Bilan au bout d’un an…

Hey,

voilà donc venu le temps du bilan au bout de 2 ans. Et bien il est plutôt positif, on commence à être plutôt bien ici.

Concernant notre vie ici, on a emménagé depuis un an dans un très grand appart plutôt bon marché (merci la defisc) du coup on est vraiment très très bien de ce point de vue. On est juste à la sortie de Nouméa dans un quartier plutôt agréable, on sort du coup assez rapidement en brousse sans pour autant être pénalisé par les embouteillages en semaine (je met 30 minutes pour déposer tout le monde et aller au boulot). C'est calme et on a toutes les commodités (courses) pas loin. Luxe ultime (pour un parisien) je mange chez moi le midi ☺
Les enfants sont depuis 2 ans dans une école très bien et on était vraiment content de la crèche de la dernière (même si ça nous a couté un peu cher ;) ). De ce point de vue c'est vraiment bien, les instits que les enfants ont eu étaient vraiment super et ils font plein d'activités enrichissantes.
Niveau boulot, je viens de changer pour quelque chose de mieux et je suis vraiment content. Ma dernière boite c'était un peu mitigé (même si bon ça restait convenable). J'ai fait 2 ans dans l'ancienne, la j'espère bien faire plus. Mon épouse à également changé au bout d'un an, elle est maintenant dans une boite où il y a du bon et du moins bon. Bref de ce point de vue on a pas vraiment à se plaindre, on est tout les deux dans des secteurs où la demande existe vraiment.
Sinon on a bouclé cet été un autre tour de la grande terre vraiment sympathique où nous avons fait des étapes dans de bons hôtels. A chaque fois les gens étaient cools et on ne se lasse pas de parcourir cette île sauvage à la nature encore bien préservée. On a pas bougé ailleurs (pas encore fait les îles) nous avons préféré nous meubler car on avait vraiment envie d'avoir un chez nous confortable. Et puis pas mal de membres de notre famille sont venu nous voir.

Après il y a quand même des "points de vigilance" à garder en tête quand vous venez en Calédonie.

Tout d'abord la NC est une île où je dirai (pour résumer franchement, dans les faits c'est plus subtile) que 50% de la population vit dans une version Océanienne de la Suisse et où les 50 autres vivent dans une île de Mélanésie comparable à ses voisines (avec quelques avantages en plus quand même). Il y a ici des inégalités assez frappantes et surtout des modes de vies que tout oppose qui se côtoient. Votre expérience dépendra franchement des milieux que vous aller côtoyer et de l'endroit où vous serez. L'île est grande et vivre à Koné n'a rien à voir avec Nouméa par exemple.
La vie ici est cher, je ne vais pas m'étendre sur ce sujet grandement traité. Mais j'en profite pour également nuancer notre expérience en rapportant celle d'un membre de ma famille venu tenter l'expérience ici. Sans diplômes et sans réels expériences (il est jeune), il a réussi à obtenir quelques expériences professionnelles intéressantes mais le coût de la vie et les salaires pas forcément en accord avec ce coût de la vie ont rendu le tout quand même difficile pour lui. Pour le moment il reste car nous sommes la et que nous pouvons parfois l'aider. C'est sûr que venir sans un bagage ici (diplômes, argent, amis ou famille) c'est quand même risqué ici.

Bref, la NC c'est pas un eldorado vous l'aurez bien compris et il faut bien garder en tête qu'ici on recommence à zéro quand on est pas fonctionnaire ou amené par une grosse boite. Mais nous concernant c'est une très belle expérience et nous envisageons maintenant de rester encore quelques années. Pas encore d'installation définitive décidée mais on profite et on espère bien aller visiter les alentours maintenant. À l'année prochaine !

Hello
Ce que tu décris remonte le moral.
Mon chéri est dans ta situation. Il faut qu'il s'accroche et persévère.
Ca fait 2 mois qu'il cherche.... :(
Merci pour ton témoignage

Bonjour à tous. Hé bien, moi, j'ai un petit témoignage à apporter avec un peu de retard, juste le temps de digérer. En 2010, j'avais trouvé un job en NC en tant que chef de chantier dans le BTP, c'était un CDI. Je suis resté 4 mois, le temps de m'apercevoir que finalement, ça n'en valait pas tant la peine que ça. En tout cas, je ne vais pas cracher sur la NC et ses habitants quels qu'ils soient mais je suis très heureux en France métropolitaine, c'est tout. Va pour le décor de carte postale, c'est beau et varié. Comme le Pays basque, les Alpes, la Bretagne etc...C'est dépaysant ça c'est sûr. Mais je n'ai pas trouvé la vie plus décontractée qu'ici, sincèrement ! Et la nature humaine offre le même visage, bon ou mauvais selon l'instant, l'endroit et l'humeur. J'ai ressenti une réelle tension entre les kanaks et les zoreils, entre les kanaks et les caldoches, même, et il me semble que les wallisiens n'étaient pas hyper intégrés. Le fameux "vivre ensemble" me semble très loin. Je ne pense pas en rajouter: je vivais 24 h/24 avec eux sur l'ile d'Ouvéa. J'ai vu un fossé entre les différentes couches sociales encore plus profond qu'en métropole. Bien sûr, ce n'est un témoignage qui n'engage que moi mais vraiment, j'ai vécu ces 4 mois dans un certain malaise, un truc un peu indéfinissable que je ne saurai décrire. Il m'a fallu cette expérience pour voir (ou ne pas perdre de vue) qu'il y avait quand même sacrément matière à vivre heureux en métropole. J'encourage quand même tout le monde à aller au bout de ses envies (de ses rêves ?), car quelle que soit l'issue de l'expatriation, il y aura beaucoup de positif à en retirer !
Bon voyage

Je partage tout à fait ton avis, faire ses rêves est primordial !

Maintenant Ouvéa n'est pas la NC heureusement, et les gens sont toujours déçus du comportement des locaux sur Ouvéa.
C'est une île où le seul intérêt est le tourisme japonais...
Très spécial !

Une carte postale c'est sûr ! mais c'est plat une carte postale...

Heureusement tout le pays n'est pas comme ça, et chaque endroit est différent en paysage et en comportement.

Mais il est vrai que la France est belle et variée aussi, et qu'il y fait bon vivre par endroit, mais pas partout...

être bien là où on vit, c'est pas compliqué, faut pas hésiter de changer.

Bon courage !

Bon j'ai remis mon témoignage (cf ci dessus)... J'avais un peu hésité car j'ai de moins en moins envie (pour des raisons perso) de déballer ma vie sur internet :) Mais je pense qu'il peut servir.

Merci pour ton témoignage lesZoos, nous ça va faire 2 mois qu'on est arrivé et c'est vrai que je comprends ton point de vue mais je pense que pour les futurs expats et même pour ceux qui viennent d'arriver lire vos expériences à tous ( qu'elles soient positives ou négatives ) peuvent nous aider .
À bientôt
Jo

L'heure du bilan a sonné, voilà exactement 1 an que notre petite famille a posé ses valises sur le caillou.

Notre expatriation n'est pas l'aboutissement d'un rêve, jamais nous n'avions envisagé de quitter notre région Nantaise, notre boulot, notre maison et nos familles. C'est en 2006 lors de notre voyage de noces que nous avons découvert la Calédonie, un petit bout de terre qui nous a charmés par sa multitude de paysages grandioses et ses fonds marins. C'est par le plus grand des hasards que monsieur est revenu sur le caillou en février 2013 pour une mission dans le cadre de son travail. De fil en aiguille, une opportunité s'est créée et on s'est dit pourquoi pas  faire une parenthèse dans notre vie, voir du pays et vivre autre chose. Après tout, on ne vie qu'une fois. Et voilà, maison et meubles vendus, 3m cube de cartons expédié, le 11 juillet 2013, on décollait direction Nouméa. Notre objectif, profiter de la douceur océanienne, voyager, notamment en Australie et en Nouvelle Zélande. En bref, changer d'air pour 3 ans voir 4 si affinité.

De l'argent de côté pour s'installer et profiter, un job en poche pour monsieur, une disponibilité pour madame une location de vacances de 2 semaines au Mont Dore et une Twingo pour 1 mois. Et là, après 27 h d'avion, l'aventure a commencé...

Premier challenge, en 15 jours, trouver une maison, pour nous qui quittions notre maison de 120 m² avec un beau jardin, hors de question de vivre dans un appartement. Notre budget nous a dirigé vers Dumbéa, surtout les nouveaux quartiers de Dumbéa sur mer où ces dernières années, les habitations se sont multipliées. Et là, première désillusion  Devoir vivre avec vue sur des collectifs ou manger à quelques mètres de la terrasse du voisin ne faisait pas parti des motivations pour venir ici. Finalement on a trouvé notre bonheur à Koutio dans le budget max qu'on s'était fixé. Une belle maison sans vis à vis avec vue sur les montagnes, une grande terrasse couverte et un beau jardin, le tout à 5 min à pied des écoles. Maison trouvée, il a fallu la meubler donc direction annonces.nc mais les bonnes affaires n'étaient pas forcément au rendez-vous et parfois le neuf était au même prix.

L'intégration des enfants à l'école du quartier parmi des élèves presque tous Kanaks et Wallisiens (on compte les zoreilles sur les doigts d'une main...) en cours d'année s'est très bien passée. Au fil des discussions avec les enseignantes, madame qui était de la partie, a pu apprendre que le niveau scolaire de nombreux élèves était plutôt faible, mais pour notre grande de CE1, l'enseignante suit bien le programme du niveau et semble veiller à la réussite de tous. Par ailleurs, nous nous sommes vite rendus compte que l'école ne serait pas pour nous une source de rencontres. Malgré de nombreux sourires et gestes de sympathie au quotidien, les communautés différentes ne se mêlent pas et un fossé culturel existe (madame refuse l'intégration, elle ne s'est pas mise à la robe popinée!)

Bien installés, nous sommes passés à l'étape suivante, en profiter. Tout juste deux mois après notre arrivée, nous nous sommes mis à la recherche d'un petit bateau à moteur. Il faut bien se rendre compte que les plages de Nouméa sont loin du cliché « carte postale » eaux turquoise et sable blanc. C'est sur les ilôts et quelques rares plages de la grande terre que nous retrouvons ce beau lagon qui fait tant rêver. Le bateau trouvé, nous avons appris à profiter des sorties en mer et à jouer aux Robinsons sur les ilôts. Malheureusement, comme certains pourraient le penser, le lagon n'est pas un lac et la météo (surtout le vent) n'est pas toujours clémente le week-end pour s'assurer des sorties en mer... Un peu frustrant.

Nos revenus sont les mêmes qu'en France, nous ne gagnons pas plus, pas moins et donc concernant la vie chère, nous avions bien étudié notre budget avant de venir. De nombreuses recherches sur internet et sur le forum nous avaient donné une bonne idée du coût de la vie sans nous effrayer. Nous avons établis notre budget et nous en sortons très bien. Mais, il est vrai que c'est essentiellement grâce à un train de vie simple, et en ne mangeant que du « fait maison » (y compris les yaourts, les crèmes desserts, le pain, les brioches, ...). Par contre, gros point noir sur le ravitaillement, on sent bien qu'on est au bout du monde sur une île... Difficile de prévoir des recettes et de trouver tous les ingrédients aux courses et le yoyo des prix est souvent agaçant. Il faut apprendre à stocker, et au bon prix !

Comme nous sommes venus pour en profiter, en un an, nous avons déjà fait l'île des pins, les 3 loyautés, le sud de la grande terre, Bourail, Sarraméa et Thio, les îles Fidji le mois prochain. Deux tours du Nord sont déjà programmés avec la famille qui viendra nous voir d'ici la fin de l'année. Les paysages sont magnifiques et variés, de quoi s'en mettre plein la vue. Par contre, l'accueil, l'organisation et les structures laissent souvent à désirer. En effet, fonction de l'humeur des  hôtes le même endroit peut se révéler un paradis pour certains ou une déception pour d'autres. Avec notre budget, cases et campings font généralement parti de nos points de chute, et il est vrai que nous avons dû grandement baisser nos exigences de confort (eau froide, moisissures, cafards, literies douteuses ). Enfin bon la beauté de l'environnement nous fait un peu oublier ces désagréments.

Au quotidien, la Calédonie révèle plusieurs facettes. De la beauté de ses paysages aux immondices qui jonchent les bords de route, des bimbos nouméennes manucurées aux « mamas » édentées en robe popinée, des porsches Cayenne rutilantes aux tacos sans pare-brise, du baroudeur en quête d'aventures à l' « intéressé » motivé par l'appât du gain . Des mondes, des cultures et des personnes très différentes qui vivent en parallèle. Le ressenti et l'intégration se fera surtout en fonction du lieu d'habitation et du heureux hasard des rencontres. Dans notre cas, choux blancs dans le quartier, ce qui isole madame, qui ne travaille pas et qui se sent un peu seule au quotidien. A l'heure actuelle, nous sommes loin de l'idée que nous nous étions faites de la vie sociale des expatriés que l'on pensait plus riche et facilité par l'éloignement. Malheureusement pour nous, pas de voisins dans des situations similaires prêts à partager une partie de notre quotidien et pallier à l'absence de la famille et des bons amis. Heureusement, quelques rencontres et sorties bien sympathiques avec des collègues et des membres expat-blog.

Sinon, vive skype ! Malgré les 20 000 kms, le lien familial est gardé, mais malheureusement les câlins et les bisous n'arrivent pas jusqu'aux enfants. Cependant, nous avons la chance d'avoir déjà eu de la visite et d'autres sont programmées. Du coup, l'éloignement se fait essentiellement ressentir au moment des événements familiaux, où on se dit, « dommage, on ne pourra pas être là ».

Bilan, pour nous, la Calédonie c'est bien mais cela restera une belle parenthèse, conformément à notre projet, nous n'imaginons pas nous y installer définitivement, notre vie n'est pas ici. On retiendra surtout le climat qui met la banane au quotidien et permet de se sentir en vacances presque toute l'année grâce aux activités de plein air.

Voilà notre petite histoire bien personnelle, certains s'y retrouverons peut-être, d'autre pas. Chacun ses expériences, son ressenti.

Pfff j'ai cru que tu allais nous oublier dans ton rapport...
C'est le seul avantage de vivre à Nouméa, les rencontres sont plus faciles.
Pis il y avait le magnifique feu d'artifice hier soir !!!
prévu à 19 h 45, il a commencé à 19 h 40 et fini à 19 h 46... fallait pas être en retard...
aller petits loups, à bientôt !!!  ;)

Merci pour ce bilan Loups44  :top:
Et pour le feu d'artifice il fallait aller à Dumbéa :whistle:

Je n'ai pas de bilan à vous faire...Vu que je suis en projet de départ...
Mais je souhaite juste vous remercier de vos retours.
Ça me confirme juste que chaque ressenti est propre à chacun et que, et ce quelque soit l'endroit,  ce que l'on vit dépend de qui l'on es, de ce que l'on cherche et de ce sur quoi on a la chance (ou la malchance) de tomber.

Merci à vous et peut être à bientôt sur le caillou.

Pas mal le compte rendu, on s'y retrouve dans plusieurs points. Notamment dans le passage du lieu dhabitation... Nous habitons à Dumbéa sur mer, et idem pour nous l'intégration n'a pas été super facile. Par chance mon voisin mélanésien est vraiment au top, et de l'autre coté des expats de Marseille, très biens aussi. Mais à par nos chers voisins, pour le reste c'est compliqué. Nous avons finalement décidé de nous rapprocher de Nouméa pour des raisons pratique et pour l'école du petit car à Dumbéa sur mer, l'école c'est loin d'être le pied!!

On emménage à Magenta au mois daoût, et même si les prix des loyers y sont supérieurs, d'un point de vue organisation et trajet pro ce sera bien plus simple à gérer. On est obligé de faire des concessions...

Il est vrai que ce n'est pas très évident de trouver sa place les premiers mois, et comme vous l'avez fait remarquer, il y a tout de même un choc des cultures, et il est vrai qu'il est très difficile de s'intégrer à la population local tant notre vision de la vie en communauté est différente.

Après 8 ans passé ici, je pense que l'intégration n'est pas un partage de culture, mais l'acceptation de celle de l'autre.
J'ai des connaissances dans toutes les ethnies présentes en Calédonie et aussi du Vanuatu.
J'ai des amis expats, caldoches et métisses en tous genres, mélanésiens et walisiens.
Nous avons des relations professionnelles ou de loisirs, voire de bringues, parce que justement nous n'avons pas ambition de mélanger nos cultures, seulement de respecter celle de l'autre.

Peut être est ce plus facile pour moi de part ma profession, en contact avec les gens de brousse et les bourges de nouméa  ;)  , je me sens bien dans tous les milieux.

Pour l'habitat, perso j'en ai marre du bruit de Nouméa, et j'aspire à prendre un peu le large, mais c'est pas évident avec la scolarisation et le boulot.
Alors weekend en brousse et vacance à Tanna, là c'est le top.

Bon courage à tous

Nous, nous sommes là depuis un an pour une expatriation provisoire avec nos trois petits enfants. C'est mon mari qui a obtenu la mutation, moi, je suis en congé parental (qui n'existe pas ici, donc je ne perçois rien...) pour le dernier né. Il nous tarde de rentrer. Nous repartons pour les vacances de Noël mais reviendrons pour ce qu'on espère être la dernière année. Je me retrouve tout à fait dans le témoignage stef6467.

Bonjour Fleur2sel,

Bon courage alors pour la dernière années car quand on vit mal l'expatriation ça ne doit pas être facile.
Quelles étaient vos motivations au départ?
Tu nous dis que tu ne te plais pas ici, mais tu n'expliques pas pourquoi, c'est dommage, ça pourrait mettre en garde certains futurs expats, tu devrais expliquer un peu plus ce que tu ressens.
Peut-être aussi, que le malaise vient du fait que tu ne travailles pas ici et que tu t'ennuies?
Raconte-nous ;)

Si comme Steph vous vivez sur une île loyauté, je dois dire que c'est pas évident.
Et comme il le dit très bien, tout le monde n'est pas fait pour être loin de ses racines.
Aller courage et bonne continuation.

Oui je confirme c'est important de précisé où l'on est situé. Comme je l'ai dit dans mon bilan, l'experience ici dépends vraiment de l'endroit où on est. Perso j'aurais beaucoup de mal dans les loyautés aussi... Déjà que Nouméa me paraît parfois trop petit :)

Non, je suis sur Nouméa que je ne trouve pas très intéressante (à part le Centre culturel Jean-Marie Tjibaou et les trois autres musées). J'aime bien la mer mais sans  plus. De toute façon, je trouve la Nouvelle Calédonie bien plus belle quand on n'est pas à Nouméa! J'ai adoré Ouvéa et l'Île des Pins, mais il est clair que je n'y vivrais pas tout au long de l'année, sinon, il faut avoir une vie intérieure assez riche...
Je ne sais pas trop ce qui me chagrine ici. Et entre parenthèse, je ne suis pas non plus malheureuse, il ne faut pas exagérer. Mais à vous lire, tout à l'air globalement formidable. Personnellement, je trouve la vie vraiment chère et très inégalitaire, et ça déjà ça me gène beaucoup.
Nos enfants sont très heureux évidemment, mais à leur âge, ils le seraient où que nous soyons. Si nous étions sans eux, nous pourrions peut-être faire plus de choses, plus de sorties, plus de nouvelles expériences, encore que, tout étant cher...
Par ailleurs, je me sens assez coincée ici, la Nouvelle Zélande et l'Australie sont pour l'instant hors de notre portée financière.
Je suis d'accord avec Stef qui fait remarquer la variété des paysages français. Ici, c'est beau certes, mais pas plus beau qu'ailleurs. Les vieilles pierres me manquent (!), les petits vins de village pas chers, les fromages coulants...
Bon, mais tout n'est pas négatif, nous avons fait de belles rencontres et c'est toujours enrichissant de découvrir un nouveau monde. Mais je ne m'y installerais sûrement pas pour une longue période.
Parce que je trouve aussi qu'on se coupe vraiment des amis de métropole quand on part et ce n'est pas anodin.
Je précise que j'ai déjà beaucoup vécu à l'étranger, donc ce n'est pas une expérience totalement inédite (même si on est pas à l'étranger ici en fait, du moins pas encore). Alors d'où vient cette insatisfaction?? Mystère et boule de gomme...
Ps: dernière chose: notre motivation pour venir ici était une vraie et belle évolution de métier pour mon mari, donc paradoxalement, si c'était à refaire, je le referais sans hésiter!

Je précise que j'ai déjà beaucoup vécu à l'étranger, donc ce n'est pas une expérience totalement inédite (même si on est pas à l'étranger ici en fait, du moins pas encore). Alors d'où vient cette insatisfaction?? Mystère et boule de gomme...


C'est vrai que la Nouvelle-Calédonie, et Nouméa en particulier, ça ressemble à la France ^^ On y parle français, le code de la route, les panneaux sont pareils, on y trouve les mêmes produits en grande surface...

Mais en fait ce n'est pas la France, mais bien une île au milieu du pacifique ^^ Les gens qui y vivent ne pensent pas la même chose, n'ont pas la même histoire, ni les mêmes préocupations, même, et surtout dans des situations qui semblent comparables à celles rencontrées en métropole ^^

C'est cette "ambivalence"? Qui est peut-être la plus étrange à gérer, je trouve. On peut vite se fourvoyer  et ne plus rien comprendre à (ou mal interpreter) certaines réactions, action, paroles, façon d'être...

Ce serait en fait aujourd'hui mon principal avertissement a des "nouveaux": Ca va ressembler à la France par de nombreux aspects, mais n'oubliez pas que vous êtes dans une île au milieu du pacifique: l'histoire, les préocupations, les façon de penser ne sont pas forcément les mêmes. Gardez l'oeil et l'esprit ouvert ^^

Ce que je voulais dire par cette remarque que tu mets en exergue, est qu'ayant pas mal vécu ailleurs qu'en France, je sais m'adapter. Et ce n'est pas cette insularité qui me gêne le plus. Donc je ne sais pas.

@ Fleur2sel :

Tout est question d'équilibre, entre le pour et le contre. Et cela, sur un très grand nombre de paramètres qui sont propres à chacun : la famille, le travail, son histoire, les loisirs, l'argent, la vie sociale, les amis d'ici et de métropole, etc.
Rien est jamais tout rose, c'est toujours entre les deux. Alors voilà, parfois on ne se sent pas bien, et on ne sait pas pourquoi : ne cherche pas spécialement une raison précise, c'est l'équilibre entre toutes les raisons qui penchent vers le fait que tu ne te sentes pas bien ici... Après, il suffit de pas grand chose parfois pour faire pencher la balance de l'autre côté! ;) Une nouvelle rencontre amicale, une nouvelle activité sportive ou culturelle...
Courage!

Je n'ai pas particulièrement demandé à être analysée. J'ai juste fait valoir mon sentiment qui, il se trouve, n'est pas en harmonie avec beaucoup des vôtres. Je ne me sens pas ici comme chez moi et cela ne devrait pas évoluer dans un autre sens. Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui ressentent la même chose et qui ne l'expriment pas forcément. Nous avons acheté en arrivant pas mal de meubles à une dame qui rentrait en métropole en fin de carrière. Elle n'en pouvait plus d'être là.
Il faut bien que ces choses soient dites aussi et c'est important que les personnes qui sont prêtes à tout quitter en France pour ce "coin de paradis" aient accès à des avis plus que mitigés, tout incomplet qu'ils soient (ces avis). C'est tout.
Et puisque je me gratte un peu la tête pour découvrir en moi ce qui fait cette insatisfaction, j'ajoute ceci : je trouve qu'ici le monde est étriqué. Cela peut s'expliquer par l'insularité certes, mais pas seulement.

Oh mais loin de moi l'idée de "t'analyser", ahahaha!!! :D
C'est marrant, j'ai comme l'impression que tu te sens agressée alors que notre seule volonté est de t'encourager au vu de ce que tu as exprimé...

Tu n'as pas tout à fait raison, par contre... Je trouve que beaucoup de gens ici expriment des points de vue négatifs et réalistes de ce bout de terre, et cela a été plusieurs fois encouragé et, comme tu le dis, ces choses doivent être dites, donc merci pour ton témoignage!

Je ne pense pas que fleurdesel se sente agressée... Y aurait il de la déception par rapport a l'image qu on n'ous vend ?  Moi en tout cas oui, paysages , faune , flore , mentalités ,vie extrêmement chère y est aussi pour quelque chose , ça freine dans les envies de bouger et de découvrir .... Mais bon . Je ne pourrai pour rien au monde retourner en métropole , pour moi , c est la bas les étriqués ..6 mois ça m a bien suffit même si le choix en yaourts et chocolats était extraordinaire . Alors je profite de ce que j ai actuellement en me disant que j ai quand même bien de la chance d avoir vu et visiter autant d univers différents et que celui ci mérite de s y attarder. On laisse le temps au temps , rien n est jamais définitif, toujours l œil sur la valise .
Au moins fleurdesel part sans regret et je suis sûre avec beaucoup de belles images du caillou .

Heureusement qu'il y a des différences...
Heureusement que tout le monde ne se plait pas ici.
Un commentaire n'est pas une analyse, seulement un autre avis.
Des fois les gens ont peur que l'on s'intéresse à eux, que leurs problèmes, leurs émotions soulévent des interrogations de la part d'inconnus.
C'est normal on a pas l'habitude.
Quand les gens donnent d'eux même souvent on y voit de l'intérêt alors que ce n'est que solidarité.

Maintenant la NC est loin d'être un pays miraculeux, c'est sûr, c'est petit, toujours pareil, les conflits sont les mêmes depuis la nuit des temps, mais c'est un peu pareil partout.

Chacun sa route, chacun son chemin.

:)

Personnellement j'avais parfois le même sentiment que fleur2sel la première année. Puis le temps, des modifications d'ordre professionnel et autres m'ont amené à mieux apprécier la vie ici... Je pense qu'il faut effectivement partager son point de vue même si il y a de la déception. Il y a des contraintes à vivre ici que l'on accepte plus ou moins suivant ses attentes.

Je vous souhaite d'apprécier mieux la deuxième année !

Bonjour
Je viens de lire votre bilan ,toutefois très intéressant.
Nous voulons moi ma femme et mon fils  rejoindre la nouvelle Calédonie ,envie de vivre autre chose.nous avons surtout peur au niveau emploi pour vraiment nous lancez.Moi je rechercherez plutôt dans le transport plus cible dans le gaz bouteille vrac ou hydrocarbure(connaissez vous le transporteur)et ma femme dans le secteur territoriale catégorie b responsable de CCAS ici?pouvez vs me donner quelques informations a ce sujet?étés vous toujours là-bas?merci

Bonjour,
Merci d'ouvrir une autre discussion car cette partie est réservée aux bilans d'expatriés ;)

Bientôt 5ans...mon bilan au bout d' un an m'a fait sourire et remémorer tous ces instants!
alors au bout de 5 ans? Toujours ici, les enfants vont et viennent au gré des etudes ou du vent...ou du  porte monnaie vide :)
Aucune envie de parler d'intégration, de mélange des cultures, de Nouméa qui est soit disant sans interêt, de tensions, des clivages...piouuuu ça me fait tout de même doucement rigoler.. franchement, je ressentais autant de tensions sur ma terre natale, certes différentes mais tout de même...
Alors bien sur, je ne nies pas que ça existe ici, je ne suis pas perchée sur une autre planète non plus mais je suis juste surprise que cela puisse  étonner ou refréner certains...
J'adhère à 200% avec les propos d'Hervé..je cite "
"je pense que l'intégration n'est pas un partage de culture, mais l'acceptation de celle de l'autre"

Allez, pour ceux qui sont en route, bienvenues et ça va le faire!!!

Merci à vous !
Nous sommes deux enseignants qui arriveront en février pour la rentrée et nous habitons en Ariège depuis plus de 20 ans au milieu de la montagne , nos enfants ont l'accent , mais pendant 7 ans j'ai été la parisienne , puis l'instit et encore aujourd'hui des rencontres me disent :"Tu parles plat ;" bref pour certains nous seront toujours d'ailleurs et ce n'est pas grave ! car il y a tous les autres avec qui nous avons construit notre vie qui vont nous manquer et à qui nous allons manquer car c'est  nous les chanceux .On va enfin pouvoir vérifier si nous tenons la tête en bas !!
En tous cas un bel aperçu  des difficultés que chacun peut avoir en tant qu'expatrié !

Ou ben ça, c'est vrai, j'ai un peu zappé mon bilan de la 5e année, héhéhé!!

Ah ça oui, la vision de la vie ici a bien changé depuis la première année, ou quand je me relis, j'arrive à ressentir l'état d'esprit dans lequel j'étais, c'est à dire avec un paquet d'étoiles dans les lieux, une envie folle de découvrir ce bout de terre, de l'optimisme en pagaille, bref un peu fou fou, quoi!
Aujourd'hui, c'est juste bien plus posé (c'est l'âge, non?? :D), avec la vie de tous les jours et ses hauts (surtout!) et ses bas, comme de partout dans le monde, tiens! J'aime toujours autant ce bout de terre, ses paysages dans l'eau et hors de l'eau, ses rencontres continuelles, ses gens de tous horizons et leur histoire, malgré tous les défauts et les mauvais côtés qu'il peut y avoir... C'est d'ailleurs en ayant accepté dès le départ les mauvais côtés que je pense avoir réussi à apprécier autant les bons.
Donc encore au bout de 5 ans, très difficile pour moi de m'imaginer revenir, d'ailleurs je vivrais cela comme une nouvelle expatriation, et pourtant il m'arrive de temps en temps de commencer à l'envisager, non pas pour moi, mais avec l'arrivée prochaine d'un petit bout, on se dit que peut-être l'envie de retrouver sa tribu natale pourrait faire surface...

À tous, encore une fois, je vous souhaite plein de courage, d'optimisme, une bonne part de chance, et rappelez vous bien qu'ici, ce n'est vraiment pas le paradis... mais un des endroits les plus éloignés de l'enfer! ;)
@ bientôt!

Bonsoir à tous,
On projettent de s'expatrier nous aussi en NC l'idée murie de plus en plus, on se renseigne un peu de partout pour préparer nous départ au mieux et cela grâce a toutes vos expériences 😉 un grand merci à vous d'ailleurs pour tous ces partages et point de vue 👍
Je lisais dans le premier post que vous aviez prévu de belles économies pour tenir 6 mois mais (sans être trop indiscret 😏) quel enveloppe prévoir ??tout a l'air assez chère ! 😟
Merciiii bien à vous 😊

Bonjour à toutes et tous!
Et merci pour tous vos témoignages.

     Actuellement en Bretagne, nous allons arriver sur le Caillou d'ici 4 mois. Ma femme vient d'être mutée. Débarquement de toute la famille, avec nos 2 enfants de 5 et 7 ans.
     Ce n'est pas une nouveauté pour nous: nous avons déjà vécu 5 ans à la Réunion et moi, dans les Caraïbes et en Polynésie avant cela. Mais après 7 ans en Métropole, nous en avions marre et une grosse envie de retourner au chaud.
Mais partir à l'autre bout du monde est plus facile en couple qu'avec des enfants. Pleins de questions se posent (et surtout une: ne faisons nous pas une bêtise). Au vu de tous les commentaires que nous entendons, c'est surtout le cout de la vie sur l'ile. On a un peu l'impression d'arriver en "suisse très chère"! Ma femme aura un bon poste (fonctionnaire) et moi, pour l'instant, je cherche (je suis moniteur de plongée).
      Mais bon, on sait que les besoins dans les iles sont différentes de la France, donc, ça passera, et on a hâte d'arriver vous voir.
      Alors qui sait, peut être à bientôt!!

J'ai voyagé un peut j'ai remarqué qu'il y avait .....a part la différence culturelle ...une curiosité Anvers les touristes une jalousie pour les uns une "quesqu'y vient faire?"
Pour les autres .... ce n'est pas toujours facile de s'intégrer surtout être soit même sans être gentil la gentillesse est vue comme une faiblesse ...ne pas être méchant ...non plus .... usés de psychologie.... écouter ...
Remercier etc. ....

Bonjour,
nous sommes rentrés en France pour les vacances d'été (hiver là-bas). Quel bonheur de retrouver le froid (eh oui!), les belles vieilles pierres, la famille accessoirement, les quelques amis qu'on a eu le temps de voir, notre maison qui nous attend avec un gentil locataire dedans, les copains (et -ines) des enfants.
Nous sommes revenus pour notre dernière année ici. En sortant de l'avion, on a eu l'impression de rentrer dans un four et ça n'a pas cessé depuis. J'attends l'automne (!) avec impatience.
Nous allons profiter de ces derniers mois, revoir des coins qui nous ont bien plus, voir des coins qu'on n'a pas encore vus et ensuite, ce sera l'excitation du retour. On aura passé 2 ans et demi ici et ce sera la fin d'une parenthèse pas trop mal, pas inintéressante, mais parenthèse quand même et on sera bien contents de rentrer.
Encore une fois, je ne trouve pas qu'il y ait ici plus qu'ailleurs. Tout ce qu'on fait ici, on peut le faire en France et les paysages là-bas sont bien plus variés qu'ici. Voyager en Australie ou en Nouvelle Zélande était hors de portée de notre bourse et en l'occurrence, on se dit que de toute façon, il vaut mieux bien découvrir la NC et peut-être le Vanuatu. Depuis la France, nous savons que nous pourrons pour vraiment presque rien aller partout en Europe, au Proche ou Moyen-Orient (si c'est encore possible bien sûr), aux Etats-Unis ou au Canada. Impossible de faire ça d'ici!
Non, vraiment, je ne regretterai pas de rentrer. Et en souvenir de cette parenthèse, on installera une flèche faîtière chez nous et ce sera bien. Voilà tout.

fleur2sel a écrit:

Bonjour,
nous sommes rentrés en France pour les vacances d'été (hiver là-bas). Quel bonheur de retrouver le froid (eh oui!), les belles vieilles pierres, la famille accessoirement, les quelques amis qu'on a eu le temps de voir, notre maison qui nous attend avec un gentil locataire dedans, les copains (et -ines) des enfants.
Nous sommes revenus pour notre dernière année ici. En sortant de l'avion, on a eu l'impression de rentrer dans un four et ça n'a pas cessé depuis. J'attends l'automne (!) avec impatience.
Nous allons profiter de ces derniers mois, revoir des coins qui nous ont bien plus, voir des coins qu'on n'a pas encore vus et ensuite, ce sera l'excitation du retour. On aura passé 2 ans et demi ici et ce sera la fin d'une parenthèse pas trop mal, pas inintéressante, mais parenthèse quand même et on sera bien contents de rentrer.
Encore une fois, je ne trouve pas qu'il y ait ici plus qu'ailleurs. Tout ce qu'on fait ici, on peut le faire en France et les paysages là-bas sont bien plus variés qu'ici. Voyager en Australie ou en Nouvelle Zélande était hors de portée de notre bourse et en l'occurrence, on se dit que de toute façon, il vaut mieux bien découvrir la NC et peut-être le Vanuatu. Depuis la France, nous savons que nous pourrons pour vraiment presque rien aller partout en Europe, au Proche ou Moyen-Orient (si c'est encore possible bien sûr), aux Etats-Unis ou au Canada. Impossible de faire ça d'ici!
Non, vraiment, je ne regretterai pas de rentrer. Et en souvenir de cette parenthèse, on installera une flèche faîtière chez nous et ce sera bien. Voilà tout.


Je te rejoins Fleur2sel dans tes idées et impressions...et nous sommes ici en Nouvelle Calédonie seulement depuis 2 mois. Ce sera également une parenthèse pour nous, une expérience qu'il fallait vivre pour se rendre compte de ce qu'on a.

Bonjour,

Je poste ici pour vous relater mon avis et mes sentiments à propos de ce pays. Il s'agit bien entendu de MON avis et de MON point de vue, chaque expérience étant différente. Me concernant, je suis arrivée sur le caillou il y a un an avec conjoint (qui avait déjà un taf sur place qui l'attendait) et bébé de quelques mois. J'ai rapidement trouvé du travail après une semaine de recherches intenses (bon endroit au bon moment? Plutôt des compétences rares sur l'île en fait.). Concernant le marché du travail en Calédonie, certes il est limité avec une préférence à l'emploi local MAIS si vous êtes qualifié (j'insiste, les jobs nécessitants pas où peu de qualifications seront pourvu en priorité localement, logique, on ne va pas chercher ailleurs ce qu'il y a déjà sur place) il y a de l'embauche, c'est à vous de ne pas être passif et oser, quitte à changer de boulot. J'ai néanmoins lâché ce job au bout de quelques mois car je m'y ennuyais profondément, enfermée dans un bureau, j'avais l'impression de ne servir à rien et aussi de reproduire un mode de vie que j'avais souhaité quitter en métropole. Je n'avais pas fait 20 000 km pour vivre la même chose! Aujourd'hui, je cherche donc à nouveau mon bonheur professionnel et j'y crois!
J'ai listé les plus et les moins de la NC selon MON PROPRE AVIS (j'insiste encore) et mon expérience.

Les plus :
Une nature superbe à couper le souffle, j'ai renoué avec le camping. Il est féérique de faire du PMT. La nature est vraiment sauvage contrairement à ce que l'on trouve en France (même dans les parcs nationaux). Je suis toujours contente d'aller en brousse faire du camping en claquette pour glander sur la plage, faire un barbeuc, crapahuter dans l'herbe, mon bébé aussi adore.
Un climat qui convient mieux à ma santé, en effet j'ai une maladie de peau récurrente, le soleil et l'humidité lui font du bien.
L'habitation, ça peut paraître étonnant pour certains, mais ayant habité 7 ans sur Paris et sa région, je trouve qu'ici, il est plus aisé d'avoir un logement décent. Pour le même prix, ici nous avons trouvé bien plus grand et récent. En revanche si vous venez de province et viviez dans une maison avec jardin, vous risquez soit de devoir vivre en appartement ou de devoir vivre au fin fond du grand Nouméa pour retrouver la même chose. Les villas avec jardin en ville dans les quartiers Sud sont chères. Certaines personnes auront l'impression d'avoir baissé en qualité de vie.
Je suis sortie de la consommation à outrance, en effet en France tout pousse à acheter encore et toujours plus, on a toujours besoin de quelque chose (alors que dans le fond c'est faux). Ici comme il y a peu de choix en shopping et ce qui est correct reste très cher, alors j'ai arrêté d'acheter. Idem pour la vente en ligne, les colis étant hyper taxés, je n'achète qu'en solde et le nécessaire.
Je me suis confrontée à moi-même, en mes capacités à m'expatrier (ce dont je rêvais sans oser sauter le pas). Nous avons réussi cela, du coup moi et mon conjoint nous ne concevons notre vie que « ailleurs » à présent.


Les moins :
La vie est terriblement chère, comme tous les nouveaux arrivants, au début on se fait avoir en voulant reproduire notre mode de vie alimentaire de métropole. Du coup on se retrouve avec des tickets de caisse au montant pharaonique. A présent c'est marché broussard et discount alimentaire pour l'épicerie. Je ne viens pas au marché en me disant « je vais acheter ça et ça » mais plutôt j'achète ce que je trouve et je me débrouille avec (challenge intéressant). Ici, il peut y avoir parfois des pénuries, les fruits et légumes obéissent à la saisonnalité (chose que l'on a oublié en France). Donc quand c'est la saison des mangues, on mange des mangues, mais pas en dehors de celle-ci. Je ne reviendrai pas sur les monopôles et la question de l'absence de loi anti-trust, ceci a été largement débattu ici. Idem pour ce qui est des activité de plein air, tout a un coût.
Nouméa, je n'aime pas cette ville sale, polluée et mal aménagée. La première fois que je suis allée en centre-ville j'ai été choquée et aujourd'hui encore, je me demande où va l'argent de la municipalité. Globalement dans la ville il n'y a pas un trottoir correct (quand il y en a, dans beaucoup de quartiers il y a des rues entières sans trottoirs et pas forcément des quartiers pourris hein), si bien que cela est parfois dangereux de se déplacer à pieds, quant à promener mon bébé en poussette, n'y pensons même pas (Nouméa ne se résume pas aux quartiers Sud avec son front de mer aménagé, la BD et l'anse Vata sont les seuls endroits correctement aménagés.  Je vis dans le Nord de la ville à côté d'un quartier populaire). Du coup, lui et moi sommes parfois enfermés toute la journée.
Ce qui m'amène à ce point : l'omniprésence de la voiture. Ici la culture de la bagnole est hyper forte. Le calédonien accepte de se bouger lors de trails ou de courses organisés (qui sont autant des évènements sportifs que mondains, tout le gratin s'y retrouve et se fréquente, certaines sont mêmes organisées par des clubs types Rotary) mais en ce qui concerne l'activité physique au quotidien (marcher pour aller acheter son pain par ex), il n'y a plus personne. Il faut donc obligatoirement avoir son permis et obligatoirement une voiture par personne quand on est en couple, donc s'endetter pour acheter. Il y a un service de bus qui a le mérite d'exister, mais comment dire…Sur certaines lignes on risque de vous regarder bizarrement, tout simplement parce que vous êtes la seule femme blanche du véhicule, cela ne met pas à l'aise.
Le sentiment d'enfermement au bout d'un moment, n'oublions pas, la NC, c'est une île quand on en a fait le tour, ce sentiment peut apparaître.
J'ai eu un souci de santé important, certes le système de santé en NC est bon, je n'ai pas eu à me plaindre des médecins MAIS sachez que la NC ne dispose pas de certaines infrastructures (centre de radiothérapie par ex) et les labos ne sont pas en mesure de faire certaines analyses. Du coup les prélèvements font de longs voyages et peuvent se perdre ou se dégrader, quand cela peut mettre votre avenir en jeu, cela à son importance. Par ailleurs, certains bâtiments sont dans un état déplorable (clinique de l'anse vata), heureusement on construit un médipôle tout propre tout beau mais en attendant, faut faire avec le vétuste.
L'attitude de certaines personnes qui oublient d'où elles viennent, parfois on arrive en Calédonie avec un contrat expat et un salaire qui explose avec des avantages indécents, du coup on perds un peu la tête "avant je n'étais rien et aujourd'hui j'existe". Cette attitude peut se retrouver parmi les expat' dans la plupart des pays, mais elle est agaçante. Cela donne des gens qui s'amusent beaucoup sur les plages avec un mode de vie auquel ils n'auraient jamais pu rêver (villa vue sur mer, bateau, Gold Coast etc.) restant entre eux mais ne s'intéressent pas vraiment à ce qu'est la NC (je suis sidérée d'ailleurs de voir bon nombre de métro qui sont sur place depuis parfois plus de 10 ans et sont infoutus de citer trois espèces d'arbres et de bestioles endémiques, s'intéresser à son nouvel environnement est pour moi un minimum, même si à la base on n'est pas "nature". La NC ça n'est pas que la plongée et le kite-surf).
Une autre personne du forum évoquait ce que je nomme personnellement les "perdus des îles" (voir à ce propos le documentaire "horizons chimériques"), des gens qui soit ont pensé fuir leurs problèmes en débarquant sur une île soit ont fait une sorte de décompensation sur place (mais là encore, ce syndrome du voyageur peut se retrouver partout dans le monde), on en croise quelques uns mais ça n'est pas une majorité.
J'en arrive à un point : l'insécurité. Là encore, ne nous leurrons pas, ne faisons pas d'angélisme, elle existe et elle est présente, cela est surtout du à l'usage de toxiques selon moi (alcool et herbe). Usage parfois très précoce chez les jeunes, ce qui leur cause parfois certaines séquelles. J'ai été agressée une fois (ça ne m'était jamais arrivé auparavant) par une personne sous l'emprise de stupéfiant et depuis ce qui me fait peur c'est que cela m'arrive encore. Je n'arrive pas à évaluer quel passant est susceptible de m'agresser, on ne sait pas toujours qui a fumé plus que de raison. Je ne compte plus non plus les histoires de vol qui m'ont été rapportées, cela enjoint à un mode de vie simple (si tu n'as rien a voler, on ne te volera rien non?).

Il y a plus de points négatifs que de positifs listés mais cela ne veut en rien dire que je regrette mon expatriation, si c'était à refaire, je le referais. Juste, je ne ferai pas ma vie ici tout simplement parce que j'ai la bougeotte (même en vivant 7 années dans la même ville, j'y ai déménagé 4 fois!), c'est dans ma nature.
Si l'expérience vous tente, n'oubliez pas que l'idéal n'existe pas, il y a juste le "moins pire". Oui même sur une île de rêve il y a de l'injustice (les écarts entre les niveaux de vie sont extrêmes ici car il n'y a pas de dilution dans la masse comme en France) et les petits matins gris existent. La Calédonie c'est un peu la France mais juste un peu, c'est aussi un tout autre pays malgré le drapeau français qui flotte, les marchands de pinard et le rayon fromage. Ici l'influence est plus australienne que française d'ailleurs. Voilà, j'ai dit tout ce que j'avais à dire :)

il y a 2 an je lisais ces bilans avec attention, et aujourd'hui c'est à moi d'écrire. Comme ça passe vite quand on est heureux!
Voilà, 1 an hier que nous sommes arrivés sur le caillou. 2 parents, 3 enfants (11, 9 et 6 ans). Nous nous sommes directement installé en brousse, il est hors de question pour nous de vivre dans une ville aussi grande que Nouméa (oui je sais ça va en faire marrer plus d'un, beaucoup trouvent que Nouméa c'est petit).
Il faut dire aussi que nous avons rejoins un membre de ma famille, il nous a d'ailleurs hébergé pendant 1 mois à notre arrivé. Grâce à lui nous avons ensuite trouvé une p'tite location pour 2 mois. Ca nous laissait le temps de chercher un vrai logement. Et là je tiens à avertir ceux qui débarquent en brousse: c'est compliqué le logement ici. Tout se fait du bouche à oreille, on a pas vraiment d'agence immo (ou alors on trouve porte close 90% du temps). Nous avons eu de la chance et nous sommes très bien logé. On a aussi eu de la chance de trouver une maison meublée car nous ne sommes venus qu'avec nos 3 valises chacun. C'était un choix.
Concernant le travail, j'avais une bonne piste qui s'est confirmée rapidement à mon arrivée. Et finalement j'ai refusé le CDI les conditions étaient trop pourries! Là aussi je veux mettre en garde, dans certains domaines (me concernant, la petite enfance) c'est payé une misère. Le SMIC calédonien étant plus bas que celui de métropole. Nous sommes patentés tous les 2. Pour moi ça a fonctionné direct, pour mon mari ça a été un peu plus long, mais il a toujours réussi à travailler un minimum même si c'était pas forcément du temps plein. Là encore le bouche à oreille à un rôle hyper important. Ici on dit qu'il faut 1 an pour se faire connaître et vraiment démarrer. Pour mon mari ça se vérifie vraiment, depuis un mois ses chantiers s'accumulent. Je vais donc moi aussi confirmer qu'il faut venir ici avec des économies, sinon ça peut vite être la galère surtout si on a des enfants.
Les enfants parlons en un peu quand même! Les notre se sont vraiment bien intégrés. L'école, le sport, la vie dehors. C'est le bonheur! Quand mon grand saute de son paddle dans le lagon turquoise en criant que la vie est belle, je me dis qu'on a vraiment bien fait de venir ici. J'aime l'idée qu'ils grandissent dans cette mixité culturelle, loin de la surconsommation, dans la simplicité.
On a pas encore visité grand chose car on a pas mal travaillé pour assurer le côté financier. Mais comme on a l'intention de rester des années, on se dit qu'on a le temps. Et faut dire que dès qu'il y a du vent on ne peut pas bouger, on a kite lol Pour nous qui aimons être dehors et faire du sport c'est vraiment le paradis! On est à 10min du spot de surf, 20 de celui de kite, 20 des pistes VTT et sentiers pour marcher ou courir. On a beau être en brousse on a quand même tout ce qu'il faut. On descend sur Nouméa tous les 3 mois environ pour faire le plein de ce qui est moins cher là-bas et changer les chaussures des enfants (ça on ne trouve rien de potable dans notre village!). Et on s'organise beaucoup entre nous pour ce genre d'achat, dès que quelqu'un descend il a des listes de course pour les autres. C'est habituel ici.
Que dire d'autre?
Que la France est loin... très loin... Mes beaux-parents sont venus nous voir, mais c'est tout. Et c'est vrai que les amis nous manquent énormément, surtout avec le décalage horaire qui ne facilite pas vraiment les échanges skype. Alors on se recrée un peu une famille ici (même si moi j'ai la chance d'avoir mon frère et sa famille). Nous qui n'avons pas les moyens de rentrer tous les ans ça peut être un peu pesant, il ne faut pas le nier.
La vie est chère OK! On l'a dit et redit. Oui, mais je pense qu'elle l'est moins à certains endroits. Quand je vois combien coutent les fruits et légumes au marché je trouve que ce n'est vraiment pas cher! En plus en brousse y'a toujours quelqu'un pour t'en donner, et même remplir ton congel d'une demi-biche. Et puis selon l'activité professionnelle qu'on exerce on peut gagné bien plus qu'en métropole. 
Je tenais quand même à écrire ce bilan même si je sais que beaucoup d'expat vont à Nouméa. On sait jamais. Et puis comme je suis à 2 doigts de m'acheter un t-shirt "Broussarde et fière de l'être" je voulais un peu vanter la vie en brousse lol