Gérer le mal du pays au Bénin

Bonjour à toutes et à tous,

Etre expatrié au Bénin est une belle aventure… qui peut aussi s'accompagner de moments de nostalgie.

Quels sont vos conseils pour éviter d'avoir le mal du pays ?

Comment gérez-vous ce sentiment ?

Existe-t-il des endroits au Bénin où retrouver des produits ou l'ambiance de votre pays d'origine ?

Partagez avec nous votre expérience.

Merci,

Christine

Bonjour Christine,
Pour éviter le mal de pays il faut considérer le Bénin comme ton propre pays. Tu acceptes le pays avec toutes ses défauts et tu ne te fâches pas si les gens ne réagissent pas comme tu es habitué, si tes dossiers tardent ou se perdent dans le circuit ou pire encore si quelques chose de moins agréable t'arrive. L'Europe aussi n'est pas le Paradis avec les ménaces terroristes d'aujourd'hui, les petits voleurs partout et l'intolérance des nationalistes. Tu essaies de comprendre le comment et le pourquoi du comportement des béninois et tu savoures l'hospitalité et la générosité de la population et la richesse de sa culture. Tu commences a apprécier la liberté que tu as ici et les vrais amitiés que tu forgeras. Quand tu fais tout cela et tu retourneras en Europe pour les vacances, tu auras du mal du pays à l'inverse et tu seras pressé de revenir au Bénin.
Bon séjour à vous tous,
Joep van Loon de Natitingou

Très bonne intervention Joep j'adhère entièrement.

Message à Christine. Je me demande parfois quelles intentions vous animent chez expats.com dans le choix des sujets. Vous aviez il y a peu, "comment réussir son expatriation" ou quelque chose similaire. Un sujet intéressant qui a recueilli de bonnes réactions. Mais ce choix ci ne m'emballe pas. Le mal du pays comme vous dites est le mal typique de l'expatrié qui n'arrive pas à se forger de nouvelles racines. Celui qui y réussi est riche d'expériences et par ces richesses nouvellement acquises il n'arrive plus à se placer en rentrant "au pays". Ses contemporains compatriotes ou même les membres de sa familles ou proches amis semblent subitement différents, voire étrangers. Ce n'est pas pour rien que l'adage dit que les "voyages forment la jeunesse". On ne découvre pas grand chose dans le monde virtuel, c'est le réel qui forge les souvenirs et les ressentis. Mais je m'égare. Une expatriation ne se fait pas sur un coup de tête et nécessite une volonté de réussir. Cela se prépare et les différences perçues sont alors des détails qui s'accordent avec ce que les anglo-américains appellent le "fine tuning".  On peut parfois s'expatrier sur un coup de cœur, mais là c'est l'affection que l'on a pour l'autre et que l'autre reçoit en retour qui ramène les différences.  Lorsque l'on s'expatrie pour un employeur, le service RH de l'entreprise doit avoir bien fait son travail pour déceler chez le candidat et sa famille, s'il ne s'expatrie pas seul, les critères d'adaptation. Sans cela tous seront perdants, l'expatrié mais aussi l'entreprise. L'expatriation est en quelque sorte une "vocation" couplée à une bonne dose d'empathie cognitive et émotionnelle et à une grande curiosité. Si vous n'avez pas la "foi", vous n'y arriverez jamais.

Maintenant c'est moi qui adhère presque entièrement à ton réponse. Je dis presque, comme si tu n'as pas toi même la vocation et le désir de s'expatrier, le service RH peut faire ce qu'il veut, tu resteras toujours un étranger. Je me suis expatrié en 1986 (par hasard au Bénin) sans aucune préparation, uniquement avec le désir de partir en Afrique (comme étudiant j'avais eu la chance de partir en Zaïre et quelques années plus tard en Botswana). J'ai travaillé dans beaucoup de pays (Bénin, Niger, RCA, Yémen, Mali, Guinée, Sénégal, Côte d'Ivoire actuellement) et je me suis senti partout chez moi. Rien que des bonnes expériences, malgré des difficultés partout. Ce que j'ai dis dans ma dernière intervention compte partout, Il faut aimer à voyager, il faut aimer à rencontrer des nouvelles cultures, il faut faire l'effort de s'inonder dans la culture qui t'accueille, il faut continuer à être chez soi. Chez moi c'est officiellement Natitingou où j'ai ma maison, mais chez moi c'est également à Cotonou, à Abidjan, à Dakar, à Conakry, à Bamako, à Niamey, à Zinder, à Bangui, à Sana'a,  et partout ou je suis passé. Quand je reviens dans ces villes je ne dors jamais dans un hôtel, toujours en famille locale. C'est cela qui fait la réussite de l'expatriation. Il faut oublier que tu es expatrié et s'immerger dans la culture locale.

SALUT  Christine pour bien vivre ici au benin fais toi de bons amis car le bénin regorge assez d'endroit et de lieu pou tu pourrais aller sans être ennuyé

Merci pour cette sagesse , que fais tu au Benin ?

Bonjour Christine,
Pour éviter le mal de pays il faut considérer le Bénin comme ton propre pays. Tu acceptes le pays avec toutes ses défauts et tu ne te fâches pas si les gens ne réagissent pas comme tu es habitué, si tes dossiers tardent ou se perdent dans le circuit ou pire encore si quelques chose de moins agréable t'arrive. L'Europe aussi n'est pas le Paradis avec les ménaces terroristes d'aujourd'hui, les petits voleurs partout et l'intolérance des nationalistes. Tu essaies de comprendre le comment et le pourquoi du comportement des béninois et tu savoures l'hospitalité et la générosité de la population et la richesse de sa culture. Tu commences a apprécier la liberté que tu as ici et les vrais amitiés que tu forgeras. Quand tu fais tout cela et tu retourneras en Europe pour les vacances, tu auras du mal du pays à l'inverse et tu seras pressé de revenir au Bénin.
Bon séjour à vous tous,
Joep van Loon de Natitingou

Bonjour,
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que vous dites, pourquoi ? :
1) On ne peut jamais tout accepter dans ce pays et l'on ne demande pas aux gens de réagir comme on est habitué (comme tu dis).
Lorsque les gens te côtoient depuis des années, comme certaines commerçantes, qui réagissent toujours je dis bien toujours comme si tu étais un "yovo = banque" qui vient de débarquer !
2) Là non plus, lorsque tu as un problème aux prudhommes, et que tes courriers ne sont pas remis en temps et en heure à la personne qui gère ton dossier, cette dernière t'envoie convocation sur convocation alors que tu n'es pas dans le pays pour expliquer ton problème !!! Il m'a fallu demander à un ami de voir cette personne et de voir où étaient ces courriers !!!! Il a pu expliquer auprès de cette personne et elle a pu lire et a compris, elle a dit que dès que je viens au Bénin, je la contacte et l'on voit !
3) Oui l'Europe n'est pas le paradis surtout maintenant,  le terrorisme a augmenté mais depuis 30 ans nous connaissons, mais actuellement il est plus violent ! Mais ne pas oublier qu'il y a aussi menace au Bénin mais on n'en parle pas beaucoup pour ne pas affoler la population !  Pour les "petits" voleurs, il y en a toujours eu et il y en aura toujours, et les nationalistes on va le remettre au placard, mais il est vrai qu'actuellement les migrants sont mal considérés car c'est un "envahissement" que certains pays n'en veulent pas et ce sont toujours les mêmes pays qui les accueillent, plus ou moins bien malheureusement ! Concernant ceux de Calais, hélas cela provient de la Grande Bretagne qui les refusent systématiquement alors qu'ils viennent de leurs anciennes colonies (migrant économique ou du fait de guerre). Et nous en France par exemple nous retrouvons une "population migratoire" énervée de pouvoir aller en Grande Bretagne régulièrement, ils en sont arrivés à attaquer les camions etc.... d'où le démantèlement du camp qui ne se fait pas sans mal, et bien sur c'est encore la France qui en prend plein la gueule puisque sur son territoire !!!
4) Depuis 1995 que je viens au Bénin puis depuis 2008 à ce jour, je pense avoir "essayé" de comprendre les béninois, mais eux ne font rien pour nous comprendre ! Là aussi est le problème. Si tu habites dans le nord du pays tu as la chance, mais dans le sud les gens sont plus sensibles à l'argent et le moyen d'en avoir plus tu me comprends ?
Oui on peut avoir de vrais amitiés et une liberté mais toujours "sous contrôle" car un jour ou l'autre cela remonte à la surface ! Je me comprends car actuellement j'ai un employé qui n'est pas béninois, et m'a raconté ce que certains béninois lui ont suggérés de faire à mon encontre pour récolter ce que j'ai là bas ! ???
5) Effectivement, je pensais vivre entièrement au Bénin, mais j'ai commencé par des périodes de 3 mois pour m'habituer une fois à la retraite, mais non, je ne peux pas, donc je fais des allers retours !  Car comme je le dis plus haut à part un nombre de personnes que l'on peut compter sur les doigts d'une seule main, les autres te considèrent toujours comme une "banque" ambulante ! alors que je suis une petite retraitée qui vit en brousse sans l'eau courante (eau du puits),  ni l'électricité (seulement groupe) pas de voiture..... mais il est vrai que je vis mieux qu'eux !
Actuellement je suis en France, depuis Juin, et oui j'ai hâte d'y retourner, mais là j'ai repris un petit logement en province, car l'âge avance et le Bénin me déçoit de plus en plus. Ce que j'y ai fait je vais l'abandonner hélas pour ceux qui travaillent avec moi et pour moi qui pensais arriver à passer une bonne retraite ! Et j'ai aussi d'autres échos de retraités là bas !!!
Voilà,
J'espère ne pas te froisser par ce que je te réponds, mais je ne pouvais pas ne pas répondre à ce que je pense maintenant, et qui il y a encore quelques années j'aurais répondu autrement !!!!
Cordialement

je ne peux être plus immergée, car je travaillais avec les enfants d'amis béninois de France que je connais depuis plus de 35 ans, le papa ayant travaillé avec moi à l'hôpital !
Mais lors de mes absences lorsque je travaillais encore, il s'est passé beaucoup de choses, et lorsque je m'en suis rendu compte j'ai du les faire partir ! et là surprise, le voisinage que je ne connaissais pas encore beaucoup et venu me dire ce qu'il se passait... tu vois non ?
Donc, là je suis sur la route des pêches, juste avant Bab'sdock, donc c'est pas le luxe !  mais pas dans une belle villa résidentielle chère.... luxueuse etc.... mais si un jour tu viens sur Cotonou tu pourras passer me voir si je suis là ou même ma maison de l'extérieur si je suis absente  ou voir mon employé !  Tu verras que c'est pas fini car ils ont bouffé comme beaucoup à qui on fait confiance....
J'ai essayé de faire des chambres d'hôtes simplement aménagées pour être à la bourse de tous mais hélas/.....

Message à Christine. Je me demande parfois quelles intentions vous animent chez expats.com dans le choix des sujets. Vous aviez il y a peu, "comment réussir son expatriation" ou quelque chose similaire. Un sujet intéressant qui a recueilli de bonnes réactions. Mais ce choix ci ne m'emballe pas. Le mal du pays comme vous dites est le mal typique de l'expatrié qui n'arrive pas à se forger de nouvelles racines. Celui qui y réussi est riche d'expériences et par ces richesses nouvellement acquises il n'arrive plus à se placer en rentrant "au pays". Ses contemporains compatriotes ou même les membres de sa familles ou proches amis semblent subitement différents, voire étrangers. Ce n'est pas pour rien que l'adage dit que les "voyages forment la jeunesse". On ne découvre pas grand chose dans le monde virtuel, c'est le réel qui forge les souvenirs et les ressentis. Mais je m'égare. Une expatriation ne se fait pas sur un coup de tête et nécessite une volonté de réussir. Cela se prépare et les différences perçues sont alors des détails qui s'accordent avec ce que les anglo-américains appellent le "fine tuning".  On peut parfois s'expatrier sur un coup de cœur, mais là c'est l'affection que l'on a pour l'autre et que l'autre reçoit en retour qui ramène les différences.  Lorsque l'on s'expatrie pour un employeur, le service RH de l'entreprise doit avoir bien fait son travail pour déceler chez le candidat et sa famille, s'il ne s'expatrie pas seul, les critères d'adaptation. Sans cela tous seront perdants, l'expatrié mais aussi l'entreprise. L'expatriation est en quelque sorte une "vocation" couplée à une bonne dose d'empathie cognitive et émotionnelle et à une grande curiosité. Si vous n'avez pas la "foi", vous n'y arriverez jamais.

Mais elle a raison de poser ce genre de question, car il faut dire que le "tout beau" n'existe enfin pas ! Et le choix du sujet n'est pas facile à faire !
Le mal du pays, lorsque je l'ai je vais manger au restaurant et le choix n'est pas évident ! mais j'en ai trouvé un qui me plait maintenant !
Non je ne suis pas d'accord avec "qui n'arrive pas à se forger de nouvelles racines", car le ou la béninois (se) qui vient vivre en France fait la même chose ! donc pourquoi plus pour le yovo que pour le local qui part de chez lui ?
Oui lorsqu'on rentre en France par exemple, on compare tout, l'amabilité etc.... je dois dire que la vie de Paris me sort par les yeux maintenant, alors que j'y ai vécu 40 ans !!!! et que j'ai toujours été prise pour une personne "autre" car le boulot métro dodo n'était pas vraiment mon truc, le soir je m'amusais je sortais puis j'ai connu beaucoup d'africains et là j'ai commencé à voir et comprendre leur vie en France.....
Ce n'est pas un coup de tête le fait de venir m'installer au Bénin, je pensais connaitre "un peu" mais là à la retraite je vois autrement ou l'on me voit autrement!!!! comme une personne qui "cueille" son argent dans un jardin ! et d'ailleurs avec le peu d'amis que j'ai c'est devenu une blague lorsque je rentre en France !!!
Ce que je veux dire surtout, c'est qu'il ne faut pas que cela soit à sens unique : yovo au Bénin ! Il faut aussi que les béninois nous aident à nous insérer dans leur pays ! ce qui pour moi maintenant n'est pas le cas !
Les rares personnes sympathiques que je connais en plus des mes amis proches, sont quelques unes de leurs relations et d'autres ne sont pas béninois (se) ! voilà ma propre réflexion fin 2016.
La "foi" je l'avais, mais certains me l'on fait perdre !!!! Désolée

bonjour rustique ; es ce que vous pourriez me donner quelques lieux ou je pourrai me sentir en paix   ( je suis bloqué au bénin a c ause de 2 procès  et j'aimerai pouvoir vivre le mieux possible en attendant la finalité et quitter ce pays  )  ; bizarrement il y a de plus en plus de personnes qui abandonnent tellement on te pourri la vie  je vous félicite d'avoir réussit