Bonne année à tous
Arrivée au Cameroun le 2 janvier. J'ai pris le 6, le bus inter-urbain, pour Ebolowa.
Au contrôle policier, on a demandé des cartes d'identité et, c'est sans mot, que j'ai présenté mon passeport, sur la page visa.
Le policer a commencé à m'engueuler, pourquoi j'osais lui présenter mon passeport, au lieu de la carte nationale d'identité. Calmement, je lui explique que je ne peux pas la lui présenter car, je n'ai plus la nationalité camerounaise mais, que le passeport, en tant qu'étrangère, fait office de.
Il m'a demandée, si j'avais la double nationalité. Je lui ai répondu que le Cameroun ne l'autorisait pas. Il m'a demandée de descendre du bus. J'ai refusé car, une fois qu'on est hors de vue des témoins, ils vous réclament de l'argent, contre la restitution du passeport.
Tous les passagers du bus, à commencer par le chauffeurs, me sont tombés dessus...
Une officielle dont, j'ignorais le corps d'appartenance à sa tenue, j'ai essayé de solliciter sa compréhension, en lui demandant, de confirmer qu'en tant qu'étranger sur le territoire, on doit circuler avec son passeport...
Elle a été pire dans le rôle de l'ignorante. Elle affirmé de façon péremptoire et à l'envie que ; "vous avez le droit de circuler avec le passeport, la-bas en France, ici, il faut avoir la carte nationale d'identié"...
Cela m'a amusée mais, je ne l'ai pas montré. Le chauffeur a affirmé que chaque jour, je prends son bus et qu'il a 15 minutes de retard, à cause de moi
L'officielle, a affirmé que je faisais partie de boko haram parce que, la France, fournie les armes aux gens de boko haram, pour chasser Biya...
Une femme a affirmé qu'elle me connaissait car, je fais le trafic des enfants, pour aller vendre des organes en France;
Un policier en civil, s'est mis à m'insulter bref, tout le monde était contre moi.
Amusée mais, sérieusement inquiéte de la tournure des choses, j'ai menacé que je ne descendrais pas du bus, tant que gens continueraient à m'engueuler et, comme les camerounais sont toujours pressés d'arriver, je vais les retarder car, moi, je ne quitterais pas le bus et ne partirais sans mon passeport confisqué...
Puis, tranquillement, j'ai mis ma main sous le menton et écoutais en silence, toutes les vociférations de la foule...
Le chauffeur de bus est venu me voir et m'a demandée, calmement de descendre, qu'il m'attendrait. Je lui ai dit que je ne le ferais, que si les gens arrêtaient de m'insulter et de me crier dessus....
On m'a remis mon passeport, sans mot, sans problème...
Mais, au retour du bus, je m'aperçois que les gens continuent de m'insulter et de parler de moi. Au moment de remonter, je m'arrête. Je leur dis que, je ne monte pas, tant que "les gens auraient encore leurs bouches sur ma peau..." J'étais amusée et contente de la trouvaille de mon expression...
Ils se sont tous tu et, je suis montée...
Comme accueil, pour le retour au pays, je n'avais pas pensé à ça...