Assurance rapatriement

Article paru ce jour dans Le Figaro : de l'intérêt de souscrire une assurance rapatriement :

"Endettés après avoir sauvé leur fils, ils lancent une souscription pour rembourser le fisc


Parti travailler au Malawi en Afrique, Matthieu Jacquet, 28 ans, a dû se faire rapatrier d'urgence en avril dernier, alors qu'il n'avait pas d'assurance. Ses parents doivent maintenant régler la facture. Ils ont lancé un appel aux dons sur Internet.

Claude et Patricia Jacquet n'en reviennent toujours pas. Faute d'avoir contracté une assurance rapatriement pour leur fils, ce couple de Vendéens se retrouve à devoir payer plus de 87.000 euros au fisc. L'équivalent de la somme avancée par le ministère des Affaires étrangères pour que le jeune homme de 28 ans puisse être rapatrié d'urgence pour raisons médicales.

Tout commence en septembre 2014. Matthieu Jacquet part travailler en qualité de cuisinier au Malawi, État d'Afrique australe situé entre la Zambie, la Tanzanie et le Mozambique. En novembre 2014, il tombe malade une première fois. Fièvres, diarrhées, ...il découvre qu'il a attrapé le paludisme, aussi appelé «malaria». Il se fait soigner dans un dispensaire mais fait une rechute quelques mois plus tard en février. Début avril, son cas s'aggrave. Transporté à l'hôpital de Blantyre, la capitale de la Région Sud du Malawi, Matthieu finit par tomber dans le coma. Le consulat de France prévient ses parents qui transfèrent 2000 euros sur le compte bancaire de Matthieu pour couvrir les frais de santé sur place. Mais les soins sont insuffisants. Son pronostic vital est engagé. Mi-avril, décision est prise de le rapatrier sur l'Île de la Réunion, destination française la plus proche.
«C'était ça ou notre fils allait mourir»

Dans la foulée, le ministère des Affaires étrangères propose à la famille Jacquet que Matthieu soit rapatrié dans un avion médicalisé par l'affréteur «SOS International». Coût de l'opération: 87.596 euros. Le couple apprend alors que cette somme est à sa charge. «On pensait que l'assurance rapatriement de la carte Visa de notre fils fonctionnerait, explique Claude Jacquet, le père de Matthieu. Ce que nous ne savions pas, c'est qu'elle n'était valable que pour une durée de séjour de 90 jours». Faute d'assurance, le Quai d'Orsay leur demande de signer une reconnaissance de dettes, sans quoi, l'avion ne décollera pas.

«Nous savions pertinemment que nous ne pouvions pas payer cette somme. D'ailleurs, nous avions prévenu le ministère, se souvient Claude Jacquet. Mais nous n'avions pas le choix. C'était ça ou notre fils allait mourir». Paniqués, les parents signent en ayant bon espoir que «le gouvernement les aide à payer». Matthieu est finalement transféré le 16 avril à l'hôpital Charles-Guyon à La Réunion, où il se fait soigner avant de rentrer en métropole. D'après les derniers examens passés le 15 juin dernier, le jeune homme semble tiré d'affaire et travaille depuis en intérim en Vendée.

Mais le 3 août 2015, la facture tombe. La famille Jacquet reçoit un courrier du Trésor public les enjoignant à régler la totalité de la somme, les fameux 87.596 euros, d'ici au 15 septembre 2015. Conscient que leur fils aurait dû prendre une autre assurance, le couple compte tout de même demander un effacement de la dette, auprès de la direction départementale des Finances publiques de la Vendée. Est-il possible d'obtenir une annulation partielle ou un échelonnement de la dette? À Paris, la direction générale des Finances publiques (DGFIP) n'a pas souhaité répondre à nos questions, n'ayant pas connaissance des éléments du dossier.

En attendant, leur fille Magali a tout mis en œuvre pour récupérer un peu d'argent. Après avoir ouvert une page Facebook dédiée au rapatriement de son frère, elle a lancé plusieurs appels aux dons en ligne et récolté, à ce jour, un peu plus de 2400 euros. De quoi au moins rembourser le billet d'avion retour de Matthieu qui s'élevait à 1800 euros.

L'assurance rapatriement n'est pas obligatoire mais est fortement recommandée par les associations d'expatriés. «Les Français pensent à tort qu'en cas de problème, l'État va tout prendre en charge», réagit Charlotte Hemery, responsable communication à l'Union des Français de l'étranger. «Or, c'est au voyageur de prendre une assurance pour couvrir ce genre d'incident. Soit en s'inscrivant à la Caisse des français à l'étranger (CFE) et en prenant une mutuelle. Soit en souscrivant une assurance privée.» Autre conseil: anticiper. «Un voyage, ça se prépare, résume Hélène Pinazo, chargée de mission pour l'association Français du Monde - ADFE. Il faut éplucher toutes ses assurances: responsabilité civile, assurance habitation, carte Visa pour savoir s'il faut prendre une assurance supplémentaire. Et bien regarder les délais et les petites notes en bas de page. On n'est jamais trop prudent!»

goufy54 a écrit:

Article paru ce jour dans Le Figaro : de l'intérêt de souscrire une assurance rapatriement :

"Endettés après avoir sauvé leur fils, ils lancent une souscription pour rembourser le fisc


Parti travailler au Malawi en Afrique, Matthieu Jacquet, 28 ans, a dû se faire rapatrier d'urgence en avril dernier, alors qu'il n'avait pas d'assurance. Ses parents doivent maintenant régler la facture. Ils ont lancé un appel aux dons sur Internet.

Claude et Patricia Jacquet n'en reviennent toujours pas. Faute d'avoir contracté une assurance rapatriement pour leur fils, ce couple de Vendéens se retrouve à devoir payer plus de 87.000 euros au fisc. L'équivalent de la somme avancée par le ministère des Affaires étrangères pour que le jeune homme de 28 ans puisse être rapatrié d'urgence pour raisons médicales.

Tout commence en septembre 2014. Matthieu Jacquet part travailler en qualité de cuisinier au Malawi, État d'Afrique australe situé entre la Zambie, la Tanzanie et le Mozambique. En novembre 2014, il tombe malade une première fois. Fièvres, diarrhées, ...il découvre qu'il a attrapé le paludisme, aussi appelé «malaria». Il se fait soigner dans un dispensaire mais fait une rechute quelques mois plus tard en février. Début avril, son cas s'aggrave. Transporté à l'hôpital de Blantyre, la capitale de la Région Sud du Malawi, Matthieu finit par tomber dans le coma. Le consulat de France prévient ses parents qui transfèrent 2000 euros sur le compte bancaire de Matthieu pour couvrir les frais de santé sur place. Mais les soins sont insuffisants. Son pronostic vital est engagé. Mi-avril, décision est prise de le rapatrier sur l'Île de la Réunion, destination française la plus proche.
«C'était ça ou notre fils allait mourir»

Dans la foulée, le ministère des Affaires étrangères propose à la famille Jacquet que Matthieu soit rapatrié dans un avion médicalisé par l'affréteur «SOS International». Coût de l'opération: 87.596 euros. Le couple apprend alors que cette somme est à sa charge. «On pensait que l'assurance rapatriement de la carte Visa de notre fils fonctionnerait, explique Claude Jacquet, le père de Matthieu. Ce que nous ne savions pas, c'est qu'elle n'était valable que pour une durée de séjour de 90 jours». Faute d'assurance, le Quai d'Orsay leur demande de signer une reconnaissance de dettes, sans quoi, l'avion ne décollera pas.

«Nous savions pertinemment que nous ne pouvions pas payer cette somme. D'ailleurs, nous avions prévenu le ministère, se souvient Claude Jacquet. Mais nous n'avions pas le choix. C'était ça ou notre fils allait mourir». Paniqués, les parents signent en ayant bon espoir que «le gouvernement les aide à payer». Matthieu est finalement transféré le 16 avril à l'hôpital Charles-Guyon à La Réunion, où il se fait soigner avant de rentrer en métropole. D'après les derniers examens passés le 15 juin dernier, le jeune homme semble tiré d'affaire et travaille depuis en intérim en Vendée.

Mais le 3 août 2015, la facture tombe. La famille Jacquet reçoit un courrier du Trésor public les enjoignant à régler la totalité de la somme, les fameux 87.596 euros, d'ici au 15 septembre 2015. Conscient que leur fils aurait dû prendre une autre assurance, le couple compte tout de même demander un effacement de la dette, auprès de la direction départementale des Finances publiques de la Vendée. Est-il possible d'obtenir une annulation partielle ou un échelonnement de la dette? À Paris, la direction générale des Finances publiques (DGFIP) n'a pas souhaité répondre à nos questions, n'ayant pas connaissance des éléments du dossier.

En attendant, leur fille Magali a tout mis en œuvre pour récupérer un peu d'argent. Après avoir ouvert une page Facebook dédiée au rapatriement de son frère, elle a lancé plusieurs appels aux dons en ligne et récolté, à ce jour, un peu plus de 2400 euros. De quoi au moins rembourser le billet d'avion retour de Matthieu qui s'élevait à 1800 euros.

L'assurance rapatriement n'est pas obligatoire mais est fortement recommandée par les associations d'expatriés. «Les Français pensent à tort qu'en cas de problème, l'État va tout prendre en charge», réagit Charlotte Hemery, responsable communication à l'Union des Français de l'étranger. «Or, c'est au voyageur de prendre une assurance pour couvrir ce genre d'incident. Soit en s'inscrivant à la Caisse des français à l'étranger (CFE) et en prenant une mutuelle. Soit en souscrivant une assurance privée.» Autre conseil: anticiper. «Un voyage, ça se prépare, résume Hélène Pinazo, chargée de mission pour l'association Français du Monde - ADFE. Il faut éplucher toutes ses assurances: responsabilité civile, assurance habitation, carte Visa pour savoir s'il faut prendre une assurance supplémentaire. Et bien regarder les délais et les petites notes en bas de page. On n'est jamais trop prudent!»


Et oui, c'est ça la FRANCE.

On est prêt à  laisser un de nos compatriotes "crever" à l'autre bout du monde mais on ne regarde pas à la dépense lorsqu'il s'agit de prendre en charge des milliers de clandestins arrivés illégalement sur notre territoire.

Ouh !!!!!, je crois que je m'aventure là sur un terrain bien glissant.

Oui Crusaders et attention aux CGU !!  :lol: