas à nous le signaler en laissant un commentaire ci-dessous et nous y apporterons les modifications nécessaires.