Prof de Fle à Ottawa ou Vancouver

Bonjour à tous,

Tout d'abord, nous vous souhaitons à tous une très très bonne année 2015.  :one

Comme beaucoup d'entre vous, nous (Audrey 30 ans - Jonathan 32 ans ++ Diego 5ans - Sacha 3 ans - Noah 18 mois) avons plein de rêves en tête, le premier étant donc de nous évader vers le Canada.

Après être partis à plusieurs reprises au Canada en vacances dans la famille (à Ottawa), nous brûlons d'y vivre, bien que nous sachions que tout ne sera pas rose, tout nous plaît : l'ouverture d'esprit, le respect, les grandes étendues, le climat, le code de la route, l'éducation...
Et nous ne nous plaisons plus ici...  :(

Malheureusement, nous avions arrêté nos études au niveau fin de secondaire, ce qui ne nous facilitait pas la tâche pour partir. Audrey gérait plusieurs magasins (enseigne Bodyshop présente au Canada) et moi, j'étais délégué commercial dans les produits de publicité.

En Belgique, suite à une pénurie de main d'oeuvre, nous sommes payés pour étudier, nous avons, par chance, trouvé un arrangement avec nos emplois respectifs nous permettant de reprendre des études.

Nous voilà à l'école, étudiant pour devenir professeurs de français et FLE (Baccalauréat). Puisqu'en Ontario, la deuxième langue est le français et est, il semble, obligatoire dans les écoles, nous parions que cela nous aidera à trouver du travail plus aisément que sans diplôme. Mais nous n'en sommes pas encore certains.
Dans le cadre de nos études, nous avons la possibilité, dans 2 ans (dernière année) de partir pour un stage de 1 à 4 mois au Canada, ce qui nous permettrait, nous l'espérons, de nous aider dans nos démarches et de ne pas devoir reprendre une ou deux années de cursus supplémentaire à l'Uottawa. Mais rien n'est moins sûr.
Nous avons déjà pris contact avec le ministère de l'éducation, les universités locales, l'association des enseignantes et enseignants d'Ontario et de Colombie Britannique mais c'est un vrai chemin de croix qui commence, nous sommes à chaque fois redirigés vers des sites que nous avons déjà visités et qui n'apportent pas de réponses à nos questions.

Audrey préfèrerais se rapprocher de sa famille en allant à Ottawa et moi, je serais attiré par la Colombie Britannique et ses paysages magnifiques, sa diversité culturelle incroyable... Mais je ne pense pas qu'il y ait autant de possibilités au niveau du travail.
Nous pensons que si nous étudions 2ans en plus au Canada (l'an prochain, le cursus en éducation pour les possesseurs d'un bac ou d'une licence passe d'1 à 2 ans), nous serons admis puisque nous aurions eu besoin d'un visa d'étudiant et que nous aurions un diplôme local.

Et vous, chers expatriés forts d'expériences diverses, pensez-vous que nous pourrons trouvé du travail aisément?

Si certains on plus ou moins vécu la même expérience (ou non), nous serons très intéressés de partager vos témoignages et expériences.

Nous recherchons aussi un bon cursus efficace en ligne pour perfectionner notre anglais (niveau B1 et B2) en ligne si possible car peu de disponibilités avec nos enfants.

Merci à tous pour vos retours

Audrey, Jonathan et les enfants

jonathan.chopplet a écrit:

Puisqu'en Ontario, la deuxième langue est le français et est, il semble, obligatoire dans les écoles, nous parions que cela nous aidera à trouver du travail plus aisément que sans diplôme. Mais nous n'en sommes pas encore certains.


Le français est la deuxième langue partout au Canada, pas qu'en Ontario. Attention, le français n'est enseigné obligatoirement qu'aux grades 4 à 8 (soit de 9 à 13 ans). Il est donc utopique de penser que tous les canadiens anglophones parlent français, ce n'est pas le cas. Certaines villes sont plus bilingues que d'autres (comme Ottawa ou Sudbury par exemple), mais plus vous allez dans l'Ouest et plus l'anglais est majoritaire. À Toronto, les francophones ne représentent que 2% seulement de la population. Idem à Vancouver. Bref, sorti du Quebec, il vous faudra absolument envisager de de vivre en anglais, question de survie.

Génial, déjà une réponse, pas de problème, nous sommes tout à fait prêts à vivre en anglais, nous ne demandons pas mieux mais peut-être faudra-t-il encore nous perfectionner encore... :)

Bonjour a toutes cette belle petite famille
Je n ai aucune connaissance pour ce qui es des démarches concernant votre arriver ici au canada
Par contre pour ce qui est de votre anglais mois je suis sur un site pour apprendre une langue seconde qui de plus est entièrement gratuit My language ex change .com
J ai seulement écrit cour de langue gratuit sur le net et celui si me convenais bien
Bonne Chance a vous et bon succès

Bonne année 2015 santé et prospérité

Merci Louba pour ces bonnes paroles et encouragements, nous ne tenons plus, pas facile de se projeter quand la route est encore longue. Je vais directement aller voir les cours que vous nous proposez.

Je vous souhaite prospérité et santé aussi pour cette année et les suivantes.

Merci, cela fais simplement plaisir de pouvoir aider si cela est possible
Merci pour les vœux
:top:;)

Bonjour,
je comprends parfaitement votre impatience vu que mon mari, moi et mes trois enfants sommes dans la même dynamique et espérons pouvoir réaliser ce projet rapidement.
Je vous propose de vous inscrire pour des  études professionnelles "DEP" qui ouvrent droit à un permis d'études et par la suite à une installation permanente.
Pour ma part j'ai envoyé une demande d'admission pour des études universitaires de 2 eme cycle et j'attends mon admission. Une fois dans la poche ( attente de 3 mois), on finalisera les démarches pour le CAQ et le permis d'études.
Nous espérons être prêts pour la rentrée prochaine.
je vous souhaite bon courage et je suis disponible de partager avec vous plus d'informations.
Sihem

Je suis expatrié depuis 2008. Avant l'immigration, j'étais un enseignant de français FLE. Maintenant, je suis enseignant de français en CDI depuis 2008. À mon avis, ce n'est pas difficile de trouver un travail dans l'enseignement du français en Ontario mais au début, ca va être à temps partiel. Il est très difficile de trouver un CDI dans l'enseignement en Ontario ou ou Québec. Donc, je vous encourage vivement de tenter votre chance

Chers Audrey, Jonathan, Diego, Sacha et Noah,

La route risque d'être longue avant de vous insérer dans notre système éducatif public mais, si vous faites preuve de ténacité, vous y arriverez.

Je tiens cependant à vous avertir qu'en tant qu'enseignants vous passerez par de nombreuses étapes de frustration car, en général, on n'exige pas ici autant de travail de la part des élèves qu'en Europe (Suisse, Belgique ou France). Les étudiants allemands que nous accueillons régulièrement dans notre district/conseil scolaire ont le sourire aux lèvres lorsqu'on leur parle de devoirs. Attendez-vous donc aux reproches de parents, remettant en question la nécessité de faire travailler leurs chers bambins à la maison. Certains, même durant les années qui précèdent la fin d'études, n'hésitent pas à partir pour effectuer un voyage de plusieurs semaines (ou même un mois), en espérant que vous donnerez suffisamment de devoirs à leur protégé qui, au retour, n'auront pas été faits. 

Le niveau de compétence de nos élèves d'immersion française est presque identique à celui de nos étudiants en français langue seconde, il y a de cela 20 ans. C'est vous dire la glissade vertigineuse que nous avons observée ces dernières années.

Un autre sujet de frustration extrême auquel vous serez confrontés sera la qualité du français enseigné par la plupart des instituteurs, qu'ils soient anglophones ou francophones. Non seulement, les erreurs grammaticales et syntaxiques vous écorcheront les oreilles, dès vos premiers rapports avec le corps enseignant, mais, en plus, vous remarquerez que l'on inculque impunément à nos élèves de l'anglais pur et simple, traduit littéralement en français.

Exemples : « C'est bien qu'est-ce que j'ai dit ! », « Je vais te montrer c'est quoi. » ou « Je n'ai pas vu personne. » (donc « J'ai vu quelqu'un. »… non ?).
« Un melon d'eau » (watermelon) au lieu d' « une pastèque », « un bleuet » (blueberry) au lieu d' « une myrtille », « une mouche à feu » (firefly) au lieu d' « une luciole », « Lève debout ! » (Stand up !) au lieu de « Lève-toi ! », « Demander une question. » au lieu de « Poser une question. » ou «Laissez-moi-le savoir ! » au lieu de « Faites-le-moi savoir ! ». La liste est malheureusement sans fin :-( ! Comment voulez-vous que l'on puisse préparer efficacement des élèves à se présenter aux examens de fin d'études secondaires (rédigés en bon français) ou aux examens internationaux du D.E.L.F. / D.A.L.F. avec des enseignants de cet acabit ? Durant leurs dernières années de scolarité, les élèves de mon épouse doivent rapprendre le français afin d'être plus ou moins prêts à affronter les examens de fin d'études. Les pauvres… On les appelle ici des « finissants ». Sinistre,… non ? 

La mère d'un de mes élèves (Québécoise ayant effectué ses études à l'université de Laval et enseignante dans une école privée de Vancouver) m'a dit un jour que l'on devrait avoir le courage de dire à ces instituteurs (francophones) de retourner sur les bancs d'école afin d'apprendre une fois pour toutes leur propre langue correctement… et elle a entièrement raison ! Je connais un groupe de parents, français et québécois, qui s'occupe diligemment de corriger les erreurs apprises par leurs enfants à l'école !

Je ne veux pas vous décourager mais voilà quelques problèmes auxquels vous devrez faire face à votre arrivée sur le sol canadien. Comme moi, vous prendrez peut-être la décision de retirer vos enfants du système scolaire public afin d'assurer vous-mêmes leur éducation, chez vous. Dans mon cas, cette stratégie s'est avérée payante et ma fille suit maintenant des études en Helvétie sans trébucher sur des erreurs du genre : « Donnez une main d'applaudissement aux élèves de la classe à Monsieur Untel ! » ou «  Nous devons nous pratiquer en vue de notre journée de piste et pelouse. », phrases prononcées par une directrice (francophone ne maîtrisant pas totalement l'anglais) d'établissement scolaire faisant partie de notre système public francophone et qui, de surcroît, lorsque je l'ai connue, achevait des études en vue d'obtenir un doctorat… rien que cela !

Encore une chose qui vous surprendra sûrement. La qualité et la valeur de certains diplômes universitaires. À se demander de qui l'on se fiche :-( ! Probablement des parents qui, sans avoir souvent les moyens de contrôler le travail de sabotage qui est fait dans l'ombre, doivent néanmoins s'acquitter des impôts qui financent cette belle cacade.   

Je vous souhaite quand même bien du plaisir dans ce beau pays mais, surtout, promettez-moi de ne jamais perdre les valeurs que vous avez acquises de l'autre côté de cette grande gouille que l'on nomme l'Atlantique.

Merci ay7478 pour votre positivisme, je pense que ça va marcher, surtout à Ottawa, il paraît que le français y est vraiment important puisqu'à un jet de pierre du Québec mais aussi puisque capitale du Canada.

Hossengoogle, je me suis d'abord dit que vous étiez bien nocturne avant de faire le compte du décalage horaire. :)
Merci pour le temps pris pour me répondre, il semble, à vous lire, que le français dans les écoles publiques ne soit pas d'un niveau terrible. J'ai justement un examen de grammaire dans 60 minutes... A ce niveau il faudrait tout changer.
Les élèves dans le public en CB ne veulent pas de devoirs? Ils ne veulent pas étudier non plus? Mais qu'apprennent-ils alors et comment apprennent-ils? Déjà, corriger les erreurs enregistrées, déconstruire toute cette désinformation, ça va prendre pas mal de temps.

D'après les tests PISA, le Canada est d'au top de l'enseignement et, je pense, ce ne sera de toute façon pas pire qu'en Belgique. Il y a tellement de problèmes ici d'ailleurs que l'on commence à parler de rémunérer les enseignants au mérite.
En effet, lors de nos stages, nous sommes amenés à suivre divers enseignants et vous seriez surpris de constater le nombre d'enseignants planqués (attention, je ne dis pas qu'il n'y a pas de passionnés mais ils ne sont pas les légions), des professeurs qui profitent des leçons des autres, qui ne savent pas quelle classe ils vont voir le jour même, ne sont pas préparés, se plaignent tout le temps, alors que c'est pour ceux-là même qu'il n'y a pas lieu de se plaindre. Bref, ils "donnent" 20 x 50 minutes de cours par semaine et essaient de faire leurs corrections sur le temps de midi...

Je suppose qu'il y a de tels enseignants partout mais venant d'un autre secteur où j'étais régulièrement amené à travailler à la maison, travailler un peu plus, être préparé, amener une valeur ajoutée (le sens), ça me semble un minimum.

Bref, j'espère que malgré toutes ces difficultés nous parviendrons à trouver du travail rapidement et à faire notre possible pour amener nos élèves à partager notre intérêt pour la langue français ou du moins le bilinguisme.

Merci pour votre réponse, Jonathan!

Vous êtes plein d'optimisme et j'adore cette attitude. Aimeriez-vous entrer en contact avec moi et surtout avec des amis suisses qui ont entrepris les mêmes démarches que vous ? Ils se sont heurtés aux nouveaux règlements de nos services d'immigration (règlements entrés en vigueur en 2012) et vous pourriez ainsi vous aider mutuellement.

De mon côté, je pourrais éventuellement vous préparer psychologiquement au choc que vous allez subir sur la qualité de l'enseignement du français. Ce problème est tellement présent… partout… que personne ne veut prendre ce taureau par les cornes pour essayer de corriger le tir. Seuls les employés fédéraux, soumis à des examens réguliers en rapport avec le bilinguisme, ont des connaissances satisfaisantes de la langue française. Leur niveau de compétence est connu de tous et ils sont motivés pour atteindre le plus haut niveau possible.

Il y a quelques années, on m'avait demandé d'entraîner le directeur exécutif de la Commission canadienne du tourisme afin que cette personne puisse atteindre le niveau d'exemption de ces tests. Cela m'a pris des mois pour la remettre sur les rails mais je crois qu'elle a passé ces examens avec succès. Son ambition est de devenir un jour Premier ministre du Canada.

On m'avait également demandé d'enseigner le français à la directrice de la certification de l'organisme que nous avions à l'époque en Colombie-Britannique. Elle aussi a dû modifier bon nombre de ses mauvaises habitudes. Cela ne m'a pas valu pour autant d'obtenir ma certification d'enseignant pour cette province.

Comme cela ne me coûte rien de vous appeler depuis le Canada, je me ferais un plaisir de discuter avec vous de ces diverses embuches qui ne manqueront pas de se trouver sur votre chemin. Nous pourrions aussi nous « skyper » si cela vous convient.

Mon adresse électronique personnelle est la suivante : [email protected]

Avec mes meilleures salutations,

Jean Marc Houriet