Un rayon de soleil dans le brouillard ????

- Des radars de temps en temps mais moins qu'en France

- Des élèves charmants dans le sens pas conflictuels pour deux sous qui savent reconnaitre quand vous en faites plus qu'il ne faut pur les aider et qui acceptent qu'on leur dise ce que l'on pense

- l'Avantage de l'inconvénient (vivre dans le bordel peut être aussi un repos aussi sympa quand on aime pas que tout soit structuré, organisé, prévu, cadré, millimétré, etc...)
- a coté de plein d'autres destinations sympathiques
- d'autres rapports humains à découvrir
- des gens qui disent bonjour simplement
- simplicité de la vie
-un cadre de vie qui pourrait être idyllique avec des paysages tropicaux
- nature exubérante et inconnue pour ceux qui ne connaissent que les pays tempérés
- un climat chaud et humide pour ceux qui le supportent ou qui aiment ça
- la mer, le lagon, une nature sousmarine magnifique

Bref un potentiel que je dirais inexploité ou mal mis en valeur

Allez à la rencontre de la population locale, si certains sont réticent à l'idée de côtoyer un vasaha (mzungu en shimaoré), certains seront ravis d'apprendre à connaitre l'homme ou la femme qui vient de la France métropolitaine.

Pour ma part, ce qui me marque le plus et qui me manquera obligatoirement:
mes élèves, leur gentillesse, leur sourire permanent ( malgré leurs conditions de vie très difficiles pour beaucoup d'entre eux), leurs marques d'affection qui montrent que tout ce que vous faîtes pour eux, ils s'en rendent compte et vous en remercient à leur manière ( câlins, donner la main dès qu'ils le peuvent...).
Les relations avec leurs parents, simples sans chichis et sincères...

Des collaborateurs, qui, pour peu qu'on leur explique clairement et sans les mépriser, le travail à faire, mettent un point d'honneur à bien le faire ce travail.Même si c'est plus lent qu'en Métropole, l'ambiance est plus détendue.
L'appel à prière le soir quand tout devient calme, et que la nuit est tombée
Les mangues et les papayes, le poulet frais (en quantité insuffisante) produit par les agriculteurs (sans hormones et élevés en plein air:un délice!)
Les makis en liberté
les gamins, voir des adultes qui vous disent bonjour dans la rue.
Et un rythme de vie plus tranquille où on se détache du superflu pour se consacrer à l'essentiel.
C'est mon 3ème séjour aux Comores:2 à Mayotte et un en Grande Comore

Les sourires et les rires qui réchauffent autant que le soleil.

Les élèves polis et spontanés et parfois reconnaissants à t'en faire pleurer.

Le lagon, la nature en général,et bien sûr, les ananas et les mangues (qu'on ne pourra plus jamais acheter en supermarché car ils sont trop bons).

Les voulés, les mariages, les rigolades (j'y reviens..)

Aaaaah merci pour vos réponses !!!
Ca fait du bien de lire des choses agréables sur Mayotte pour moi et pour les futurs arrivants.

Oui, j'oubliais les bonjours et sourire des jeunes enfants dans la rue.

Et les repas entre amis et autres potes, un retour à une forme de convivialité hors égoïsme

donc tu vois Maylany ta vie à Mayotte sera ce que tu es !
on ne peut pas être plus clair que tous les commentaires ci dessus, tous ils viennent de te dire pourquoi ils se sentent bien ici, à toi de savoir ce que tu vas donner et donc recevoir! en tous cas bienvenue à Mayotte

Merci mnemo
J'avais juste envie de lire une discussion positive et faire dire au gens pourquoi ils aimaient Mayotte.
Ca change un peu des discussions sur les primes, les impôts, l'insécurité, la vie chère... (même si je suis consciente que ce sont des sujets dont il faut parler).

BONJOUR,

J'ai lu ces derniers temps sur le forum beaucoup de choses négatives et prises à partie parfois malsaines ancrées sur des certitudes qui mériteraient d'être relativisées : expats égoîstes chasseurs de prime contre autochtones fainéants et incultes pour résumer grossièrement débat..

Pour ma part j'ai décidé de venir en septembre 2013 sur une fiche de poste prévoyant une indemnité d'éloignement non imposable après avoir fait des calculs puisque mon épouse est restée en métropole et que nous avons fait ensemble le choix d'assumer un surcoût lié au double logement et billets d'avion. J'ai donc particulièrement mal ressenti qu'un mois après mon arrivée on change les règles financières sur la base desquelles je m'étais engagé en dépit du fait que mon choix était essentiellement dicté par le souhait d'échapper à la routine de la métropole.

Après deux mois passés à Mayotte je n'ai pas été déçu par la richesse de l'expérience et je ne regretterai pas mon choix, y compris en cas de fiscalisation des primes (à laquelle je suis néanmoins opposé car cela ne correspond pas au conditions pour lesquelles j'ai signé....)

Pour autant je me considère comme un nanti par rapport à la plupart de mes concitoyens et que dire des enfants des rues de Mayotte

Beaucoup d'entre nous ont exprimé sur ce forum ou ailleurs l'idée qu'ils ne seraient pas contre la fiscalisation si l'argent récolté servait à aider les enfants en difficulté sur l'île. Je vous propose donc de créer un fonds destiné à financer des projets venant en aide aux plus démunis (brochettis du coeur ??) abondé par un pourcentage de notre prime non fiscalisée sachant que si chaque expat y consacrait 3% de sa prime les sommes récoltées seraient importantes..

Lutter pour le respect de l'engagement de l'Etat vis à vis de nous en s'engageant également pour les autres serait de nature à démontrer à tous que les expats ne sont pas simplement des chasseurs de prime.

Cher albu65
Votre témoignage est intéressant mais ce n'est pas le sujet de ce post...on en revient encore à la prime et sa taxation...
Votre idée pour aider les enfants démunis n'est pas dénuée de sens non plus, pourquoi ne pas créer votre propre discussion sur ce sujet pour en discuter avec les arrivés, les arrivants, les futurs arrivants...

ma réponse est le soleil, la chaleur, le lagon, pour le reste je vous laisse juger par vous meme
à bientot sur mayotte

On se concentre sur le sujet s'il vous plait ? (rien de vous empêche de créer une autre discussion)

Je crois que l'on a tous besoin d'un rayon de soleil en effet. Aussi j'épingle cette discussion qui se veut po-si-ti-viste pendant quelques temps

Le chant du coq, et le coq, comme dans des villages gaulois, des poules et poussins ici et là toutes l'année qui picorent et vagabondent. La brise des alizées dans un brocheti ou resto du bord de mer. Danser intimement un " j'ai mal au dos, c'est cassé, c'est cassé, c'est cassé" dans un lieu de "perdition" quelconque avec une compagne que l'on va oublier aussitôt ou très vite magré les contacts improbables ailleurs, la queue à la poste, le marché couvert de Mamoudzou, prendre la barge au premier étage, rabrouer un petit malin quand tu fais la queue à la barge et qu'il te double comme si de rien n'était, les mzunguettes qui fond les femmes libérées affranchies et qui se réfugient très vite auprès des mecs, de leurs collègues quand c'est "la fin du monde comme en 2011", les ballades en scooter autour de l'île, les routes qui dérapent, les coté exagéré et virulent des rapports sous les tropiques, le bordel innommable et inexcusable à l'aéroport au mois de décembre à cause d'Air Madagascar (Air Peut être) qui vou font attendre 4 jours avant de finalement décoller ET l'abruti de chef d'escale qui vous dit "pourquoi vous attendez, je vous ai pas dit de venir"..., les siestes obligatoires quand on est écrasé par la chaleur humide et que l'on commence à comprendre pourquoi les bwenis sont affalées..., voir Anjouan depuis le nord de l'île au petit matin, les discussions interminables avec les potes  où l'on cherche les raisons de la France à rester à Mayotte, 5 minutes pour aller au travail, la chemise manche courte ou le tshirt propre qui est mouillé  après 5 minute d'activité, un riz pilao avec de la cannelle, voir un gamin grimper à un cocotier, faire Dziani, petit Moya, Labattoir à pied et boire l'eau d'une noid de coco que le gamin vous prépare...

J'en ai d'autres qui reviendront

Tout ce que vous êtes en train de dire me réchauffe le coeur, et surtout, ça me manque trop et en plus, il fait trop froid en ce moment, quelle idée d'habité au RDC . Mais, à travers vos écrits, j'ai l'impression d'être à Mayotte, en train de cramer au soleil et je vous remercie pour ça.

Un rayon de soleil dans le brouillard ??? Quel brouillard ????


Mayotte n'est que soleil, chaleur, ciel bleu ( sauf quand il pleut mais la pluie est chaude....), Mayotte est verte comme la malavoune, bleue comme l'océan, rouge comme sa terre fertile, orange, rose, comme les salouvas des bouénis, noire comme la peau... Mayotte est musique partout, les enfants qui tapent des mains, qui chantent, qui frappent les jembés... Mayotte qui sent l'humidité, les fleurs d'ylang, le jasmin, le savon, le curcuma et le gingembre...

Quel brouillard ????????

zaza

Allez je continue parce que Mayotte me manque affreusement... Mayotte m' appris tellement de choses mais une seule me reste en tête: le partage, quoiqu'il arrive j'ai, je te donne, tu as, tu me donnes, tout simplement. Mayotte, c'est Faslati qui toque à la porte ou plutot c'est sa fille qui vient, envoyée par sa maman chercher un peu de sel ou d'huile et puis c'est moi qui envoie ma fille chercher des oeufs,c'est charger deux voisines dans ma petite 106 et hop on va toutes faire nos courses à Combani,c'est récuperer deux autres voisines dans la malavoune avec leurs basines pleines de fringues mouillées revenant de la rivière, c'est les rires, les rumbus ( grands, tres grands moments avec Marlette),ce sont mes filles et tous leurs copains et copines, c'est les concerts du plateau de chiconi: Klan demba (hallé, hallé, hallé), lathéral et j'en passe, c'est m'stangamouji et Ambato chez Alyss qui m'a initié à tant de coutumes mahoraises, c'est les "Madamouuuuu" au marché, c'est la musique qui hurle au sodicash,C'est Nassur et sa petite famille, c'est les bonjours ça va?, c'est 4 ans de ma vie qui m'ont marquée et qui ont marqué ma famille. Merci, merci pour cet acceuil, pour cette gentillesse, pour cette discretion et cette patience à toute épreuve.....

Mais pourquoi tu es partie?

La possibilité de rester après 4 ans est toute nouvelle ! Avant, il fallait dégager, ce qui est un comble quand on connait le manque cruel de profs ...
Par contre ULM peut revenir quand elle veut puisqu'on n'est plus non plus obligés d'attendre 2 longues années avant d'être autorisés à revenir !! :-)

Bonjour, cela fait presque 2 ans que je suis à mayotte en famille et en "brousse". Quand on est arrivé on était déboussolé mais maintenant je peux dire que malgré les difficultés la vie est belle à mayotte. Alors pour faire bref, le lagon est une pure merveille, le masque et le tuba sont indispensables (cela reste l'activité principale ici), la vie est calme et paisible (pas de stress ça fait du bien), les mahorais gentils et accueillants. Une solidarité qui prend tout son sens et qui n'existe pas en métropole où chacun vit pour soi et à son rythme. Je ne ferai pas toute ma vie ici car ma famille et mes amis me manquent et mes enfants subissent parfois du racisme du fait d'être en petit nombre et en école publique, mais je prends ça comme un petit bout de vie bien agréable. Après les agressions, les vols, les grèves et les tensions existent mais je pense comme partout à l'heure actuelle..... Caribou maoré....

Le soleil tjs chaud! les sourires et les rires dans la rue les jeux des enfants les plages blanches ou noires, le lagon avec des milliers de poissons et des tortues, les baleines, les dauphins la décontraction de tous