Gestion des déchets en Grèce

Scandale colossal avec les stations de recyclage TEHAN

Au-delà de toute imagination, le scandale portant le nom de TECHAN ABEE , l'entreprise qui tente de remplir la Grèce de centres de recyclage hors de prix et inefficaces et qui a parfois été soutenue par divers responsables gouvernementaux, est en train d'être révélé.

-Par Maria Panagiotou

La "Démocratie" révèle aujourd'hui des informations choquantes sur les résultats de l'audit réalisé par la Comptabilité générale de l'État (GLA) suite à une commande de la Commission européenne, dans les appels d'offres de plusieurs dizaines de millions remportés par TEHAN. Il s'agit d'appels d'offres du Service Spécial des Programmes Opérationnels « Infrastructures de Transport, Environnement et Développement Durable » (YMEPERAA), qui dépend du Ministère du Développement et dispose de fonds européens . En fait, le grand "truc" révélé à travers les informations dont nous disposons s'est produit à l'époque où Adonis Georgiadis était ministre du Développement .

Des caractéristiques telles qu'un « parti » d'indécence, une « ode » aux compétitions truquées mais aussi… une altération du public et des mécanismes de contrôle, apparemment avec l'encouragement du gouvernement, ne sont que quelques-unes de celles attribuées à l'affaire par les sources liées à l'affaire. contrôle, avec qui la « démocratie ». Les résultats de l'audit mettent en lumière non seulement l'action suspecte de nombreux services et organismes publics dans la "montage" des appels d'offres, mais aussi l'attitude extrêmement erronée de la Cour des comptes . Ainsi, le cas de TEHAN, sur lequel la « démocratie » a publié par le passé une série de rapports d'enquête , apparaît comme l'un des points les plus sombres de la corruption économique dans notre pays.

Intervention européenne

L'affaire a vu le jour lorsque la commissaire européenne Eliza Ferreira a annoncé il y a environ un an au ministre du Développement de l'époque, Adonis Georgiadis, qu'elle freinait le financement européen des "maisons de recyclage" de TEHAN, d'une part parce qu'elles ont été jugés outrageusement trop chers, et d'autre part parce qu'ils ne répondaient pas à l'objectif décrit dans l'offre.

Quelques jours plus tard, à la même période, Nicola de Michelis, chef de la DG Regio (direction de la politique régionale et urbaine de la Commission), dans une lettre au secrétaire général des investissements publics et du NSRF, Dimitris Skalkos, avait précisé exactement ce que cela signifiait par l'Europe avec "trop ​​cher". Chaque maison de recyclage que l'État grec avait accepté d'acheter à TEHAN au lieu de 300 000 euros dans les appels d'offres correspondants en Europe " coûte entre 30 000 et 70 000 euros, soit cinq à dix fois moins " , comme l'avait écrit le chef de la DG Regio.

En outre, comme l'a constaté la Commission, les "maisons" spécifiques recyclent les emballages, c'est-à-dire une action entreprise par les Systèmes de Gestion Alternatifs (SSED) , qui sont financés par des redevances environnementales. Les maisons de TEHAN devraient donc recycler le reste des déchets municipaux et non les emballages, pour que l'entreprise ait droit à un financement sur conditions nationales ou européennes.

En fait, dans le but de distraire la Commission européenne, Adonis Georgiadis a donné de l'argent à la multinationale Grant Thorton pour contrôler le financement européen de cet équipement spécifique. La multinationale a conclu -de manière générale et vague- qu'il est possible d'approvisionner des coins de recyclage et qu'" il est possible de recommander l'utilisation des ressources de YMEPERAA et d'autres outils financiers" . Apparemment, M. Georgiadis croyait pouvoir tromper l'Europe avec des astuces largement utilisées – et malheureusement efficaces – en Grèce.

Bien entendu, quelques jours plus tard, dans une nouvelle lettre d'accompagnement, Nicola de Michelis répondait que "l'expertise de Grant Thorton ne peut à elle seule fournir un contrôle détaillé et des assurances face aux préoccupations de la Commission".

C'est ainsi que la Commission européenne a ordonné qu'un audit soit effectué par le Comité d'audit financier (EDEL), qui est bien entendu le seul compétent.

Des découvertes choquantes

L'audit a été réalisé pour trois appels d'offres spécifiques, de YMEPERAA , qui, comme nous l'avons dit, relève du Ministère du Développement . Dans le premier concours, le bénéficiaire était l'Association Spéciale Interdiplômée de la Préfecture d'Attique (EDSAN), dans le deuxième l'Association Régionale des Agences de Gestion des Déchets Solides (FOSDA) de la Région du Péloponnèse et dans le troisième l'Association de Gestion Unifiée des Déchets. de Crète (ESDAK). C'était bien entendu la première fois qu'un audit était réalisé et il n'aurait pas été réalisé sans un mandat de la Commission européenne.

Les résultats dont nous avons été informés sont vraiment choquants et peuvent être résumés comme suit :

Concernant l'appel d'offres pour le Péloponnèse, il est conclu que le Service de Gestion Spéciale de YMEPERAA a donné une évaluation positive pour la première étape de l'appel d'offres, alors que les documents requis n'avaient même pas été soumis (!). Et non pas des documents triviaux, mais un budget avec une documentation des coûts issue d'une étude de marché, qui est l'une des pièces justificatives les plus nécessaires. Encore plus scandaleux ? La décision d'acquérir les déchetteries a été précédée avant même que leur nécessité soit constatée, dans les Plans Locaux de Gestion des Déchets (PGD).

En ce qui concerne l'appel d'offres en Crète, la décision d'acquérir les multicentres a été prise avant même que leur nécessité ait été constatée (!). Parallèlement, il n'a pas été examiné si les équipements TECHHAN contribuent à l'atteinte des objectifs de la loi décrite, c'est-à-dire le recyclage des déchets municipaux autres que les emballages .

En ce qui concerne les appels d'offres pour Attica, les auditeurs ont conclu que le Service Spécial de Gestion (SMS) de YMPERAA a fait une évaluation positive pour TEXAN, alors qu'il a pu facilement établir que les machines de l'entreprise recyclent les emballages et non d'autres matériaux , comme l'exigeait le concours. TEHAN aurait donc dû être exclu. En outre, l'autorité de gestion ne s'est même pas demandé si les coûts étaient réalistes. En outre, EDSNA n'a pas documenté le budget de chaque multicentre, comme il se doit, mais a seulement rapporté la dépense totale d'environ 33 500 000 euros (TVA incluse), alors qu'elle n'a même pas enregistré dans KIMDIS - comme il se doit - les contrats de direction individuels .

Et le plaisir ne s'arrête pas là. La principale conclusion des auditeurs ? Le fait que non seulement des conditions photographiques ont été introduites afin de créer des obstacles insurmontables pour que d'autres entreprises puissent soumettre une offre, mais aussi que la seule autre entreprise qui a fait une offre, dans le cadre d'une étude de marché, afin que les 300 000 euros de TEXAN soient visibles comme justifié, était une société qui en Grèce est représentée par... TEHAN. Avez-vous dit quelque chose?

L'astuce avec ENVIPCO et autres dragons

Comme on peut le lire sur le site TEXAN, ENVIPCO est une société américaine basée dans le Connecticut et est le « leader reconnu dans le développement et l'exploitation de distributeurs automatiques inversés (RVM) ». Autrement dit, elle construit aussi des déchetteries, dans une logique de réciprocité (ie : vous mettez des objets dans la machine et vous obtenez quelque chose en retour). L'important dans notre cas c'est pourquoi tout cela est décrit sur le site de TEHAN. Car très simplement, comme on l'apprend sur le même site, « TEXAN S.A. est le distributeur exclusif d'ENVIPCO en Grèce". En d'autres termes, ils constituent un ensemble d'intérêts économiques communs, malgré la création d'une filiale d'ENVIPCO en Grèce (ENVIPCO HELLAS MONOPROSSOPI S.A.).

Regardez maintenant comment les emplois sont « configurés ». Comme nous l'avons mentionné plus haut, l'équipe d'audit des Comptes Généraux de l'Etat a constaté que les termes des appels d'offres étaient rédigés de manière à exclure toute autre entreprise qui pourrait prendre le relais de TECHAN. Les auditeurs ont cependant demandé si l'étude de marché exigée par la loi avait été réalisée , c'est-à-dire si les agences demandaient à d'autres entreprises de savoir combien elles vendaient les maisons de recyclage correspondantes que nous payons à TEXAN, comme s'il s'agissait de palais.

Les responsables d'EDSNA ont affirmé aux commissaires aux comptes qu'ils avaient envoyé des invitations à d'autres sociétés dans le cadre de l'enquête, mais seules deux offres ont été soumises : une de TECHAN ABEE, d'un montant de 300 000 euros, et une d'ENVIPCO HELLAS MONOPROSSOPI S.A., en le montant de 302 500 euros, ce qui leur suffisait apparemment. Autrement dit, TEXAN a demandé à ENVICO, dont il est un représentant, de lui soumettre une offre de 2 500 euros de plus, pour montrer qu'elle prendrait le poste avec son épée et les agences l'ont accepté ! Cela pourrait être anecdotique si ce n'était tragique…

Bien entendu, EDSNA n'a jamais transmis aux commissaires aux comptes l'invitation qu'ils avaient envoyée dans le cadre de l'enquête de marché, afin que ces derniers puissent déterminer si elle avait effectivement été envoyée à davantage d'entreprises.

Et c'est encore mieux. Lors de l'audit précontractuel réalisé par la Cour des comptes, il a été estimé que 15 entités financières avaient soumis des offres dans le cadre de l'étude de marché. Cependant, comme les auditeurs l'ont constaté, ce ne sont pas 15 sociétés différentes, mais encore une fois seulement TECHAN EVE et ENVIPCO qui ont fait des offres... pour les 10 parties différentes de l'annonce (!).

Et pour rendre les conclusions de leur rapport encore plus complètes, selon les mêmes informations, les commissaires aux comptes sont allés encore plus loin en demandant eux-mêmes des offres à d'autres entreprises. Ils ont constaté qu'au moins l'un d'entre eux aurait potentiellement pu proposer une offre comprise entre 66 000 euros et 97 000 euros (!). Le mot « scandale » dans une autre dimension !

Bien entendu, le même modèle a également été utilisé dans les appels d'offres multicentriques pour le Péloponnèse et la Crète. Dans certains des deux cas, en effet, il a été affirmé qu'une offre supplémentaire avait été reçue, émanant d'une entreprise qui commercialise du papier recyclable. Les auditeurs ont enquêté sur cette entreprise en particulier et n'ont pas constaté qu'elle fabriquait des « maisons » de recyclage. Apparemment, son offre avait été soumise... pour brouiller davantage les pistes.

Ce cas flagrant de fraude, qui constitue également un cas flagrant de déloyauté à l'égard de l'État, est caractérisé par l'affirmation de l'Association Unifiée de Gestion des Déchets de Crète (ESDAK) selon laquelle les sociétés ENVIPCO et TECHAN sont indépendantes. Apparemment, les responsables de l'organisation n'ont jamais entendu parler d'un moteur de recherche appelé Google, et encore moins l'ont utilisé.

Les résultats garantissent désormais que l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) interviendra dans cette affaire.

Résultats également pour Antapodotiki S.A.

Comme nous l'avons mentionné dans le passé dans nos rapports, Adapadotiki Anakkylosis SA. est une entreprise de recyclage qui reçoit des redevances environnementales provenant de fonds publics. En effet, elle utilise les « maisons de recyclage » fabriquées par TEHAN afin de recycler les emballages . En effet, TEXAN et Counterproductive Recycling S.A. ce sont des "frères", puisque c'est un secret commun sur le marché qu'il s'agit du même "ménage".

Ainsi, dans les programmes où Antapodotiki ne peut pas entrer - en raison de la nature de son entité juridique - entre TEHAN, qui fait finalement le même travail qu'Antapodotiki, c'est-à-dire le recyclage des emballages. Inévitablement, les auditeurs, dans leur enquête sur TECHAN, sont tombés sur Antapadotiki Akikklosi S.A., et ont tiré des conclusions très intéressantes. Ils ont constaté, par exemple, qu'Andapodotiki possède des polycentres qui ont été financés par les programmes YMEPERAA, c'est-à-dire par des fonds communautaires, qu'elle n'a pas le droit de posséder, puisqu'elle reçoit de l'argent du « fonds vert ». Ils ont également constaté que l'EDSNA avait confié ces polycentres à Andapodotiki pour qu'elle les gère comme s'ils étaient les siens, sans en avoir le droit, c'est-à-dire illégalement . Un incroyable tas d'iniquité !

Des prêts « mammouths » sans publication de bilans !

Dans nos recherches d'octobre dernier, nous avions révélé que TECHAN SA avait contracté des prêts "mammouths" auprès des banques systémiques grecques, et ce, sans avoir publié de bilan depuis plusieurs années . En particulier, TECHAN ABEE n'a même pas déposé de bilan pour les années 2015 à 2020, alors qu'en 2023 elle a déposé le bilan pour 2021 et 2022, suite à une recommandation pertinente du Registre Général du Commerce, qui avait placé la société en suspension de inscription pour cette raison. Cette situation reste la même.

Au passif du bilan de l'entreprise pour l'année 2022, il apparaît donc que les prêts à long terme et à court terme ont atteint le montant spatial d'environ 16 963 000 euros (!), qu'elle a apparemment pris au cours des années où elle avait pas soumis de bilans. Comment est-il possible qu'une entreprise au bilan inexistant puisse obtenir autant de millions des banques grecques - recapitalisées avec l'argent du peuple grec - et participer aux énormes appels d'offres européens pour le financement, reste inexpliqué .

Pour mémoire, et Reciprocal Recycling S.A. présente un endettement extrêmement élevé, puisque dans le bilan 2021 il fait apparaître des prêts bancaires à court terme pour un montant de 3.112.624 euros.

À voir aussi : Énorme scandale avec TEHAN ! Intervention de la Commission pour la disgrâce des gouvernements-oligarques avec le recyclage !

Source News Break