A cause ou, grâce à mes enfants, je me suis mise, moi aussi, à aimer les animaux.
C'est pour cela qu'il m'est difficile de rester indifférente, au sort de beaucoup de chiens et chats errants.
Si, par nature, les chats sont indépendants, les chiens eux, au Cameroun, le sont encore plus. Ce qui n'est pas sans réels problèmes car, ces chiens, ne sont pas surveillés, sur le plan sanitaire, comme sur le plan sécuritaire.
Ils errent souvent en meute et, peuvent s'avérer dangereux pour les humains. Ils attaquent quelquefois les enfants et, on a assisté à des cas, non seulement des morsures graves, mais aussi, à des morts par la rage...
Oui, la rage existe et, les autorités ne semblent pas à tenir compte de la sécurité, dans l'espace public.J'ai toujours peur, lorsque je rencontre ces chiens errants. Ce qui est d'ailleurs dangereux pour moi car, je dégage une hormone de peur, que seuls les chiens ressentent, ce qui les met souvent à grogner contre moi... Et moi, j'ai encore plus peur... Cercle vicieux!
Ce que je fais, dès que je les vois de loin, je change de trottoir, et essaie de me faire invisible...
Pour noël; j'ai offert à mes enfants, un chiot, qu'on avait acheté à Bastos. Le vendeur m'a assurée, avoir observé les obligations sanitaires nécessaires. C'était une garantie pour moi. Or, quelques semaines plus tard, le chiot a présenté des signes inquiétants. Il était malade et avait une écume, autour de sa gueule. Pour plus de sécurité, et pour abréger ses souffrances, il fallait le tuer...
Ce fut très difficile pour ma fille et moi (heureusement, mon fils n'était pas là) Heureusement, c'est mon compagnon, qui venait d'arriver au Cameroun, qui a du prendre cette décision et, surtout, de la faire appliquer
Et les chats? Comme les chiens, ils sont habitués à la maltraitance des humains, envers eux. Comme les chiens, ils ont développé une certaine peur et méfiance, et avec raison, envers les humains.
Alors que je travaillais dans mon potager, j'ai senti qu'on m'observait. C'est alors que, à l'ombre d'un pied de maïs, je vois un gros matou, qui m'observait, couché... J'ai fait comme si je ne l'avais pas vu mais, je lui ai parlé calmement. Je suis rentrée, en passant à côté de lui, en essayant de ne pas lui faire peur.
Il m'a suivie chez moi. J'ai continué à lui parler, tout en respectant la distance entre lui et moi. Je lui ai laissé à manger sur la véranda et me suis retirée.
C'est ainsi que, tous les matins, j'avais droit à ses visites. Il approchait de moi, petit à petit. Mais, je ne me suis pas hasardé à vouloir le caresser car, je l'aurais effrayé.
Un matin, je le vois avec un chaton qui, lui a très peur de moi. En fait, c'était une femelle... Son chaton lui, a gardé l'attitude des chats, envers les humains : la fuite. Dès qu'il me voyait, il allait à l'autre bout du mur et, m'observait. Sa mère elle, restait, tranquille, à côté de moi. Comme pour dire à son enfant "tu vois, elle n'est pas comme les autres et, moi, je n'ai pas peur d'elle..." Le petit venait progressivement
Malheureusement, j'étais déjà sur le retour et, nous n'avons pas eu le temps, de développer cette nouvelle amitié "sino-humaine"...
PS : La prochaine fois, j'essaierai de vous parler de Major... Seulement, il est difficile de parler de major car, major est un roman quotidien et très très riche...
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