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Je vis à Turin depuis 3 ans 1/2. Pour s'intégrer il est nécessaire d'apprendre la langue. Tout y est plus difficile. les papiers et démarches sont nombreuses et les files d'attentes parfois longues, souvent peu compréhensibles. Le centre ville, comme dans toutes les vieilles villes est plein de minuscules boutiques et de monuments en brique rouge. D'immenses ou de minuscules marchés, pour ceux qui aiment, offrent leurs produits. Le logement y est très cher. Le Centre historique hors de prix. La Colina, suite de petites collines sur le flanc Est de la ville passe pour être plus "sélect". Les maisons et immeubles y sont entassés parmi des arbres le long de ruelles à une voie ou très étroites. La pollution couvre la ville toute l'année sauf en décembre et janvier, mois où l'on peut voir le magnifique panorama des Alpes. On trouve l'air pur à 1h30de la ville. La circulation est éprouvante les 3 premiers mois, puisqu'il faut développer un instinct de survie. Ensuite, il faut être vigilant et patient dans les embouteillages et les klaxons et la incessante réinvention italienne du code de la route personnel. Un réseau de bus efficace quadrille la ville. Les grandes surfaces (alimentation, bricolage, mobilier) ont réparties à la périphérie, souvent aux enseignes françaises, mais avec des produits souvent italiens. Le système éducatif italien n'a pas la rigidité et la standardisation française. Le Lycée Giono offre une éducation française des classes élémentaires au bac à un prix très élevé. Les crèches sont rares. Le système de santé est à deux vitesses. Basé sur un principe de gratuité si on adhère au système italien. Pas de RV chez les médecin de quartier si vous êtes sur leur liste. De même pour l'hôpital. Rajouter un 0 sinon. Le Piémont ne se donne pas. Il n'a pas besoin de nous, il y a peu de turn over. Il fut aller le chercher. Alors on découvre un pays attachant et singulier. Châteaux carrés de brique rouge, églises innombrables partout, région de vignobles de Barolo, villages perchés savoyards, rizières, vallées alpines et forts militaire, bataille d'oranges au Carnaval d'Ivrea début février etc.... Parfois cela compense.