Bonjour,
J'ai une petite amie thaïlandaise depuis 3 ans maintenant, dont 2 ans de vie commune à Bangkok durant lesquels j'ai commencé à apprendre à lire et écrire le thaïlandais. Nous avons à un an près le même âge (30 ans). Elle adore la France mais n'a pas encore complètement conscience de la complexité et des aléas du système qui régit notre quotidien. Elle n'est venue qu'une seule fois en France pendant ses 2 semaines annuelles de congés et prend depuis 4 mois des cours de français 5 jours par semaine.
Ma copine a fait de bonnes études, a toujours travaillé dur dans une compagnie très puissante en Thaïlande pour un salaire suffisant pour être autonome financièrement, n'a jamais fréquenté d'étrangers avant moi et ne parlait quasiment pas anglais à ce moment. Elle n'est pas spécialement influencée par sa famille, ni ses amis (à un stade que je n'avais jamais vu en 6 ans de Thaïlande).
Nous aimerions qu'elle vienne à son tour vivre en France pour réduire l'écart culturel qui nous sépare et me permettre de travailler (bonnes études également avec perspectives beaucoup plus favorables en France pour mon cas).
Malgré ses excellentes relations professionnelles, ma copine n'est pas attachée à son travail et est prête à démissionner immédiatement pour me suivre en France. Elle aimerait si possible y exercer le même métier, mais il semble indispensable de reprendre des études (diplôme protégé et différences des programmes) et son niveau de français ne pourra probablement pas atteindre B2 avant de nombreux mois.
Le problème majeur réside dans le fait que seul le mariage semble permettre le droit de rester en France plus de 3 mois. Je ne souhaite pas me marier car je dispose d'un patrimoine immobilier très supérieur au sien et je ne veux pas qu'un juge décide d'une prestation compensatoire en cas de divorce (nous nous entendons suffisamment pour nous arranger tout seuls et sommes incapables de nuire à l'autre même si tout devait s'arrêter, mais un juge peut invalider un divorce à l'amiable par refus d'homologation de la convention de séparation s'il la juge inéquitable au regard de la confrontation des patrimoines, qui plus est difficilement confortables puisque situés dans deux pays différents). Le PACS serait préférable mais celui-ci n'ouvre pas de droit particulier pour rester sur le territoire et ne constitue au mieux qu'un élément d'appréciation pour une demande de visa visiteur long séjour, qui semble systématiquement refusée de nos jours.
Son niveau de français ne permet probablement pas d'être admise en master de sa discipline équivalente en France et l'option du visa étudiant semble impossible (l'idéal serait de parler français avant de venir et de réussir 2 années d'études supérieures d'affilée, ce qui semble permettre de rester sur le territoire). Un visa étudiant le temps de prendre des cours très onéreux à l'alliance française de ma ville semble part contre réaliste temporairement.
Je ne trouve pas normal qu'une fois pacsés, les partenaires ne soient pas considérés comme conjoints, il devrait être possible de vivre ensemble (avec des contraintes réalistes et argumentées bien entendu), comment faire sinon pour avoir un an de vie commune en France après PACS pour espérer pouvoir y rester plus longtemps ? Engager son patrimoine pour permettre à sa copine d'avoir une chance de s'insérer dans la société française est très dissuasif et exagéré et un contrat de séparation des biens ne semble pas garantir grand chose, le juge restant maître de tout avec beaucoup d'aléatoire et sur des critères complexes à nuancer.
Ne peut-on pas avoir simplement des sentiments et vivre à deux sans passer par les problèmes d'argent ? Pourquoi ne pas donner une chance à un ressortissant français d'aimer une personne étrangère sans y mêler le patrimoine ?
Je ne sais vraiment pas comment faire pour faire venir ma copine à long terme et sans passer par le mariage.
Auriez-vous, s'il vous plaît une idée de comment procéder dans une telle situation, que ce soit par votre expérience ou la connaissance d'exemples similaires ?
Quelle est la solution la moins pire selon-vous ? Que feriez-vous à ma place ?
Merci de tout cœur, avec toute ma compassion à ceux qui ont essuyé les plâtres de ce système.