Allemagne : la croissance toujours tirée par les exportations fin 2013
Le PIB allemand a progressé de 0,4 % au dernier trimestre de 2013. Une hausse meilleure que prévu, tirée par les exportations alors que la demande intérieure tarde à prendre le relais. Sur l'ensemble de l'année, le PIB affiche, comme prévu, une hausse de 0,4 %.
Tout comme en France, la croissance économique de l'Allemagne a réservé des surprises sur la fin de l'année 2013. Mais si dans l'Hexagione l'activité s'est avérée moindre qu'anticipé, en Allemagne c'est le contraire et selon les chiffres publiés par l'Office fédéral des statistiques, Destatis , le PIB allemand a progressé de 0,4 % au cours du quatrième trimestre de 2013. Chiffre qui dépasse l'estimation d'environ un quart de point de pourcentage donnée le mois dernier par l'Office fédéral des statistiques, tout comme la médiane des estimations de 39 économistes interrogés par Reuters, qui ressortait à 0,3%.
Contrairement à qui s'est passé en France, cette meilleure nouvelle n'a pas d'influence sur ce que l'on savait de la croissance allemande sur l'ensemble de l'année 2013. Celle-ci reste estimée à 0,4% . Il faudra attendre le 25 février pour avoir plus de détails.
Le moteur de la demande intérieure reste peu dynamique
Sur les trois derniers mois de 2013, "l'impulsion positive est venue avant tout du commerce extérieur", explique dans un communiqué Destatis, précisant que d'après des chiffres encore provisoires, "les exportations de biens et de services ont progressé bien plus fortement que les importations".
En revanche, les signaux ont été "mitigés" en provenance de la demande intérieure. "Les dépenses de consommation publiques sont restées au niveau du trimestre précédent, celles privées ont été à peine en dessous", mais les investissements en biens d'équipement ont été "réjouissants", précise Destatis.
Ces observations contrastent avec celles faites ces derniers temps sur l'économie allemande, qui montraient plutôt un changement de paradigme avec une croissance désormais davantage tirée par la demande intérieure que par les exportations, moteurs de l'Allemagne pendant de longues années.
C'est d'ailleurs bien sur un marché intérieur dynamique que compte le gouvernement pour atteindre une croissance de 1,8% en 2014 et de 2% en 2015, d'après ses prévisions formulées mercredi. L'an dernier, la première économie allemande avait commencé par souffrir d'un hiver très long et froid, qui avait gelé sa croissance à 0% au premier trimestre, avant un rebond de 0,7% au deuxième trimestre, puis un nouveau ralentissement à 0,3% au 3e trimestre.
http://www.lesechos.fr/economie-politiq … 650602.php jean luc