Projet olivier au Cameroun ?

Hi ! Comme vous le voyez, je viens de Nîmes, dans le sud de la France et le Gard est le pays de l'olivier. J'ai appris récememnt que l'huile d'olive était très difficile à exporter vers le Cameroun, et je me demande si un projet de culture de l'olivier dns les trpiques serait viable. Qu'en pensez-vous ? Quelqu'un a essayé un jour de planter cet arbre en afrique centrale ?
et si l'olivier pousse là bas, il produit des fruits commercialisables ? quel est leur teneur en huile ? Cela pourrait être une solution d'approvisionnement local intéressant. Aujourd'hui on parle en France de circuits courts, de culture locale, pourquoi pas ?
J'ai pour ma part une bonne expérience de la culture de l'olive dans ma région, de la cueillette, des diffrents types de préparation des fruits (huiles, salaisons vertes et noires, pâtes, etc.) et souhaiterais m'associer sérieuseemnt avec quelqu'un sur place pour investir dans des terrains et des plantations si cela pouvait être viable.
merci d'avance

Je ne sais ps encore trs bien utiliser ce forum mais je n'ai vu aucune information concernant ma demande -olivier- sur les posts agricoles et projets au Cameroun. Allors j'ai posté cette demande directement. Merci.
P.S. je veux juste ajouter qu'il y a plusieurs variétés de oliviers de part le monde. Peut-etre une d'entre elles pourrait s'acclimater ?

Bonjour, en effet je pense un projet interessant mais ce n'est pas dans les coutumes au Cameroun de consommer les olives et meme  sont l'huile, mais bon ca mérite je pense une étude .

Salut,
Je n'ai aucune connaissances particulières, mais en connaissant un peu les climat, des terroirs et de la géologie des régions concernées j'ai comme l'impression que ce serait très complexe....
Le sud du Cameroun est chaud et très humide avec un sol riche et le Nord chaud et sec avec un sol très très pauvre (et même si énoncer cela pourrait faire penser à la Provence, la latérite et le sable effacent de suite cette idée!)
Bonne chance pour tes recherches et tiens nous au courant!
Manu

Salut Dame Marie,

Nous avons fait une étude là dessus l'an passé, déjà l'Olivier ne peut être cultivé au Cameroun, les conditions requises par le Climat et le Sol sont inappropriées.

Si vous le voulez, vous me donnez votre adresse mail en Message Privé et je vous envoie notre rapport complet en pièce jointe!

Bonne suite!

marie30gweil a écrit:

Hi ! Comme vous le voyez, je viens de Nîmes, dans le sud de la France et le Gard est le pays de l'olivier. J'ai appris récememnt que l'huile d'olive était très difficile à exporter vers le Cameroun, et je me demande si un projet de culture de l'olivier dns les trpiques serait viable. Qu'en pensez-vous ? Quelqu'un a essayé un jour de planter cet arbre en afrique centrale ?
et si l'olivier pousse là bas, il produit des fruits commercialisables ? quel est leur teneur en huile ? Cela pourrait être une solution d'approvisionnement local intéressant. Aujourd'hui on parle en France de circuits courts, de culture locale, pourquoi pas ?
J'ai pour ma part une bonne expérience de la culture de l'olive dans ma région, de la cueillette, des diffrents types de préparation des fruits (huiles, salaisons vertes et noires, pâtes, etc.) et souhaiterais m'associer sérieuseemnt avec quelqu'un sur place pour investir dans des terrains et des plantations si cela pouvait être viable.
merci d'avance


Bonjour Chenmawon
Ce n'est que maintenant que je prends connaissance du forum, je vous aurais répondu plutôt.
Votre projet est très intéressant car ayant séjourné plusieurs fois en Tunisie j'y avais déjà pensé.
La seule difficulté pour ce projet c'est de savoir si les oliviers produiraient de bons fruits sur le sol camerounais.
Nous sommes intéressés par un partenariat avec vous mais tout d'abord essayer de me dire les climat et sol favorable pour une meilleure production et je vous dirai si nous pouvons nous y lancer.
Nous avons des terres agricoles dans le centre du Cameroun et mettons en place une agro industrie. Nous sommes particulièrement intéressés par les cultures rares au Cameroun pour minimiser la concurrence.
Pour ce qui est des habitudes de la potentielle future clientèle, elle sera réceptive car ici l'huile étant la meilleure coûte très chère et par conséquent n'est réservée qu'au nantis.
Par contre si elle est produite sur place et que son prix rivalise avec ceux de la concurrence je pense que ce sera un succès fracassant.
A cause du mauvais cholestérol que les huiles produites à base d'arachide et autres déposent dans nos veines, le taux de mortalité des suites d'avc à augmenté; alors tout le monde sera intéressé par l'huile d'olive qui elle a des vertus diététiques.
Je m'épancherai un peu plus sur l'étude du projet si vous êtes vraiment intéressé par une association et par la suite nous discuterons des termes de notre accord.
Je vous communique mon e mail pour une meilleure collaboration: [email protected]
Cordialement

Bonjour,
Vous vous trompez d'interlocuteur, moi je ne faisais que dire que mon expérience du Cameroun me rendait très dubitatif sur la possibilité de faire pousser des oliviers au Cameroun.....
Il faudrait vous adresser au 1er contributeur de ce post.
Cordialement,
Manu

Etant du sud de la France aussi...
L'olivier est un arbre à feuillage persistant qui s'adapte très bien aux terres plutôt calcaires et caillouteuses, ceci dit il pousse aussi très bien dans une terre plus riche, l'essentiel est que le terrain soit bien drainé.
En pourtour de méditerranée il connait une époque de repos hivernal, la cueillette des fruits se fait juste avant, il faut donc demander à un spécialiste de quelle façon peut réagir ce végétal sans cette période hivernale...

Du point de vue commercial, il ne fait pas oublier que l'huile d'olive a un goût très particulier, nous ici y sommes éduqués depuis notre enfance, cela fait parti de la cuisine maternelle et familiale.

Je vivais en Guinée équatoriale l'année dernière, pays ayant un lien très fort avec l'Espagne du point de vu culturel qui produit de grandes quantités d'huile d'olive, pourtant cela n'est pas passé dans les moeurs guinéennes, même si une chambre de commerce espagnole a lancé il y a peu une action commerciale en ce sens (sans doute pour écouler des stocks qui saturent le marché en Europe).

Sachez aussi que le marché est saturé d'huile à bas prix ici ( 3.50€ le litre pour les qualités basses), le haut de gamme style huile des baux de Provence peut atteindre les 30€  le litre, cette huile est réservée à l'épicerie dite fine.

Enfin les méthodes d'extraction demande toute une technicité élaborée, c'est à étudier aussi.

chenmawon a écrit:

Bonjour,
Vous vous trompez d'interlocuteur, moi je ne faisais que dire que mon expérience du Cameroun me rendait très dubitatif sur la possibilité de faire pousser des oliviers au Cameroun.....
Il faudrait vous adresser au 1er contributeur de ce post.
Cordialement,
Manu


Oui bonjour
Désolée pour la confusion de pseudo je m'adressais à Marie
je me suis rendu compte de mon erreur ayant déjà lancé l'envoi de mon message
Bonne journée

J'ajoute que l'huile de tournesol est un très bon produit intermédiaire par rapport à bien d'autres huiles et je rappelle que le tournesol est une plante que l'on retrouve à l'état sauvage sous les zones tropicales et équatoriales (j'en ai vu de magnifiques massifs en bord de route en Guinée et Cameroun) : une plante qui pousserait donc sans problème en culture intensive.

rose martine mvé a écrit:
chenmawon a écrit:

Bonjour,
Vous vous trompez d'interlocuteur, moi je ne faisais que dire que mon expérience du Cameroun me rendait très dubitatif sur la possibilité de faire pousser des oliviers au Cameroun.....
Il faudrait vous adresser au 1er contributeur de ce post.
Cordialement,
Manu


Oui bonjour
Désolée pour la confusion de pseudo je m'adressais à Marie
je me suis rendu compte de mon erreur ayant déjà lancé l'envoi de mon message
Bonne journée


Rose Martine,
Vous pouvez modifier vos écrits ..;en cliquant sur modifier ... cela vous permettra ainsi de trouver le bon interlocuteur.
Cdlt

Cless&H a écrit:
rose martine mvé a écrit:
chenmawon a écrit:

Bonjour,
Vous vous trompez d'interlocuteur, moi je ne faisais que dire que mon expérience du Cameroun me rendait très dubitatif sur la possibilité de faire pousser des oliviers au Cameroun.....
Il faudrait vous adresser au 1er contributeur de ce post.
Cordialement,
Manu


Oui bonjour
Désolée pour la confusion de pseudo je m'adressais à Marie
je me suis rendu compte de mon erreur ayant déjà lancé l'envoi de mon message
Bonne journée


Rose Martine,
Vous pouvez modifier vos écrits ..;en cliquant sur modifier ... cela vous permettra ainsi de trouver le bon interlocuteur.
Cdlt


ok merci

Bonjour Marie,
ne sachant pas la teneur du document de notre ami William (à savoir si tous les zones du cameroun ont été couverte) je ne permet d'émettre un hypothèses: peut-être que les climat de l'ouest serait favorable a la culture de l'olive? je suppose cela car certaines zones comme autour de bafang ont un sol rocailleux et avec l'alttiude on a un air sec et des nuits très fraiches. sinon il y a les hauts plateau de la zone tampon entre ne lord et le sud du pays. cette zone a une saison pluvieuse qui très fraiches et venteuse.

Pour faire un peu de réalisme relativement à un projet :
Faire des essais de zones va prendre une dizaine d'années, car il faudra planter des arbres naissants pour imaginer une rentabilité et l'arbre donnera ses premières vraies récoltes de fruits qu'au bout d'une décennie ( c'est un arbre à croissance lente).
Une fois les essais effectués, s'il s'avèrent positifs : plantations, attente de 10 ans à nouveau....
C'est donc un projet à élaborer sur une vingtaine d'années.
Ici les producteurs entretiennent des parcs ancestraux ou quasi qu'ils replantent en cadence par rapport à la baisse de productions sur les vieux arbres.

frangin a écrit:

Bonjour Marie,
ne sachant pas la teneur du document de notre ami William (à savoir si tous les zones du cameroun ont été couverte) je ne permet d'émettre un hypothèses: peut-être que les climat de l'ouest serait favorable a la culture de l'olive? je suppose cela car certaines zones comme autour de bafang ont un sol rocailleux et avec l'alttiude on a un air sec et des nuits très fraiches. sinon il y a les hauts plateau de la zone tampon entre ne lord et le sud du pays. cette zone a une saison pluvieuse qui très fraiches et venteuse.


Salut M. Frangin,

le facteur le plus important dans la culture des Oliviers c'est le Climat. En dehors d'un Climat méditerranéen, la récolte serra quasi nulle. Notre étude porte beaucoup plus sur l'aspect commercial car après avoir rencontré deux ou trois agronomes nous avons bien compris que sa culture au Cameroun est impossible

Bonne nuit!

Marie, bonjour,
étant moi-même en zone méditerranéenne de temps en temps, je me suis penché sur cette question, appréciant l'arbre autant que ses produits.
L'espèce Olea europaea L. est particulièrement complexe en termes d'historiques et d'amélioration génétique.
L'olivier de Provence que l'on connait Olea europaea subsp. europaea var. europaea est adaptable à plusieurs climats différents, dont le subtropical, le tropical sec et le tropical humide. Par contre, il aura un peu de mal dans un climat équatorial car il aura besoin d'un minimum de différence de températures entre les saisons. De plus, les variantes sont nombreuses : un olivier Andalou aura par exemple bien du mal à se comparer à un Cailletier de Nice en termes de réactions.
L'ancêtre de cet olivier cultivé aujourd'hui est l'oléastre (Olea europaea var. sylvestris (Mill.) Lehr) qui est originaire d'Afrique du Nord.
Il est tout à fait possible de planter un spécimen de l'Olea europaea L. en zone tropicale même soumise à mousson. Par contre, il devra être implanté en dehors de la période la plus pluvieuse. Il devra en outre être planté dans un sol très drainé et enrichi si nécessaire de cailloux et/ou de sable grossier calcaire ou siliceux. La période de taille se situe à peu près toute l'année, en évitant la période de sécheresse intense s'il y en a une.
La floraison se fera, répartie périodiquement.
Cependant, l'olivier n'aura guère l'allure sous laquelle vous le connaissez en zone méditerranéenne. D'autre part il faudra plus que jamais veiller à l'aération de son feuillage (par la taille), pour prévenir la fumagine. Vous aurez également un peu de mal avec les maladies en général, les chancres notamment, les infections bactériennes dans la zone cambiale, les piqures de mouches sur les fruits, les coulures de fleurs, la pourriture des fruits, la teneur lipidique des fruits à maturité, etc... En clair, vous n'obtiendrez qu'une récolte faible voire nulle.
Personne jusqu'à présent n'est parvenu à produire de l'olive en zone tropicale, pour des raisons simples de climat, comme le dit William justement.
Cela dit, dans l'absolu, il n'y a pas selon moi d'aberration dans l'idée d'introduire l'olivier au Cameroun. J'ajouterais même que l'inclination naturelle d'une espèce envers un climat type semblable à celui d'origine n'est pas systématique et l'histoire l'a démontré à de nombreuses reprises.
Pour étoffer mes propos :
Relativement à l'acclimatation d'espèces en dehors de leurs zones de culture à l'origine, j'aimerais citer l'exemple du Platycladus orientalis (L.) Franco, nommé autrefois Thuja orientalis ou Biota orientalis. Originaire de Chine, Mandchourie et Corée, très connu en zone tempéré grâce à son feuillage doré et son format compact et ovoïde, il peut être implanté de la zone 4 (Montréal) à la zone 13 (Douala) !!! Cela s'appelle le grand écart : passez d'un climat nordique à un climat équatorial sans broncher, voilà un symbole d'acclimatation remarquable.
D'autre part, n'a-t-on pas des pêches, des pommes, des bouleaux (Betula sp.) et des platanes à l'Ile de la Réunion ? des Lagerstroemia indica L. en Congo-RDC ? Du riz en Camargue ? etc...

William,
Bonjour,
je suis intéressé aussi pour recevoir le document (compte-rendu technique) dont tu as parlé. Puis-je t'envoyer un message privé afin de te donner mon email ?
Je te remercie par avance.

Cozarys a écrit:

William,
Bonjour,
je suis intéressé aussi pour recevoir le document (compte-rendu technique) dont tu as parlé. Puis-je t'envoyer un message privé afin de te donner mon email ?
Je te remercie par avance.


Salut Bien sûr,

Nous sommes là pour échanger :) si tu parviens à m'envoyer ça dans les 15 min je te l'envoie immédiatement avant de me coucher il commence à être plus d'une heure du mat là  :o Sinon ce serra au courant de la journée!!!

Il avait même été complètement mis en ligne mais je ne me rappelle plus sur quel site ...

Bonne nuit!!!

Bonjour et merci pour toutes ces réponses je ne m'attendais pas à autant. Et merci à William pour le document sur l'étude commerciale concernant les produits de l'olive.
Je suis déçue mais super contente.
Je vois pour avoir parcouru les post que Frangin est déjà dnas l'agriculture. Vous connaissez bien l'Ouest du Cameroun, Frangin ? Je dis ça parce que mon "compagnon" vient du pays bamoun et il me parle beaucoup de l'ouest comme un endroit très riche.
Merci à Cozarys pour cette réponse précise. si je comprends bien, l'olivier peut pousser mais il ne produira pas. J'ai l'impression, quand je lis votre message, que je dois retourner à l'école. :)
Je n'avais jamais entendu parler du numéro de zone climatique 13 comme vous le dites. Dans mes ouvrages classiques, tout le monde s'arrête à 12.
Donc merci beaucoup pour tout. C'est bien de préciser une idée et de lui donner du réel.
En passant, Cozarys, vous en voyez beaucoup, des "Cailletiers de Nice" ? J'ai appris qu'ils étaient presque tous menacés ou détruits suite à la pression immobilière dans cette région.
Merci à tout le monde, vraiment
Marie

Marie, bonjour,
Je réponds à vos deux questions :
1 / la zone 13 n'est pas représentée dans les graphiques "hardiness zone map" occidentales. Par exemple, aux Etats-Unis, certains auteurs comme la botaniste internationale Kirsten Albrecht Llamas s'arrêtent à 11, ce qui correspond à un minima de 40 ° Fahrenheit (= 4,5° Celsius). Tandis que à Douala ou à Libreville, par exemple, la définition de la zone 13 est plus exacte, correspondant à une fourchette de minimas entre +16°C et +21°C. Si vous souhaitez la carte pour l'Afrique, vous êtes invitée à visiter cette page : zone de minimas en Afrique
2 / l'olivier Cailletier de Nice n'est pas actuellement en danger. Il est vrai qu'une pression immobilière forte s'effectue sur toute la Côte d'Azur mais depuis longtemps tous les oliviers, quel que soit leur âge ou leur variété, sont protégés contre la destruction, par la Loi. Si un projet immobilier doit empiéter sur une zone de culture, tout olivier se trouvant sur ce périmètre doit être déplacé et sauvegardé, sous peine d'amende. En revanche, ce qui pourrait, à terme, menacer l'implantation forte historique du Cailletier dans la région Niçoise, est le non-remplacement des Cailletiers décédés par cette même variété. Des oliviers d'origine Espagnole ou Portugaise sont préférés, pour des raisons économiques évidentes dues aux crises profondes que subissent ces deux pays. Les Espagnols ainsi que les Portugais bradent littéralement leurs oliviers depuis ces récentes années. Pour exemple, un olivier millénaire Espagnol vendu en 2005, sur la Côte d'azur, 160000 euros (exemple vécu), est aujourd'hui vendu à 30000 euros seulement. Donc, aujourd'hui, le transport et la plantation peuvent être plus coûteux que l'olivier millénaire lui-même !
Concernant la question formulée à Frangin, je préfère par correction attendre qu'il réponde avant de donner mon avis sur la zone agricole de l'Ouest.
Bien à vous.

Pour ceux que le domaine intéresse, voici un titre suggéré:
Jean Guillaume, "Ils ont domestiqué plantes et animaux : Prélude à la civilisation", 453 pages, Quae éditions, 2011.
ISBN-13: 978-2759208920
Cet ouvrage est destiné aux amateurs avertis, aux étudiants, aux professeurs (du collège à l'université), aux agronomes et chercheurs.

Cozarys a écrit:

Marie, bonjour,
étant moi-même en zone méditerranéenne de temps en temps, je me suis penché sur cette question, appréciant l'arbre autant que ses produits.
L'espèce Olea europaea L. est particulièrement complexe en termes d'historiques et d'amélioration génétique.
L'olivier de Provence que l'on connait Olea europaea subsp. europaea var. europaea est adaptable à plusieurs climats différents, dont le subtropical, le tropical sec et le tropical humide. Par contre, il aura un peu de mal dans un climat équatorial car il aura besoin d'un minimum de différence de températures entre les saisons. De plus, les variantes sont nombreuses : un olivier Andalou aura par exemple bien du mal à se comparer à un Cailletier de Nice en termes de réactions.
L'ancêtre de cet olivier cultivé aujourd'hui est l'oléastre (Olea europaea var. sylvestris (Mill.) Lehr) qui est originaire d'Afrique du Nord.
Il est tout à fait possible de planter un spécimen de l'Olea europaea L. en zone tropicale même soumise à mousson. Par contre, il devra être implanté en dehors de la période la plus pluvieuse. Il devra en outre être planté dans un sol très drainé et enrichi si nécessaire de cailloux et/ou de sable grossier calcaire ou siliceux. La période de taille se situe à peu près toute l'année, en évitant la période de sécheresse intense s'il y en a une.
La floraison se fera, répartie périodiquement.
Cependant, l'olivier n'aura guère l'allure sous laquelle vous le connaissez en zone méditerranéenne. D'autre part il faudra plus que jamais veiller à l'aération de son feuillage (par la taille), pour prévenir la fumagine. Vous aurez également un peu de mal avec les maladies en général, les chancres notamment, les infections bactériennes dans la zone cambiale, les piqures de mouches sur les fruits, les coulures de fleurs, la pourriture des fruits, la teneur lipidique des fruits à maturité, etc... En clair, vous n'obtiendrez qu'une récolte faible voire nulle.
Personne jusqu'à présent n'est parvenu à produire de l'olive en zone tropicale, pour des raisons simples de climat, comme le dit William justement.
Cela dit, dans l'absolu, il n'y a pas selon moi d'aberration dans l'idée d'introduire l'olivier au Cameroun. J'ajouterais même que l'inclination naturelle d'une espèce envers un climat type semblable à celui d'origine n'est pas systématique et l'histoire l'a démontré à de nombreuses reprises.
Pour étoffer mes propos :
Relativement à l'acclimatation d'espèces en dehors de leurs zones de culture à l'origine, j'aimerais citer l'exemple du Platycladus orientalis (L.) Franco, nommé autrefois Thuja orientalis ou Biota orientalis. Originaire de Chine, Mandchourie et Corée, très connu en zone tempéré grâce à son feuillage doré et son format compact et ovoïde, il peut être implanté de la zone 4 (Montréal) à la zone 13 (Douala) !!! Cela s'appelle le grand écart : passez d'un climat nordique à un climat équatorial sans broncher, voilà un symbole d'acclimatation remarquable.
D'autre part, n'a-t-on pas des pêches, des pommes, des bouleaux (Betula sp.) et des platanes à l'Ile de la Réunion ? des Lagerstroemia indica L. en Congo-RDC ? Du riz en Camargue ? etc...


Beau travail là  :one

Voici, accessible à tout le monde, le lien permettant d'accéder au document sus-mentionné (format pdf) :
étude du marché de l'huile d'olive au Cameroun - octobre 2012 - Genius Consulting
Bien à vous.

Bonjour marie,
désolé pour le délai dans la réponse mais oui je suis de l'ouest, mais je n'ai jamais cultivé dans l'ouest. certaines régions de l'ouest sont très fertiles mais mes plantations sont dans l'est. De plus je suis dans l'agriculture sans être vraiment agronome, j'apprends sur le tas et avec les conseils de professionnels comme cozarys ici présent. je le remercie pour la politesse mais je préfère qu'il te réponde sur les caractéristiques des différentes régions de l'ouest Cameroun. encore bienvenue parmi nous

M.clz a écrit:

J'ajoute que l'huile de tournesol est un très bon produit intermédiaire par rapport à bien d'autres huiles et je rappelle que le tournesol est une plante que l'on retrouve à l'état sauvage sous les zones tropicales et équatoriales (j'en ai vu de magnifiques massifs en bord de route en Guinée et Cameroun) : une plante qui pousserait donc sans problème en culture intensive.


M.clz, bonjour,
Je me permets de vous contredire :
Les "tournesols" que vous avez vus sont, très certainement, d'une autre nature botanique. En effet, le tournesol (originaire d'Amérique du Nord) dont les graines produisent l'huile commerciale du même nom porte le nom scientifique de Helianthus annuus L.
Ce que vous avez vu au bord des chemins appartient à la même famille, les Asteraceae mais il s'agit d'une autre espèce : Tithonia diversifolia A. Gray
Cette espèce se nomme, en vernaculaire, "Tournesol Mexicain", "Grande Marguerite", ou, dans des contrées comme l'île de la Réunion, "Petite fleur soleil". Ses graines, nombreuses, ne produisent aucune huile. Plante d'origine Mexicaine, elle s'est naturalisée dans beaucoup de pays tropicaux et notamment en Afrique tropicale et au Cameroun.
M.clz, l'indulgence est totale envers votre méprise, vous avez eu le mérite de déterminer déjà la famille botanique.
:top:

Cozarys,
au temps pour moi quant à l'imprécision totale de mon intervention

Je suis parti sur une supposition non vérifiée d'un très ancien souvenir. Tout jeune et pour une saison estivale de lycéen j'ai travaillé pour une société qui effectuait des essais de variétés sur le tournesol. Je me suis souvenu que l'ingénieur agronome nous expliquait de quelle façon différentes variétés de tournesol étaient recherchées à travers le monde, et donc tropique d'origine compris, afin de créer croisements et améliorations des variétés cultivées existantes.

Je n'ai donc pas eu toutes les précisions alors ou ma mémoire m'a fait défaut....Mais effectivement je n'ai pas pris le temps de vérifier avant de poster.

Je vous remercie vraiment à tous. Entre temps, je me suis renseignée auprès du Cnearc (Centre National d'Etudes Agronomiques des régions chaudes), qui forme les ingénieurs ESAT. Ils m'on confirmé ce que vous avez dit, Cozarys, mais ils avaient l'air de dire que l'essai peut être tenté quand meme dans climat à températures et à saisons marquées. Ils m'ont dit que l'olivier n'a pas besoin de gel pour dormir l'hiver ou meme pour que l'olive murisse. Qu'en pensez-vous ?
Et vous avez peut-etre oublié corarys de m'indiquer les climats de l'ouest, puisque frangin vous a laissé la balle?
excusez moi si je vous parais impatiente, mais je prends des informations de tous les cotés pour l'instant.
Vu que mon compagnon est Bamoun, de l'ouest, je préférerais investir de ce coté, surtout que c'est une grande région agricole, n'est ce pas ?
Vous pouvez me dire quelles productions fruitières on peut mettre en place, sinon, adaptées au climat ?
Merci beaucoup pour toutes vos réponses. Merci à tous les participants.

marie30gweil a écrit:

Je vous remercie vraiment à tous. Entre temps, je me suis renseignée auprès du Cnearc (Centre National d'Etudes Agronomiques des régions chaudes), qui forme les ingénieurs ESAT. Ils m'on confirmé ce que vous avez dit, Cozarys, mais ils avaient l'air de dire que l'essai peut être tenté quand meme dans climat à températures et à saisons marquées. Ils m'ont dit que l'olivier n'a pas besoin de gel pour dormir l'hiver ou meme pour que l'olive murisse. Qu'en pensez-vous ?
Et vous avez peut-etre oublié corarys de m'indiquer les climats de l'ouest, puisque frangin vous a laissé la balle?
excusez moi si je vous parais impatiente, mais je prends des informations de tous les cotés pour l'instant.
Vu que mon compagnon est Bamoun, de l'ouest, je préférerais investir de ce coté, surtout que c'est une grande région agricole, n'est ce pas ?
Vous pouvez me dire quelles productions fruitières on peut mettre en place, sinon, adaptées au climat ?
Merci beaucoup pour toutes vos réponses. Merci à tous les participants.


Marie,
Bonjour,
En effet, le Cnearc est la plus grosse structure (et la plus réputée) de "production" d'ingénieurs agronomes tropicaux, en France. Cette université et ses antennes administre également le site http://fleurs.cirad.fr/ sur lequel on tombe en premier lorsque, sur Google, l'on tape "fleurs d'Afrique".
Bref, concernant l'adaptabilité de l'Olivier méditerranéen dans le climat de l'ouest du Cameroun, j'émets toujours les mêmes réserves, à savoir : la longue saison des pluies, trop douce en températures. Rien ne vous empêche de réaliser un essai mais, juste pour info, depuis plusieurs millénaires, (six mille) les colonisateurs (terme pris au sens animal et non au sens sociologique ou politique) humains de la planète n'ont pu étendre la zone de culture de l'Olivier en dehors de :
- Le pourtour élargi de la Méditerranée.
- Les bandes sèches de la Californie, du Chili, de l'Argentine, du Mexique, du Pérou.

Cela étant dit, s'il existe une zone possible au Cameroun, je verrais plutôt la zone située entre les rivières Faro à Logone (de Ngaoundéré (1600mm annuels, de mai à septembre) à Maroua (800mm annuels, de juin à septempbre)). Vous vous trouverez alors sur des sols ferrugineux essentiellement.

Concernant vos autres questions, oui bien sûr il existe bon nombre de variétés fruitières susceptibles de produire en pays Bamoun. Il en existe de conseillées, de déconseillées, en fonction de plusieurs paramètres :
- adaptabilité au climat
- technicité demandée (donc formation des ouvriers et des contremaîtres)
- coût d'entretien (traitements, engrais, conduite, taille et nettoyage)
- niveau des cours mondiaux de la production (le café étant en zone très basse, le cacao moyen, l'anacarde insatisfaisant, les bananes en zone haute, etc.)

Mais, au sujet de votre installation en pays Bamoun, puisque vous êtes fixée sur cette contrée, je dirais plusieurs choses :
- le peuplement humain est fort
- le morcellement agricole est élevé
- les coûts des parcelles cultivables est plutôt élevé mais il s'agit de négociation, éventuellement avec les Chefferies (quelle place a votre compagnon/mari à ce sujet ?).

En clair, vous aurez du mal à trouver des zones d'un seul tenant de plusieurs hectares, par exemple. Mais pour une production bien agencée et gérée, cela pourrait rester viable néanmoins.

Enfin, à ce stade, je vous invite à me contacter directement pour une étude plus personnalisée et étendue. Cela sera ainsi plus sûr, plus précis. Mais beaucoup plus coûteux pour moi en temps notamment (et en déplacement peut-être).

Bien à vous.

En France l'olivier n'avait jamais été implanté au dessus de la ligne Orange...Schématiquement, à cause du gel ( Mis à part quelques poches au climat plus clément : Nyons, Les vans).
Quelques variétés plus résistantes ont été développées ( résistance au gel -5 à -7) j'en avais planté en Ardèche sur Alba la Romaine il y a plus de 10 ans, ces arbres ont bien tenus sur une période froid intense de trois semaines il y a deux ans et aux dernières nouvelles ils produisent à profusion, mais le sol ( calcaire caillouteux) se prête à merveille à cette culture ainsi que la sécheresse locale ( terre d'amandiers, vignes).

On voit de plus en plus des implantations d'oliviers centenaires provenant des arrachages d'Espagne, dans toutes sortes de zones, comme la Bretagne, mais ici il n'est plus question de production, simplement d'ornement.

Personnellement je doute fort que cet arbre puisse donner une bonne production de qualité dans les zones tropicales, il en va comme de la vigne, cela poussera sans doute mais les conditions climatiques et terroirs vont influer sur le facteur qualité des éventuelles productions.

salut

nous avaon vu et lu votre publication et nous souhaiatons avoir votre rapport sur la culture des oliveirs au cameroon.les espece ,le climate et la duree et le tonage.

merci

voici mon email [email protected]

clide3 a écrit:

salut

nous avaon vu et lu votre publication et nous souhaiatons avoir votre rapport sur la culture des oliveirs au cameroon.les espece ,le climate et la duree et le tonage.

merci

voici mon email [email protected]


Bonjour,
Tout d'abord, le lien public vers la publication concernant le potentiel de l'huile d'olive au Cameroun
Je cite notamment son chapitre 1, page 5, concernant la culture de l'olivier au Cameroun :
« D'un point de vue général, la production de l'huile d'olive au Cameroun est impossible à cause des sols et des climats inadaptés et des moyens financiers et matériels importants pour l'obtenir (transformation des matières premières). En effet, la semence des olives qui sont la matière première principale de cette huile se fait dans les régions situées dans l'hémisphère Nord tels les pays du Maghreb et leur transformation nécessite d'importants moyens financiers et matériels. Ne faisant pas partir de cette zone, le Cameroun se dresse pratiquement incapable de produire de l'huile d'olive. Malgré ces obstacles techniques, sa commercialisation sur le marché camerounais est plus ou moins importante (35%) surtout sur les plans culinaires, cosmétiques et ecclésiastiques. Aussi, l'importation du produit fini pour le commercialiser s'avèrerait moins coûteuse que la produire sur place. »

Pour être bref, il n'existe aucune production d'olive au Cameroun, qu'elle soit de table ou destinée à l'huile. Tout est importé.
Pour d'autres informations, n'hésitez pas.
Bonne journée.

Bonjour, votre projet m'intéresse et j'aimerais que nous collaborons.

Bonjour je me suis posé également  la question. Je dispose de  terre au Cameroun si toute fois un essai vous intéresse  moi je  suis partant  .

Quand j'étais jeune, dans mon village à 23 km d'Ebolowa (sud) il y avait un arbre qui, à s'y méprendre, ressemblait à un olivier et les fruits également... Bien sûr, on ne savait pas ce que c'était mais, je me rappelle même encore du parfum.;.

Malheureusement, lorsqu'on a goudronné la route, il a été coupé...

S'il y avait un, je pense que ses frères ne sont pas loin mais, il faudrait que j'y vive de façon plus longue pour jouer à la Miss Marple d'oliver... ;)

OK.suis partant :xxx
xxx

Modéré par Bhavna il y a 7 ans
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Bonjour William,

Puis-je moi aussi obtenir le document stp? Merci.

Je suis camerounaise et je fait des etudes en masteur en Science et tecnologie alimentare en italie et j'aimerais realiser un projet sur la production d'huile d'olive au cameroun et j'aimerais savoir si les olives pouseraient au cameroun.

bonjour,
Contrairement aux arbres présents dans le cameroun, l'olivier doit avoir besoin d'un repos végétatif qui dure deux mois (décembre, janvier).
C'est la première raison qui me pousserait à abandonner le projet.
La deuxième raison serait la période non productive les sept premières années,

Et pour finir, ce qui arriva à des producteurs de pommes hors de la latitude optimale, une fois arrivé à la période de récolte, les fruits n'avaient aucun gout !

Mais dans la catégorie des plantes lucratives et tropicales, meme si ce n'est pas la première fois que j'en parle : la vanille !

Mais cela sous-entend, une formation tant au niveau de la pollenisation que de la maturation des gousses et meme si ce n'est pas un secret, il faut une formation dans les lieux de culture.
cordialement

:blink: 7ans??? C'est eccesif sa....

Sandrine Nando a écrit:

:blink: 7ans??? C'est eccesif sa....


bonsoir
Si je viens répondre dans les conversations, ce n'est pas pour raconter n'importe quoi !

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L'olivier ne produit naturellement qu'une année sur deux en l'absence de taille, et la production s'installe lentement, progressivement, mais durablement : entre 1 et 7 ans, c'est la période d'installation improductive, dont la durée peut doubler en cas de sécheresse ; jusqu'à 35 ans, l'arbre se développe et connaît une augmentation progressive de la production ; entre 35 ans et 150 ans, l'olivier atteint sa pleine maturité et sa production optimale. Au-delà de 150 ans, il vieillit et ses rendements deviennent aléatoires.
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source wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier

Je comprends tout à fait que cela puisse paraitre excessif mais il serait dommage de tabler sur 1 ans alors que 7 sont possibles dans les régions qui sont faites pour les oliviers.
Beaucoup pensent que dans l'agriculture on peut récolter avant de planter.
Bien cordialement