Coutumes et meurs

Bonjour Polloblanco.
Oui c'est très commun ici.
Cordialement

Si on veut rentrer dans le détail d'une cellule familiale c'est assez compliqué, la famille recomposée c'est très courant, je m'en tiens aux prénoms, les noms c'est trop disparate. Comme la plupart des enfants du quartier me ramènent leur bulletin je vois les différences, sinon on ne le voit pas.
Erika ma voisine d'en face est une des rares avec son mari, elle a 6 enfants, quatre sont à elle, les deux autres c'est parents divorcés ou à l'étranger.

Si un enfant déboule à la maison on s'en occupe c'est tout.

C'est une réponse culturelle, coté loi je n'ai personne sous la main pour répondre pour l'instant.

D'après ce que je vois comme dit Philippe, cela se fait naturellement, sans devoir faire des démarches pour adopter un enfant. J'ai vu chez mon électricien une petite fille que lui avait "donné" les parents...un peu différent de notre culture, c'est clair.

Vous dites que des adultes peuvent adopter un enfant très facilement. Mais n est ce pas un peu limite : est ce que ces enfants sont officiellement abandonnés, est-ce que ce sont les parents biologiques qui acceptent de donner leurs enfants faute de moyens matériels. Ca rappelle facheusement des histoires de vols d enfants en Haïti non ?

Moi tous les enfants que j'ai vu élevés par des grands parents, tantes et ils sont nombreux ne sont pas adoptés, ils sont toujours légalement les enfants de leurs parents ....Je vois à l'ecole de ma fille il y a pas mal d'enfants dont les parents vivent aux états unis et ils sont sous la tutelle d'autres membres de la famille
En revanche des enfants reconnus par un père qui n'est pas le leur ce n'est pas rare, les tests ADN sont très chers sinon beaucoup de "papas" auraient des surprises mais je m'eloigne un peu du sujets...;-)

Les exemples d'enfants élevés par des membres de la famille, voire de la famille élargie, sont très nombreux.
Les raisons peuvent être diverses, c'est assez souvent que les parents vivent à l'étranger ou travaillent loin de leur ville d'origine.
Phil résume bien la situation par : "Si un enfant déboule à la maison on s'en occupe, c'est tout."
comme le dit Tina, les parents restent les parents.

pour ce qui est des enfants reconnus par un papa qui n'est pas le leur,
en Rep Dom, elle- même, je ne sais pas,
mais à l'étranger, c'est fréquent.
cette "paternité" (par un natif du pays) procure un avantage à la maman pour faciliter sa résidence, le "papa" ayant préalablement négocié un accord financier (parfois léonin) avec la maman.
ai-je besoin de le préciser ? c'est illégal.

Une femme dominicaine, elle s' appelle Belkis, a 9 enfants.
Tous sont des garçons.
Et tous s' appellent JUAN !
- Alors..... comment elle fait, si elle veut parler a un de ses neuf enfants ?

Elle l'appelle par son nom de famille.

H.H.H. Hiram, architecte du temple de Salomon

Bonjour à tous.
Il y a un peu plus de 50 ans de cela, mon beau père vivait près de Cabrera. Riche propriétaire terrien, il avait une très grande  descendance : 14 enfants.
Un jour il a malencontreusement laissé traîner son bras dans une machine agricole, qui le lui a arraché. Avec 2 bras c'était déjà difficile. Vous pensez bien qu'avec un seul, cela devenait impossible. Il a alors tout vendu pour venir sur la capitale. Il en a même profité pour prendre sous sa garde un neveu pour aider ses parents à mieux élever les 2 autres garçons. C'est ainsi qu'aujourd'hui, ma femme a un frère qui est aussi son propre cousin. Et que le cousin qui travaille dans notre maison de Villa Mella est devenu le cousin de son propre frère.
Mon beau père, avec son seul bras, n'arrivant pas à trouver un travail, il à dû se résoudre à placer quelque uns de ses enfants dans des familles d'accueil. C'est ainsi que ma future femme a alors était placée dans une famille bourgeoise dont le chef de famille était directeur du théâtre national.
Et de cette manière, ma femme a récupéré 4 frères et soeurs supplémentaires.
Les meurs et coutumes peuvent surprendre donc pour qui ne serait pas au courant de ces faits qui ici sont très communs.
Cordialement

C'est l'histoire (vraie) d'un couple dominicain qui part émigrer dans un pays où (à cette époque) l'herbe était plus verte.
Ils confient leurs trois enfants (1 garçons et 2 filles) à un couple, plutôt de la famille élargie que de la famille.
Au bout de quelques années, la situation du couple leur permet de faire venir leurs enfants.
La famille se trouve confrontée à la détresse d'une enfant (d'une autre origine latinoaméricaine) qu'elle recueille.
Quelques décennies plus tard, je fais la connaissance d'une des 2 filles.
Elle me parle assez souvent de son frère et de ses deux soeurs, sans jamais faire de distinction entre elles/eux.
Il m'a fallu plusieurs années pour connaitre la situation que je vous raconte aujourd'hui.

De même, comme il était très courant que l'homme ait plusieurs foyers... Que la femme "légitime" prenne les enfants "batards" et les élève comme les siens.
Difficile à imaginer pour nous.

Difficile, et comment - impossible
Mais la remarque de Cathy me fait penser que mon histoire n'est pas complète ;
car la même personne dont je vous parlais il y a une demi-heure entretient également de très bons rapports avec ceux qu'elle nomme "hijo/a de mi padre con otra mujer".

Ca me fait un peu penser à l'histoire de l'adoption au Tchad, en Afrique même avec des parents morts il est difficile d'être orphelin tel qu'on le conçoit chez nous. A l'époque je trouvais incongrue une adoption en mettant mes lunettes africaines.

Pour regarder d'autres cultures il faut le faire en mettant tout ses concepts ou habitus comme aurait dit Bourdieu de coté. J'adopte les lunettes locales pour regarder une culture, au minimum j'enlève mes lunettes françaises.

Certes Phil, mais j'avoue qu'au début "çà coince un peu" quand on parle de plusieurs foyers, plusieurs maisons, enfants... et que la femme officielle les élève. Même en enlevant ses lunettes, bon tu me diras qu'on a eu des exemples "en haut lieu", mais en France cela se cachait.

Si je mets des lunettes dominicaines pour regarder la France, j'apprécie pas trop le fait qu'on laisse les vieux dans les mouroirs, toutes ces normes et lois qui empêchent de vivre libre.
Si je regarde vers les USA je vois des gens qui ne bossent pour mettre de l'argent de coté et quand c'est le moment de profiter de cet argent, il s'en va pour des soins car on a plus fait attention au fric qu'à sa santé.
Citation du Daïla Lama aux USA: L'être humain perd sa santé à gagner de l'argent puis il perd son argent à se refaire une santé.


Nan-in un maître japonais du XIXème siècle reçut un jour la visite d'un professeur d'université américaine qui désirait s'informer à propos du Zen.
Pendant que Nan-In silencieusement préparait du thé, le professeur étalait à loisir ses propres vues philosophiques.
Lorsque le thé fut prêt, Nan-In se mit à verser le breuvage brûlant dans la tasse du visiteur, tout doucement. L'homme parlait toujours. Et Nan-In continua de verser le thé jusqu'à ce que la tasse déborde.
Alarmé à la vue du thé qui se répandait sur la table, ruinant la cérémonie du thé, le professeur s'exclama: « Mais la tasse est pleine! … Elle n'en contiendra pas plus!
Tranquillement, Nan-In répondit: « Comme cette tasse, vous êtes rempli de vos propres opinions et spéculations. Comment pourrais-je vous montrer le Zen sans que vous ayez auparavant vidé votre tasse ? »

Il vaut mieux vider sa tasse, foutre à la poubelle tout nos concepts, nos idées préconçues.
Un concept c'est un peu comme des lunettes déformantes, plus on en a sur le nez plus la vision du monde est déformée.

Si l'on a pas de sage sous la main, on demande son avis à un jeune enfant dont l'esprit n'est pas pollué par des concepts, ce qui est bien ou mal il le sait naturellement et s'il n'a pas de réponse peut être que c'est pas important d'avoir un avis sur le sujet. C'est pas pour rien que l'on dit que la vérité sort de la bouche des enfants.

Je suis myope j'ai des lunettes, j'essaie de faire en sorte qu'il n'y ait qu'elles dans la mesure du possible.
Sans concept, l'intégration dans un pays est grandement facilitée.

quand l'adoption fonctionne entre dominicains ,c'est correct, mais quand l'église s'en mêle...
,La Presse /journal quebecois
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ENQUÊTE
TRAHIS PAR DES MISSIONNAIRES QUÉBÉCOIS
Au moins 200 enfants ont été séparés de leurs familles, dans les années 80, dans les bidonvilles de la République dominicaine. Non pas en raison d'un cataclysme, mais parce qu'une « machine à adoptions » avait été mise en place par un réseau québécois de missionnaires et de parents adoptifs. Enquête sur une dérive dont les impacts n'ont pas fini de se faire sentir.

UN DOSSIER D'ISABELLE HACHEY, ENVOYÉE SPÉCIALE EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

Bonjour à tous.
Je viens de changer mon avatar, car comme le disait Phil tout à l'heure, j'ai changé mes lunettes.
Voilà ce que cela donne avec mes nouvelles lunettes dominicaines.
Cordialement

Bernard,
On dirait que, dans ton post, il y a des liens hypertexte qui renvoient à des articles de presse,
mais qu'ils n'ont pas été compris comme tels par la (censuré) de machine.
tu pourrais les y remettre STP ?

Pour repondre a Phil, je peux accepter leur conception de la famille, mais de la a la pratiquer c est autre chose

comme ça Joel ?
http://plus.lapresse.ca/screens/efc4f5e … Fxh6B.html

cathysuite a écrit:

Pour repondre a Phil, je peux accepter leur conception de la famille, mais de la a la pratiquer c est autre chose

Je ne parle pas d'accepter ou non encore moins de pratiquer ou non.
Mon propos c'est que notre façon de voir est influencé par notre culture, notre habitus comme aurait dit Bourdieu.
Il vaut mieux se dépouiller de ses conceptualisations acquises si on regarde une autre culture. Il s'agit de voir pour comprendre et non de juger.

Il y a un bien et un mal universellement reconnus* car important, pour d'autres choses c'est plus nuancé. c'est culturel. C'est toujours l'autre qui est bizarre.
J'ai une façon de penser à la Diderot, à Madagascar un projet d'alimentation en eau était bloqué car le tuyau devait passer sur un territoire fady (tabou) au bout d'un mois c'est un autre village qui a eu de l'eau et de l'électricité pour la classe, je ne juge pas mais je suis pragmatique. Les gens sont différents c'est leur problème, tant que ça ne touche pas à l'universellement reconnu no problèmes.

Quand je vois les enfants du quartiers c'est tout sourires, si je me base sur nos critères et que je mets des lunettes d'assistante sociale, une bonne partie serait placée, pas sûr qu'ils seraient aussi souriants.
Je me base plus sur le sourire que sur le PIB ou des normes pour voir si les gens sont heureux.


* vol, meurtre, inceste, ect..

Pour qu'ils soit comme nous , déja il faudrait que l'état méne depuis des siécles une véritable politique familiale .
Un être humain , sans modéle social , tout seul ne peut rien faire , à part gérer l'ingérable ?
L'ordre établi , ca résout pas les problémes : nous , on a tout et on fait la gueule toute la journée .
Pour ma part , j'ai toujours été anticonformiste de naissance , alors la pagaille , ça me convient très bien , quelque part dans mon subconscient , j'y ai ma place ...