Amérique latine : quels pays ont rouvert leurs frontières ?

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Publié le 2020-10-21 à 08:32 par Javier Olivas Alguacil
Affectant principalement le transport aérien commercial, la pandémie COVID-19 a eu un impact considérable sur la mobilité internationale. En Amérique latine également, de nombreux pays ont imposé des restrictions d'entrée strictes tandis que d'autres ont carrément fermé leurs aéroports aux vols internationaux. Quelle est la situation dans les différents pays d'Amérique latine aujourd'hui ?

Les pays qui ont rouvert leurs frontières

L'un des pays les plus durement touchés par la pandémie de COVID-19, le Brésil est également l'un des pays ayant imposé les mesures les moins restrictives en ce qu'il s'agit du transit des vols internationaux. Aujourd'hui, il est encore possible d'entrer au Brésil par voie arienne, sans aucun problème. Seule une assurance santé valide est requise à l'arrivée.

Le Mexique n'a jamais fermé son espace aérien aux vols commerciaux. Aujourd'hui ses aéroports continuent d'accueillir des milliers de passagers, des Mexicains comme des expatriés. Selon le gouvernement mexicain, la fermeture du trafic aérien n'a eu aucun impact majeur sur la propagation de la pandémie. Le Mexique est ainsi devenu un refuge et un lieu de transit pour les visiteurs et les expatriés. Il va sans dire que le tourisme, bien qu'il ait été affecté par la situation mondiale, a su résister à la crise de COVID-19.

Après avoir fermé ses frontières pendant 6 mois, la Colombie a levé ses restrictions de voyage en différentes phases à compter de septembre. Ainsi, les vols internationaux sont à nouveau opérationnels. Avec la première phase, seuls les aéroports de Bogotá, Medellín, Cali et Carthagène ont repris leurs activités. Tous les passagers à destination de la Colombie sont tenus de présenter un test PCR négatif obtenu dans les 96 heures précédant leur départ de leur pays d'origine.

Les pays en cours de réouverture

Les vols internationaux ont repris au Pérou depuis début octobre. Même si les vols sont peu nombreux pour l'heure, le nombre d'arrivée touristiques commence à augmenter. Dans un premier temps, le Pérou accueille des petits groupes de visiteurs provenant, notamment, des États-Unis, de l'Espagne, du Mexique, du Brésil, de la Colombie, du Chili et de l'Argentine.

En Bolivie, les vols commerciaux ont repris en septembre. Il s'agit principalement de vols entre le pays et l'Espagne ainsi que les États-Unis. Pour être autorisé à entrer en Bolivie, tout visiteur est tenu de fournir un test négatif à la COVID-19 effectué dans les sept jours précédant le vol.

Pays fortement dépendant du tourisme, le Cuba a opté pour une formule sélective. Depuis le 15 octobre, l'entrée des touristes étrangers est autorisée uniquement avec des réservations d'hôtels dans les stations balnéaires les plus éloignées des zones urbaines et peuplées, comme Cayo Coco ou Cayo Largo. Pour l'heure, il est interdit aux étrangers de se promener dans les quartiers de La Havane.

L'Uruguay est l'un des pays d'Amérique latine où l'impact de la pandémie a été le plus faible. L'Union européenne a ainsi choisi de l'inclure sur sa liste des pays sûrs pour le voyage. L'Uruguay a ainsi rouvert ses frontières et ses aéroports en octobre. Actuellement, seule l'entrée de citoyens uruguayens, de diplomates et de travailleurs étrangers en mission spéciale est autorisée. Le ministre du Tourisme, Germán Cardoso a toutefois indiqué que la connectivité touristique avec l'Europe sera rétablie au cours des prochaines semaines. Grâce au faible taux d'infections en Uruguay, les citoyens du pays sont également autorisés à voyager en Europe. Pour l'instant, Iberia et Air Europa sont les deux seules compagnies aériennes qui assurent des vols vers le vieux continent.

Les pays qui gardent leurs frontières fermées

Le Venezuela garde ses frontières fermées jusqu'à nouvel ordre. En effet, il est impossible de voyager du Venezuela depuis mars. Seuls les missions humanitaires et les vols de rapatriement sont autorisés pour l'heure. Cependant, de nombreux Vénézuéliens tentent également de se faire rapatrier par voie terrestre, ce qui rend la situation encore plus dramatique.

Au Paraguay, seuls les vols à bulles sont autorisés pour l'heure. Il s'agit principalement de permettre l'entrée de diplomates, d'hommes d'affaires, d'investisseurs et de travailleurs étrangers en mission spéciale. Il n'empêche que ce processus est effectué sous un contrôle stricte en fonction d'un protocole sanitaire bien défini.

L'Argentine continue d'être l'un des pays les plus durement touchés par la pandémie, comme en témoignent des mesures restrictives très sévères et la longue période de confinement. Les vols domestiques et internationaux devaient initialement reprendre le 15 octobre. Mais en attendant une nouvelle déclaration du gouvernement, les frontières du pays restent fermées au trafic aérien (sauf pour les rapatriements, les vols humanitaires et les vols cargo). La situation sanitaire alarmante, couplée à une crise économique sans précédent et la fermeture des aéroports a entraîné l'exode des Argentins vers l'Uruguay par voie terrestre.

Le Chili a également imposé des restrictions d'entrée très strictes. A ce jour, peu de vols, étant exclusivement desservis par les compagnies aériennes Latam, Sky et Jetsmart, sont autorisés, avec la collaboration du ministère chilien des Affaires étrangères. En fait, seuls les Chiliens ont la possibilité d'être rapatriés.