Qu’est-ce qui vous plaît le plus en Bolivie ?

Bonjour à toutes et à tous,

Vivre à l'étranger, c'est aussi découvrir et apprécier un nouveau quotidien.

Quels sont les aspects de Bolivie qui vous ont séduit en vivant ici ?

Quels sont les éléments de la vie en Bolivie que vous appréciez ?

Partagez avec nous ce qui vous plaît le plus dans votre expérience d'expatrié en Bolivie.

Merci d'avance,

Christine

Déjà et dans un premier temps l'expatriation est la résultante d'une situation antérieure et traduit la recherche de quelque chose, mieux-être, mieux-vivre, découverte d'une région et de ses habitants, expérience ou enrichissement personnel, recherche d'un autre mode de vie. Ce peut être aussi la fuite d'un système précédent ne donnant pas satisfaction. Ce mécanisme est une composante essentielle de la prise de décision menant à l'expatriation. Par nature l'homme a besoin de changement, car comme il dit "l'aventure est dangereuse, mais la routine mortelle". Et puis, l'homme libre n'est-il pas nomade ?
En ce qui me concerne, ce sera après nous être fait lourdement arnaquer chez nos "si sympathiques cousins Québécois" et avoir tout perdu dans leur glaciale immensité. Et puis franchement, parler la langue de Jack l'Éventreur entre une congère et une pluie verglaçante avec des ploucs américanisés me filait des rhumatismes. De toute façon le miroir aux alouettes canadien nous avait placés dans une situation financière intenable, sans compter la nature de la vie sociale, absolument imbuvable. Bref, il nous fallait trouver un point de chute hors-gel, en zone ensoleillée, où l'on parle une langue civilisée et conviviale, sans glisser le mot dollar dans chaque phrase.
Comment procéder ?
Nous avons pris un globe terrestre et passé nos doigts dessus... Nous avons procédé par élimination.
Asie ? Culturellement inconnu. Éliminée...
Amérique du nord ? On a déjà beaucoup donné, merci. Éliminée...
Afrique ? J'y ai déjà vécu et ne vois pas l'intérêt d'y revenir. Éliminée...
Pays musulmans ? Non. Éliminés.
Europe ? C'est en train de partir en brioche et vu le niveau de nos retraites on y crèverait la dalle. Et puis on l'a sillonnée dans tous les sens, y apporter quoi ? Éliminée...
Australie ? Encore un système roast beef, non merci. Éliminée...
Restait l'Amérique du sud. Vaste et diversifiée. Nous parlons espagnol, la langue maternelle de mon épouse. Nous éliminons d'emblée pour des raisons autant personnelles que subjectives le Venezuela, l'Amérique centrale, Guyana, Suriname (après 20 ans de Guyane française on connait.), Chili, Pérou, Colombie, Équateur. Notre cœur balancera entre Argentine, Uruguay, Bolivie, avec un court intérêt pour le Paraguay. Nous apprécions les discours de Pepe Mujica, président de l'Uruguay, mais le cout de la vie est élevé. En Argentine, il gèle... Nous zoomons sur la Bolivie et grâce à des amis qui y sont installés, nous informons, découvrons et apprécions... Le cout de la vie est bas et le pays est diversifié, offrant tous les climats de la forêt amazonienne à la très haute montagne. Et le 23 octobre 2013, nous quittons les glaçons canadiens et retrouvons avec délice manguiers, cocotiers et cecropias ! Ouf ! Culturellement parlant, c'est autre chose que le désert culturel nord-américain.
Les gens parlent facilement, aiment la fête. Contrairement aux Canadiens...
Température agréable, un brin d'insouciance dans l'air... Wow ! Quelle joie de ne plus sentir le poids des chaines administrative de l'esclave qui aurait pu ignorer son statut véritable !
Vie pas chère, sourires, communication, gentillesse des gens...
Facilité d'installation.
Syndrome de la photocopieuse qui tourne à fond la caisse, pour un oui pour un nom. On se marre...
gés de plus de 60 balais, nous sommes de vieux croutons... Cet âge canonique nous donne droit à un ticket prioritaire dans les files d'attente des banques et autres organismes. Sympa, non ?
La ceinture de sécurité en voiture... C'est quoi, ça ?
A Trinidad (150 000 habitants) où nous nous installons, on nous salue dans la rue, nous sommes invités un peu partout et les gens sont fiers de recevoir des étrangers. Au Québec, nous avions été accueillis à grands coups de taxes dans les dents et comme si on venait manger le pain des Québécois. Je me souviens de cet anglophone me faisant remarquer que l'hôpital de Shawville "C'est nous qui l'avons payé". Et la remarque classique : "si vous êtes là, c'est parce que vous êtes mieux que chez vous"... Pauvre cloche, va !
La joie de vivre, même si beaucoup de gens sont humbles... Et surtout, cette noblesse toute hispanique ! "Somos nobles"... L'attachement à la nationalité bolivienne, la fierté d'être Bolivien. Cette question qui revient sans cesse : "La Bolivie, ça vous plait ?". Cette lueur de joie suivant la réponse...
La douceur de vivre, une décontraction certaine...
Une absence de formalisme dans les relations...
La liberté retrouvée dans le respect de chacun.
L'espagnol, langue du soleil...
Los asados, chanchos a la parilla, chicharones de lagarto, lomito a la brasa... Hum...
La faune, les paysages...
Et aussi... Surtout... Le plaisir incommensurable de pointer un doigt vengeur loin vers le nord, Royaume des encabanés et autres épais. Ah, le Canada, quel beau pays que ceux en ayant les moyens quittent pour passer l'hiver sous un climat plus civilisé...

Bonjour!
Tout est question de goûts!
4 mois que nous sommes en Bolivie avec nos enfants après 2 années en Tunisie , et nous ne souhaitons qu'une chose: partir!

Que préférons-nous en Bolivie...? Euh...le paysage, si tant est que l'on puisse en profiter financièrement parlant. Tout dépend du revenu du foyer. Profs en local, ça paye pas! Mais avoir le soleil et la neige en même temps, c'est vrai que c'est joli...

Pour le reste, nos tentatives de nous intégrer dans des clubs sportifs en tant que profs sont restées vaines. Sans piston, tu oublies! A la Paz, le plus gros centre est à 22 000$ l'année...quand même!
Donner des cours de soutien scolaire: nous côtoyons les familles les plus riches puisque profs dans un lycée français...ce sont les plus radins! Ils en deviennent presque insultants! Il faudrait presque travailler gratis...
Côté relationnel: ils parlent, ils parlent, ils promettent, ils annoncent...rien que du vent! Toujours en retard, jamais stressés (ça c'est sûr!), ils ne s'excusent jamais, et zappent les rendez-vous sans prévenir.
Les différentes "ethnies" vivent séparément: français ici, allemands là, américains là-bas...chacun son école, chacun son quartier, chacun son club de foot, chacun chez soi...Super, nous qui voulons enseigner la mixité sociale et culturelle à nos enfants!

La santé: moins 7 kg en 4 mois... à part si tu as l'intention d'entamer un régime en arrivant, c'est pas franchement la grosse marrade. Intoxications diverses (typhoîde récemment pour une collègue), diarrhées quotidiennes, chutes de tension, malaises, migraines... Et ce ne sont pas les supers centres de santé publiques qui donnent envie de se faire soigner. Il reste les cliniques... si on veut y laisser la moitié de son salaire. On peut aussi boire du mate de coca...

Les boliviens: ici à la Paz, quelques gens aimables...si tu payes ou si tu leur rapportes un intérêt quelconque...et ils ne s'en cachent pas. T'es étranger, t'assumes. Pas de négociations possibles pour quoique ce soit. Certains préfèrent avoir un appartement vide que de baisser le prix du loyer de 20 dollars. Et souvent mal aimables. Le tunisien au moins a l'art de t'arnaquer avec le sourire!
Nous avons fait une excursion sur une des îles du lac Titicaca : une arnaque! Les touristes étaient totalement perdus, à 6h du soir, sans savoir où dormir car leurs hôtels réservés sur internet étaient en fait des taudis aussi chers qu'un hôtel classe en France. La plupart des hôtels étaient tenus par des cholitas pas aimables, qui nous accueillaient comme des voleurs et n'attendaient qu'une chose: les dollars!

Question hygiène...ouuuuuufffff... on croyait avoir tout vu en Tunisie... c'est pire ici pour nous! Où est-elle la belle Bolivie, pays de l'environnement préservé, de la Pachamama, du naturel?? Certainement pas dans les milliards de gaz d'échappements toxiques qui feraient mourir un asthmatique en 15 minutes! Les campagnes sont immondes, les gens jettent leurs détritus par les fenêtres de voitures, les champs sont parsemés de poubelles, les rivières sont remplies d'ordures, les véhicules crachent de la fumée puante sans arrêt...

Mais tout est une question de point de vue, d'expérience, d'attentes, de culture, de caractère, de mode de vie...la Bolivie n'est pas faite pour nous tout simplement!

D'autres y trouvent et y trouveront encore leur bonheur j'en suis sûre!
Il y a bien-sûr des gens sympathiques ici ou là, des chauffeurs de taxi serviables, des vendeuses aimables...
Il y a tout ce qu'il faut aussi pour les fans de randonnées, de nuit à la belle étoile avec moustiques et autres insectes qui te filent la dingue...

Chacun son truc!

Commentaire non surprenant de la part d'un enseignant (du moins d'un certain type d'enseignant, Français de surcroit que j'ai eu l'occasion d'observer pendant 20 ans de Guyane...) Court extrait (passage soft) d'un de mes livres (http://www.thebookedition.com/menaces-s … 32577.html) : "Ces automates livides avec leurs leçons apprises par cœur étaient immédiatement frappés par le "syndrome de Rochambeau". Aussitôt entrés en contact avec le sol de l'aéroport, le caractère divin de leur mission apparaissait soudainement à ces inconditionnels adeptes de la pensée unique. La tropicale chaleur n'avait pas commencé à donner quelque rougeur à leurs joues blêmes qu'ils traquaient déjà la bonne action. La grande, celle libérant leur petite conscience irrémédiablement souillée par les affres du souvenir d'avoir été autrefois un peuple colonisateur.
Complexe de l'homme blanc …
Ces tendrons moralisateurs ignoraient encore qu'ils constituaient des cibles pas seulement potentielles, des proies faciles que ne manquerait pas de dévorer la masse sans cesse croissante des parasites de toutes sortes. Le premier obstacle serait les inévitables chausse-trappes tendues par leurs collègues, prétendus amis et néanmoins syndiqués, fussent-ils leurs semblables dans la décrépitude ostentatoire. Une fois leur soif d'exotisme assouvie, les bonnes volontés émoussées, méprisés de tous, haïs de beaucoup, c'était le retour aux dures réalités du terrain. Etc.
"
.
Bref...

Attitude hélas assez typique du Français débordant de savoir, en grand short et suant la suffisance, débarquant chez des "indigènes" qui n'attendaient que lui...

Quel mépris dégoulinant de ce texte ! Beaucoup de Boliviens seraient très heureux de bénéficier d'un salaire d'enseignant Français. La plupart d'entre eux doivent se contenter d'en rêver. Néanmoins ils demeurent hospitaliers, souriants et généreux.
Il est normal de se faire piéger dans les zones réputées pièges à touristes. Car si Dieu n'avait pas voulu qu'on les tonde il n'aurait pas mis de laine sur le dos des moutons.
Quelle joie de savoir que ce profil ne demeurera pas en Bolivie où sa présence parfumée à l'allergie n'aurait pu que nuire à la réputation de ses compatriotes expatriés !

Le 93 l'attend bras ouverts. Ou alors Marseille, son soleil, sa banlieue nord... Des coins peinards où cette personne de toute évidence très douée pourra pratiquer son altruisme en toute sécurité, avec en retour une reconnaissance sans bornes.
Quand on peut, on agit. Quand on ne peut pas, on enseigne...

Cher ami,
Ayant eu un aperçu de ton opinion sans appel sur les canadiens, les nouveaux enseignants et les pays musulmans, je suis rassuree de constater que mon avis diverge du tien!

La différence est que je ne parle que de ce et ceux que je connais mon petit monsieur et je respecte ceux qui ont une vision différente de la mienne. Nous sommes tous differents et avons le droit de l'être. Si tu n'en es pas convaincu reste là où tu es, tu rendras service à la France.
Si les voyages forment la jeunesse, ils ne t' ont visiblement pas enseigné la tolérance et l'humilité.
bonne journée à toi.

C'est vrai que la mixité sociale en Bolivie, quand on a deux salaires (que l'on rêve niveau France) ça aide... Le soir, après avoir côtoyé les pauvres, le brave bobo s'enferme enfin dans son petit ghetto climatisé, ça rassure toujours le Bidochon de base de savoir qu'il y a moins privilégié que lui... Comme ils sont sympas, ces petits blancs imbus d'eux-mêmes et se considérant comme des modèles, références planétaires de l'homme abouti désireux de trouver ailleurs ce qu'il a souhaité quitter chez lui...

Pour le reste je pense avoir pas mal roulé ma bosse, vécu en réel et hors-fonctionnariat de multiples expériences et vu un certain nombre de profils. Je crains fortement que vous n'ayez jamais en vie pure ce que j'ai en jours de congés.

Votre avis sur la Bolivie est une collection de débilités, sorte de mauvais copier-coller de cas exogènes et témoignant sans ambiguïté que vous n'avez pas su vous y intégrer. Les inconvénients que vous évoquez et que je n'ai pas rencontrés ici? Vous oubliez qu'ils se trouvent ailleurs et en plus marqués... Parce que, pour dire ce que vous osez raconter sur la Bolivie, il faut vraiment être un cas ! Où trouver des gens aussi accueillants ? En ce qui me concerne la Bolivie est pour moi un super pays et comme je m'y trouve bien, j'y reste. Ça me permet accessoirement d'oublier certaines fatigues sur deux pattes.. Autre avantage (et non des moindres) de ce pays !

Je pense que vous devriez quitter ce beau pays qu'est la Bolivie et rentrer en France défigurée. Là-bas, vous n'aurez pas besoin de développer des talents de mimétisme...

Bonjour,
Je n'avais pas pris le temps de lire tout votre message. Je comprends mieux maintenant.

Vous parlez sans savoir. Bobos, nous? si vous saviez de quoi vous parlez vous vous sentiriez bien bête...
Oui les enseignants expats ont une mission...du moins c'est ce que je croyais. D'un point de vue professionnel, les enseignants sont payés pour faire un programme français. Les étrangers riches en raffolent. C'est la grande classe de mettre son enfant en école française visiblement, et ça fait jaser les copines.
D'un point de vue privé, je pensais que les expats venaient à l'étranger pour découvrir, pour apprendre, pour s'enrichir spirituellement...
Grande a été ma déception dès la première année d'expatriation! Beaucoup viennent en effet pour s'enrichir, mais plutôt leur compte en banque. Ils viennent parce qu'ils veulent une belle villa et une grosse voiture, qu'ils n'auraient pas en France. Ils viennent pour se bourrer la gueule dans les quartiers chics d'expats, et la misère ils ne la voient pas. Ils viennent pour dispenser leurs pensées de grands philosophes qui savent tout sur tout et n'écoutent personne, un peu comme vous sur ce forum...

Vous aimez la Bolivie? Tant mieux...
Personnellement, travailler dans un lycée français où tout le monde fait semblant de ne pas voir que tout le monde ne vit pas dans une belle maison me perturbe trop. Voir des gens se plaindre d'être débordés quand ils ont une nounou et une femme de ménage tous les jours qui récure leur merde et à qui ils parlent comme à des merdes aussi. Etre malade toutes les semaines et y laisser ma santé encore plus. Car comme je l'ai déjà écrit, je ne suis pas de ceux qui ont leur toubib allemand en clinique hors de prix attitré, et je mange local, très local.

Et oui je vous confirme qu'à la Paz, les pauvres côtoyant les riches, l'ambiance n'est pas terrible. Les premiers jalousent à raison les seconds qui les ignorent. Et nous faisons malgré nous partie des seconds, bien que bien loin de leur niveau de vie. Je n'ai pas demandé à être privilégiée, mais je le suis comparée à certains. Ce n'est pas pour cela que je suis moins respectable et moins respectueuse.
Mais cette ambiance hypocrite de capitale nous pèse. Nous sentons qu'à travers les fêtes à répétition, il y a du lourd derrière. Dans notre lycée, les profs boliviens ne se mélangent pas aux français dans les soirées...certains français les prennent de haut de manière générale. De fait, les collègues boliviens ont tendance à nous mettre tous dans le même panier, et c'est bien dommage. Mais certains sont moins fermés, et sont adorables.

Je sais bien que les boliviens ne roulent pas tous sur l'or. En l'occurrence, au lac Titicaca, nous étions avec des membres de notre famille, des jeunes retraités. Ils n'ont jamais voyagé et ne sont pas "riches", et leur déception fut énorme quand nous sommes arrivés sur l'île. Pour des gens qui ne sortent jamais de France et qui ont mis toutes leurs économies pour venir, je peux le comprendre. Et le fait que nous soyons des français ne donne pas le droit de nous accueillir comme des intrus malvenus. Comme je l'ai dit, nous avons finalement trouvé un hôtel propre où la propriétaire (qui je m'excuse de le constater mais n'était pas une cholita. Car je le redis les cholitas ne sont pas pauvres et sont très mal aimables en général) était une jeune femme très gentille.

J'ai le sentiment d'être victime de cette image de merde que donnent les étrangers en Bolivie. Et c'est injuste car comme vous je ne supporte pas les donneurs de leçons et encore moins y être assimilée... En travaillant dans un lycée privé français, vous êtes enfermés dans un monde à part. Malgré vous. Et pour couronner le tout, nous sommes venus ici pour rejoindre un membre de notre famille. Et on a dû se rendre à l'évidence: il vit désormais comme tous ces connards, ne mange que dans des restos français hors de prix, se fringue sur mesure et reste affalé sur son beau canapé dans sa grosse maison et regarde la bolivienne nettoyer son bordel en lui donnant des ordres. Et nous, pauvres cons d'instits utopiques déçus que nous sommes, nous sommes catalogués bêtement, comme vous l'avez fait avec moi.
Alors oui ça fait un tout qui déborde: le boulot, les collègues, la santé, l'ambiance générale...mauvais mélange. Vous voyez, nous n'avons pas le même âge, ni la même vie, ni les mêmes priorités donc on peut ne pas ressentir les choses de la même manière.
Pourtant nous partageons visiblement quelques points de vue.

Alors s'il vous plait, ne crachez plus sur tous les enseignants expats, ne faites pas des raccourcis. Comme vous, je ne suis pas d'accord avec tout le monde, mais chacun est libre de faire ce qu'il veut, que cela nous plaise ou non.

Amicalement

Eh bien voilà ! De la discussion jaillit la lumière. Étant par définition allergique au collectivisme et à la généralisation, je n'avais pas dit "tous les enseignants".
Vous venez de décrire ceux que je n'apprécie pas et qui hélas constituent le gros du décor. Je vous en remercie.
Orage sur Trinidad. Coupure de courant... Je suis sur l'onduleur et dois faire court.
A plus tard pour d'autres hostilités...

"travailler dans un lycée français où tout le monde fait semblant de ne pas voir que tout le monde ne vit pas dans une belle maison me perturbe trop. Voir des gens se plaindre d'être débordés quand ils ont une nounou et une femme de ménage tous les jours qui récure leur merde et à qui ils parlent comme à des merdes aussi. Être malade toutes les semaines et y laisser ma santé encore plus"
Ce n'est pas moi qui le dis, mais j'aurais pu... Dans un de mes livres j'ai consacré un long paragraphe à ce groupe social. Ça mériterait un copier/coller, mais là n'est pas le sujet.
Et pourtant, en 20 ans de Guyane française j'ai vu passer une rafale de ces "échantillons-pastèques" verts à l'extérieur, rouges dedans, humanistes en surface, néo-exploiteurs au ras de l'épiderme, généreux avec la monnaie d'autrui, radins comme pas un avec le leur... Cette engeance et moi nous haïssions cordialement et en la matière je me situe dans un continuum chargé de mépris. Je les revois quitter la ville en stop, sac à dos vide, aigris, plumés jusqu'à l'os par les gentils qu'ils protégeaient...  :lol:
Quand comme moi on ne fait pas de la nationalité un critère de sélection et qu'on ne recherche pas forcément la compagnie des Français, on échappe facilement à ce genre d'individus. Ouf !
Il y a tellement de gens et de choses agréables en Bolivie que l'on oublie facilement ces insignifiances pompeuses spécialistes des niaiseries ampoulées à haut débit...
Eh oui, la Bolivie et ses sourires, ses cultures, ses couleurs, ses traditions, son sens de la fête, son hospitalité, son incomparable diversité de paysages et de climats... Et ce sens du patriotisme, de l'honneur, du respect et de la famille, toutes choses bien émoussées en France ! En Bolivie, c'est la joie de vivre qui s'exprime à chaque instant. Rien à voir avec la grisaille et la morosité hexagonales.

Franchement, je viens de lire vos messages et je dois avouer que la condescendance dont vous faites preuve est juste à gerber. Il faudrait peut-être respecter les avis de chacun. Nous sommes tous différents et avons tous une sensibilité qui nous est propre face au voyage et aux expériences vécues. Vous êtes remplis de certitudes et êtes hermétique à une opinion différente de la vôtre, je ne vois pas ce que vous recherchez mis à part le conflit. Franchement je plains les boliviens.

Il bave sur qui le Marseillais ex-Américain ?

Un enseignant, comme par hasard... Qui apparemment vient au secours de son collègue tenant des commentaires peu flatteurs sur la Bolivie. Tradition du club oblige, les critiques acerbes fusent au nom des sacro-saintes causes des humanistes de salon.

Nulle condescendance dans mes propos, mais le fruit de multiples expériences sous différentes latitudes. Mais peut-être trouvez-vous condescendant d'apprécier un pays, sa population ? Personnellement je ne recherche pas du tout la compagnie des Français, surtout celle fort bien décrite par la camarade OUKISSONT et que je fuis. Eh bien oui, je n'ai jamais eu peur de me "salir la peau", ai toujours partagé et me suis toujours intégré avec les populations au sein desquelles j'évoluais, y compris au Canada (si, si...) et suis enchanté et fier de compter de nombreux amis Guyanais, Canadiens, Boliviens et autres nationalités. Oui, j'aime la Bolivie !

Je me souviens de quelques soirées sous les tropiques. Le clan des enseignants ne se mélangeait pas. Ils se regroupaient, s'isolaient ici sous un cocotier, là sous un manguier. Les conversations étaient toujours les mêmes : congés, primes et mutations. Entre deux pétards et l'observation soutenue de la croissance de leurs tongs, les accents pointus refaisaient le monde à leur imbuvable image.

Je reconnais aisément dans votre commentaire acide, les certitudes de beaucoup d'enseignants, l'automatisme de la bienpensance distributrice de bons points. Pour ma part je campe sur mes positions et ne retirerai rien à mes commentaires. Je pourrais même en rajouter.

Autre signe qui ne trompe pas, votre orthographe de professeur, très représentative de la baisse de niveau actuelle de l'enseignement en France... Vous parlez de respect, mais avant de les plaindre il serait certainement judicieux et correct de mettre une majuscule à "Boliviens".

PS : je transmets le lien de cette page à quelques amis enseignants. Oui, j'en ai.

Salut!

C'est beau la tolérance et l'objectivité!!  :lol: (Je ne prends parti pour personne! )

Je n'ai pas tout lu le "débat"... mais je tiens à préciser à oukissont que si en 4 mois, tu as eu le temps d'apprécier ( ou pas) la Bolivie au point de vouloir partir, c'est très bien! Suis ton instinct!

Je vis ici depuis 6 ans et j'aime le pays... Bien sûr, ce n'est pas le paradis. J'apprécie la différence entre les gens, leur sympathie, leur naïveté parfois...
Si le niveau sanitaire ne te convient pas, va vite en Europe manger du plastique au glyphosate... C'est très sain!

Il faut accepter les "coutumes" locales, les apprécier sans les juger dans un premier temps...

Sans parler des joies du vivre ensemble (attentats, viols, agressions, barbecues de bagnoles, égorgements, etc.). Toutes activités très conviviales causées par nombre de ces gens souvent soutenus par ces braves humanistes...